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Avons-nous intéret à la vérité ?

Publié le 23/04/2013

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Avons-nous intérêt à la vérité ?   La vérité se définit traditionnellement comme l'adéquation entre le discours et le réel. Autrement dit, lorsque l’idée que je me fais de quelque chose est conforme à la part de réalité qui constitue cet objet, je suis dans le vrai. Mais peut-on imaginer que la vérité soit parfaite ? Peut-on imaginer qu’une affirmation soit en totale conformité avec le réel ? Si je dis « la Terre est ronde «, il est aujourd’hui prouvé scientifiquement que la Terre n’est pas un disque plat mais une sphère. J’ai donc affirmé une vérité. Toutefois, la Terre n’est pas parfaitement ronde car elle est légèrement aplatie aux pôles, je n’ai donc pas dis « la Vérité «. Ainsi, sachant que la matière et les concepts évoluent dans le temps et dans l’espace, il est quasi impossible d’affirmer une vérité absolue caractérisée par la permanence et l’universalité. La Vérité est la même pour tout le monde et pour toujours sinon elle n’est pas. Néanmoins, nous pouvons tendre vers ce concept de Vérité en décrivant le réel le plus exactement possible. Sachant que nous vivons dans une réalité infinie, la recherche de la vérité permet de se rapprocher de cette réalité. Du sujet « A-t-on intérêt à la vérité ? «, nous pouvons tirer une problématique ; on peut se demander si, vouloir atteindre la réalité, nous est bénéfique.   Tout d’abord, posséder une vérité sur tel ou tel sujet, c’est posséder un savoir sur ce sujet : ainsi la recherche du savoir semble avoir pour ambition la découverte d’une partie du réel. Il paraît envisageable de vouloir acquérir un savoir parce que cela apporte du plaisir. Une personne peut avoir envie de lire un article sur un sujet de géologie qui l’intéresse simplement parce que cela l’intéresse. Cette démarche est alors motivée par une soif de connaissances que l’on nomme curiosité. Ainsi, nous pouvons être intéressés par la vérité pour ce qu’elle est, c’est à dire une partie de la réalité ; l’intérêt que nous portons à la vérité est « pur « car nous sommes désintéressés. Si nous considérons la recherche de la vérité comme aspiration humaine à la connaissance, il semble que cette vérité soit l’unique finalité, le seul but de notre démarche. Toutefois, savoir interpréter le réel fait partie des compétences que doit acquérir un étudiant. L’enseignement des sciences humaines et surtout fondamentales repose sur l’apprentissage de leçons sensées décrire une partie de la réalité. L’élève apprend son cours qui, espérons-le, constitue une vérité. Il prend, par exemple, connaissance des secrets des volcans. En effet, il peut avoir intérêt à réviser pour le Devoir Surveillé de géologie du lendemain. L’esprit s’approprie alors le savoir qui décrit les mécanismes volcaniques et, lors de l’interrogation, l’élève peut utiliser ses connaissances pour obtenir une note convenable. Naturellement, on peut apprendre par plaisir, par « simple curiosité «, tout en sachant que les connaissances acquises pourront un jour nous servir. A travers cet exemple, le deuxième sens du mot « intérêt « apparaît : nous pouvons avoi...

« connaissance, il semble que cette vérité soit l'unique finalité, le seul but de notre démarche.

Toutefois, savoir interpréter le réel fait partie des compétences que doit acquérir un étudiant.

L'enseignement des sciences humaines et surtout fondamentales repose sur l'apprentissage de leçons sensées décrire une partie de la réalité.

L'élève apprend son cours qui, espérons-le, constitue une vérité.

Il prend, par exemple, connaissance des secrets des volcans.

En effet, il peut avoir intérêt à réviser pour le Devoir Surveillé de géologie du lendemain.

L'esprit s'approprie alors le savoir qui décrit les mécanismes volcaniques et, lors de l'interrogation, l'élève peut utiliser ses connaissances pour obtenir une note convenable.

Naturellement, on peut apprendre par plaisir, par « simple curiosité », tout en sachant que les connaissances acquises pourront un jour nous servir. A travers cet exemple, le deuxième sens du mot « intérêt » apparaît : nous pouvons avoir, vis à vis de la vérité, une attitude instrumentale.

Le fait de rechercher une vérité peut donc être envisagé comme un moyen d'accéder à quelque chose d'autre. La science, par sa démarche, semble directement tournée vers la production d'un savoir, concernant des phénomènes réels, qui peut être appliqué pour améliorer les conditions de vie humaine.

D'après Aimé Césaire, « la vérité scientifique a pour signe la cohérence et l'efficacité ».

Les progrès de la médecine ont permis d'allonger considérablement l'espérance de vie.

Les sciences qui recherchent constamment la vérité permettent de mieux appréhender le monde dans lequel nous vivons.

Nous savons aujourd'hui que l'inhalation des particules émises lors de la combustion du gazole est nocive et il nous appartient de juger les risques auxquels nous nous exposons.

Connaître la vérité nous permet ici de rester en bonne santé et ainsi de maîtriser notre existence en temps qu'être vivant.

Nous pouvons donc établir qu'une recherche puis la mise au jour d'une vérité dans le cadre de la science peut être utile.

Et dès lors, on comprend qu'un intérêt, notre santé dans cet exemple, puisse motiver la recherche scientifique.

La quête de la vérité a donc un autre but qu'elle-même et nous trouvons louable qu'une telle motivation puisse animer cette recherche.

Descartes considère dans le Discours de la Méthode (1637), que la recherche des connaissances n'est envisageable que si ces dernières ont une application pratique.

Mais qu'en est-il des sciences humaines ? L'histoire, en particulier, ne semble pas avoir d'application alors, sa recherche présente t-elle un intérêt ? On dit habituellement qu'il faut savoir d'où on vient pour savoir où on va...

Autrement dit, l'histoire nous permet d'agir sur l'avenir.

Ce qui est certain, c'est. »

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