Devoir de Philosophie

Avons-nous besoin de douter ?

Publié le 15/08/2005

Extrait du document

BESOIN

Gén. Nécessité naturelle ayant une cause physiologique; par ex., le besoin de manger. Il faut ici distinguer besoin et désir (désir de manger du fromage plutôt qu'un dessert). Le désir privilégie toujours un objet plutôt qu'un autre, et implique donc un choix là où le besoin manifeste une nécessité. Phi. Il est difficile cependant de faire du besoin une catégorie strictement naturelle. Nos besoins sont inséparables de notre histoire psychologique (Freud) et sociale (Marx) ou bien sont dits culturels ; dans tous les cas, ils échappent à une détermination objective. Ainsi, parler de besoins vitaux reste délicat : où se termine la survie ? Où commence l'abondance ? Les frontières du besoin semblent donc poreuses.

DOUTE (lat. dubitare, balancer entre deux choses, hésiter)

Doute sceptique. On qualifie de doute sceptique le doute définitif que pratiquent les adeptes de l'école grecque de Pyrrhon, concluant à l'impossibilité d'affirmer quoi que ce soit avec certitude en raison de l'impuissance où nous sommes de prouver ce que nous prouvons (régression à l'infini). La sagesse pyrrhonienne fait de la suspension du jugement (épochè) l'instrument de notre bonheur dans la mesure où l'état d'indifférence qu'induit sa pratique est toujours préférable au malheur d'un esprit animé par un vain désir de savoir. Doute méthodique ou cartésien. Avec Descartes, le doute n'est plus une fin en soi, mais un moyen en vue d'une fin. Descartes doute pour ne plus douter; il se sert du doute comme d'un instrument de connaissance. Parce qu'on peut être certain et se tromper, Descartes doute de ce qu'il tient pour certain afin de contrôler la solidité et le bien-fondé de ce qu'il reçoit pour vrai. Ainsi, est vrai non pas simplement ce dont je suis certain, mais ce qui résiste au doute, ce qui est indubitable.

Liens utiles