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Biographie : ESCHYLE

Publié le 15/12/2009

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eschyle

« A vrai dire, la personnalité d'Eschyle est si forte et si homogène qu'on le retrouve tout entier dans chaque partie de son oeuvre. D'emblée, une pièce d'Eschyle, une scène d'Eschyle, un vers ou une image d'Eschyle se reconnaissent à leur force et leur majesté. « Jacqueline de Romilly, La Tragédie grecque, PUF, 1970.  « Devant la surprenante hardiesse avec laquelle Eschyle pèse le monde olympien aux balances de sa justice, il faut nous souvenir que le Grec méditatif trouvait dans ses mystères le fondement inébranlable et sûr de sa pensée métaphysique, et que toutes ses velléités de scepticisme pouvaient s'assouvir aux dépens des Olympiens. L'artiste grec, en particulier, éprouvait à l'égard de ces divinités le sentiment d'une parenté obscure (...) L'artiste titanesque trouvait en soi l'orgueilleuse présomption de pouvoir créer des hommes, en vertu de sa sagesse supérieure qu'il devait à vrai dire expier par un martyre éternel ; l'âpre orgueil de l'artiste — tel est le contenu et l'âme du poème d'Eschyle... « Nietzsche,  La Naissance de la Tragédie, Gallimard, 1977.  « A peine la représentation finie, la foule entoura les dix juges qui le matin même avaient été tirés au sort (...) on criait : " Eschyle ! Eschyle ! " . « Marie Delcourt, La Vie d'Euripide, Gallimard, 1930.

 

Le premier des poètes tragiques de l'Antiquité a mené une vie exemplaire, nourrie de guerres et de triomphes. Après être sorti victorieux des batailles épiques de Marathon et de Salamine, Eschyle conquiert la gloire littéraire. Eschyle aurait écrit près de quatre-vingt-dix pièces ; seules sept d'entre elles nous sont parvenues. Dans La Naissance de la Tragédie, Nietzsche saluera en Eschyle le plus grand poète tragique de tous les tenir.

 

  1. Les Perses d'ESCHYLE
  2. Prométhée enchaîné d'ESCHYLE
  3. L'Orestie d'ESCHYLE

 

eschyle

« ESCHYLE 525-456 av.

f-C EscHYLE est le seul des grands poètes grecs de l'âge classique qui ait vu de ses propres yeux la brillante victoire de la démocratie athénienne, à l'intérieur sur la tyrannie, à l'extérieur sur l'agression perse, et qui l'ait aidée de ses propres mains à la remporter.

A vrai dire, Sophocle, alors âgé de seize ans, fut présent à Salamine, mais Hérodote et Euripide étaient encore enfants, et Thucydide et Socrate n'étaient pas encore nés.

Eschyle a donc une place à part, non seule­ ment à cause de son style, mais encore à cause de sa vie.

Il est né en 525 ou 524 av.

J.-C., d'un père issu d'une famille d'Eupatrides, Euphi­ rion d'Eleusis.

Sa première jeunesse est contemporaine de l'expulsion des tyrans d'Athènes et des profondes réformes démocratiques de Clisthène.

Il fit probablement jouer ses premières tragédies tout au début du ve siècle, en un temps où la révolte des Ioniens et l'incessante expan­ sion de la puissance perse agitaient et angoissaient déjà l'âme des Athéniens et rapprochaient le moment de la décisive et glorieuse lutte pour la vie, à laquelle ses compatriotes de'aient prendre une part prépondérante.

En 490, il combattit à Marathon, pendant que son frère Cynégirus était tué alors qu'il essayait d'empêcher la fuite d'un vaisseau perse.

Il s'est probablement battu également à Salamine et, peut-être, à Artémisium et à Platées.

D'uNE part, il contribua ainsi aux triomphes des Grecs continentaux et à l'incomparable rayon­ nement qu'allait acquérir Athènes.

D'autre part, il était en relation avec la riche et puissante cour de Hiéron de Sicile.

Son premier séjour dans l'île est postérieur de peu à la fondation de la ville d'Etna.

A cette occasion, il fit jouer ses Perses et il écrivit une pièce (Les Etnées) en l'honneur de la nouvelle cité.

Il retourna une deuxième fois en Sicile après la représentation de sa trilogie, l' Orestie, et c'est là qu'il mourut, à Gela, en 456.

Une légende, à laquelle chacun est libre de croire ou de mettre en doute, veut qu'il ait été tué par une tortue tombée des griffes d'un aigle qui aurait pris son crâne chauve pour un roc, sur lequel se serait brisée la carapace.

On sait peu de chose de sa vie, après les guerres médiques.

Il semble, à un certain moment, avoir été persécuté pour avoir divulgué certains secrets des mystères d'Eleusis, sans doute dans ses pièces.

Il se défendit en disant qu'il n'avait pas cru dire ce qui ne devait pas être dit.

De cet incident et de l'accent religieux de toute son œuvre, il semble permis de conclure avec quelque raison qu'il avait été initié aux mystères.

SA carrière de poète tragique a été, selon toute vraisemblance, couronnée de succès dès ses débuts.

Il remporta sa première victoire en 484, sa dernière en 458, avec l' Orestie.

Dans sa jeunesse. »

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