Bien vivre, est-ce satisfaire tous ses besoins ?
Publié le 18/03/2012
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De tous temps, les hommes ont cherché à bien vivre, à vivre pleinement c’est-à-dire à vivre en ne connaissant que le plaisir. Mais cette quête du bonheur passe par différentes étapes et différents éléments. Parmi ces éléments, il y a les désirs. Ces désirs, qui sont différents des besoins bien qu’ils résultent eux aussi d’une envie, d’un manque, sont définis par l’imaginaire. En effet, nous pouvons observer que dans les rêves, les désirs les plus fous peuvent se réaliser. Cette satisfaction irréelle, cette impression d’assouvir nos besoins, passe par la production d’images, de pensées et de scénario qui nous font envie. C’est donc cet imaginaire qui façonne l’objet du désir et les propriétés qui lui seront attribuées. Il existe cependant différentes sortes de désirs : désirs non-naturels ou aussi appelés « vains « et désirs naturels. La première catégorie de désirs prend sa source dans les illusions car ils ne proviennent pas d’un vrai manque nécessaire à la nature de l’homme, contrairement à la seconde catégorie, les désirs naturels.
«
n’existaient pas, ce sont les hommes qui les ont inventés.
Ces hommes soutiennent donc qu’une vie
tout à fait vertueuse, heureuse, doit passer par une consécration sans limite à la satisfaction de nos
désirs tous autant qu’ils sont et quels que soient leurs conséquences.
La satisfaction de nos désirs
dévoile en effet nos capacités au niveau du pouvoir et de la force naturelle.
Ceux qui ont la force
naturelle de vivre selon leurs désirs peuvent obtenir tout le pouvoir qui leur convient.
Ces personnes
semblent donc être heureuses puisqu’elles peuvent obtenir tout ce qu’elles désirent, elles peuvent
contenter non seulement tous leurs besoins mais aussi tous leurs désirs et semblent donc vivre dans
une plénitude totale : le bonheur devrait être présent pour eux.
Cependant, en face de ces « forts » il y a la « foule » ou les « faibles » qui doivent être soumis
car ils ne peuvent pas satisfaire leurs désirs à travers leur force naturelle qui est peu développée.
Ce
système est donc appelé la loi du plus fort.
On peut donc remarquer que ceux qui arrivent à satisfaire
l’intégralité de leurs désirs ont le dessus sur les autres et que ces mêmes autres vivent dans une sorte
d’asservissement qui ne leur permet pas d’être heureux car les hommes ne se plaisent en rien à être
diminués, à être réduis en esclaves (on sait que les hommes n’ont jamais délibérément choisis de
vivre soumis puisque chacun cherche à passer au-dessus des autres).
Les hommes qui peuvent donc
satisfaire tous leurs désirs au dépend des autres et de leurs libertés sont donc assimilés à des tyrans.
Ces hommes ne se préoccupent que de la satisfaction de leurs propres désirs et y consacrent même
leur vie entière.
Le pouvoir de ces tyrans repose donc sur les personnes qui lui sont soumises de
façon à ce qu’il pourvoie à ses envies c’est-à-dire que sans les autres le tyran n’est plus rien, il leur est
dépendant, et sa puissance est donc limitée puisqu’il ne peut pas rester au pouvoir seulement de par
sa propre volonté : il n’est pas vraiment libre.
De plus il ne peut être vraiment heureux car il dépend
aussi de ses désirs.
En effet les tyrans sont ancrés dans une sorte de cercle vicieux qui les force à
toujours vouloir assouvir de nouveaux désirs sans jamais obtenir une satisfaction totale ni un
quelconque repos.
Les désirs ont donc ce caractère infini, sans limite, qui peut menacer la raison des
hommes.
En voulant satisfaire tous nos désirs sans limite on arrive donc à une société inégalitaire et
où la dictature semble être le seul modèle politique car les désirs prennent le dessus et nous ne
pouvons plus les gérer.
Au final, ni les exploiteurs ni les exploités ne sont donc heureux lorsque
certains tentent de contenter tous leurs désirs.
Pour d’autres personnes telles qu’Epicure qui prétendent enseigner aux hommes comment
être ou devenir heureux, c’est-à-dire connaître le bonheur, il faut vivre tels que les sages vivent
sachant que le mode de vie de ces sages passe par plusieurs principes dont les désirs.
Ce bonheur est
un état selon eux dans lequel le corps ne souffre pas et ressent du plaisir et où l’esprit ne ressent
aucun sentiments tels que la peur ou l’angoisse mais lui aussi du plaisir.
Il est cependant nécessaire,
pour eux, de distinguer les deux types de désirs qui sont donc les désirs naturels et les désirs vains et
ainsi d’avoir une approche plus rationnelle des désirs.
Ils aspirent à une satisfaction du corps et de
l’esprit en satisfaisant leurs besoins les plus primaires et qui sont donc les désirs naturels nécessaires.
Les désirs vains ne sont pas à satisfaire et les sages se contentent de satisfaire leurs désirs naturels
nécessaires de façon à vivre heureux car ils n’ont besoin de ne dépendre de personne contrairement
aux tyrans.
En effet, les sages ne mettent leur bonheur entre les mains de personne d’autre qu’eux-
mêmes.
Ainsi, ils sont sûrs de ne souffrir d’aucune dépendance quelle quelle soit, tant sur le plan du
rapport aux autres (contre-exemple : le tyran) que sur le plan personnel avec la domination des.
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