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Avons-nous besoin de héros ?

Publié le 15/08/2005

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Cette nature de demi-dieux (mi-hommes, mi-dieux ou ni hommes, ni dieux) va de pair avec la nécessité d'assumer des missions impossibles, leur rôle est celui de sauveur, de guide, ils parlent, pensent et agissent pour l'humanité. De cette fonction supérieure leur vient leur dimension tragique.   Deuxième partie : Pourquoi des héros ?   Le héros répond au besoin des hommes de donner un sens à un monde vide qui n'a apparemment ni cause ni finalité. Par ailleurs, la fonction politique du héros tient à ce qu'il conduit les peuples et donc les décharge du soin de se conduire eux-mêmes. Il s'agit là d'une forme perverse de la domination, car elle introduit une hiérarchie qui n'a pas le caractère tranchant du rapport entre le maître et l'esclave, mais semble valorisée du fait que le commun des mortels s'incline devant l'homme d'exception. Le psychanalyste Carl Gustav Jung dans L'homme et ses symboles, ou dans Psychologie de l'inconscient, indique que les itinéraires des personnages héroïques s'organisent toujours de la même manière et forment ainsi ce qu'on appelle des « archétypes de l'inconscient collectif », c'est-à-dire des ensembles symboliques partagés par l'humanité tout entière et qui s'expriment notamment dans les récits mythologiques. La quête du héros obéirait à une structure ternaire : le départ du héros - ce qui correspond à la jeunesse -, l'initiation, la crise ou les diverses épreuves à surmonter - le milieu de la vie - et le retour - la maturité. Ainsi, la figure du héros serait ancrée au plus profond de la psyché humaine et, selon les époques, s'exprimerait diversement. Freud a procédé de cette même manière analogique en exploitant le mythe oedipien pour expliquer la constitution de la psyché humaine.

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