Devoir de Philosophie

Avons-nous le devoir de nous souvenir ?

Publié le 30/10/2012

Extrait du document

La mémoire ayant une propension à l'oubli, ce peut être un devoir de se souvenir, afin que certaines atrocités ne soient pas commises une nouvelle fois...

« On ne peut pas parler d'un «devoir de mémoire» L'oubli est un phénomène vital pour la mémoire.

Il faut savoir oublier pour progresser.

On ne peut se complaire dans le passé ni être obsédé par les mauvais souvenirs.

La mémoiee étant spontanée, on ne peut l'obliger à se rappeler.

Il faut oublier pour progresser A quoi bon rappeler sans cesse les atro- cités dont les hommes ont été capables? Cela conduirait à perdre toute espérance dans la bonté humaine et empêche- rait, comme on dit, de «tirer un trait sur le passé» pour pouvoir évo- luer.

Des pays soumis à la dictature pendant des décennies l'ont bien com- pris qui, comme l'Es- pagne ou l'Argentine, n'ont pas cherché à revenir sur le passé au nom de la «reconci- liation nationale».

Il ne faut pas se complaire dans le malheur D e quel droit grévons- nous l'héritage des futures générations en leur imposant la mé- moire de crimes dont «Oublier est le grand secret des existences fortes et créatrices.» Honoré de Balzac, César Birotteau elles ne sont pas cou- pables? A chacun ses souvenirs.

Il est mal- sain de, se complaire obsessionnellement dans le souvenir d'actès odieux.

Il faut plutôt inculquer à la jeu- nesse des valeurs d'hu- manisme et de tolérance, afin d'éviter qu'elle ne commette les mêmes erreurs.

La mémoire ne se force pas N ous nous souvenons spontanément des choses et des personnes qui nous tiennent à cœur.

Il est donc inutile de for- cer la mémoire à se rap- peler.

Une mémoire entretenue par devoir exprime en fait notre indifférence à l'égard de l'objet du souve- nir.

Ce n'est pas ld,bon moyen de nous y rendre sensibles.

Il est contradictoire de parler d'un devoir de mémoire.

Le souvenir, pour être sincère, ne peut être une obligation.. »

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