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Calculer, est-ce penser ?

Publié le 17/01/2022

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La pensée est un calcul. Les mathématiques, modèle de toute vérité, le montre à travers leur symbolisme et leur formalisme. Mais, même si le calcul demande des qualités intellectuelles d'intelligence. Penser, c'est relier la perception, le raisonnement et l'action. La véritable pensée est synthétique et dynamique alors que le calcul n'est qu'un mécanisme opératoire.

« Les machines me peuvent pas penser Les théories classiques refusent aux machines la capacité de penser.

Ainsi, dans son « Éloge de Descartes », Alainécrit : « Descartes est un de ceux qui ont refusé de supposer quelque pensée enfermée dans la chose.

Aristotecroyait qu'un astre se conduit lui-même d'après des pensées ; c'est la théologie étendue à tout.

Descartes a résolud'économiser ces suppositions, qui sont plus obscures que ce qu'il s'agit d'expliquer (Éléments de seulement l'enfantpeut calculer, mais même une machine.

Pascal, en 1645, présente au chancelier Séguier sa fameuse machinearithmétique (« les machines actuelles, même les plus extraordinaires, ne sont que des perfectionnements » decelle-ci, note Grateloup dans « Informatique et enseignement philosophique », Cahiers philosophiques, n°10, mars1982, CNDP).

Et Pascal expliquait qu'elle était « en état de faire, [...] sans aucun travail d'esprit, les opérations detoutes les parties de l'arithmétique » (Pensées et Opuscules, Hachette, 1980).Ainsi le calcul, opération intellectuelle, activité de la pensée, peut être accompli par une machine, dont lesopérations ne sont que des mouvements mécaniques ou électroniques. AUTOmatiser le calcul Pour expliquer que la machine, qui ne pense pas, puisse faire des opérations qui sont celles de l'intelligence, il fautd'abord remarquer que la pensée qui calcule peut élaborer des automatismes intellectuels qui soulagent la réflexionproprement dite.

Une telle élaboration n'est d'ailleurs pas spécifique à l'action intellectuelle.

Toute activité volontairerépétée constitue des habitudes.

On a tort de réduire celles-ci à des routines qui interdisent l'exercice de notreliberté : les habitudes peuvent être non seulement libératrices (l'habitude de lire libère l'intelligence du travail dedéchiffrage qui mobilise toute son attention), mais elles sont aussi comme l'incarnation de la volonté libre, la libertéde la pensée devenue effective, jusque dans des mouvements sans conscience (cf.

les techniques du sportif auterme de son entraînement, mais aussi celles du calcul mental).D'autre part, la mécanisation des raisonnements du calcul s'appuie sur l'écriture (et ses différentes transformations).Le calcul, opération mathématique, est d'abord issu de la pensée mathématique.

Celle-ci est exposée dans undiscours fait de symboles spécifiques issus des langues naturelles (français, anglais, etc.).

Ces symboles sont desreprésentations conventionnelles dont les traces sont faites pour durer.

Il devient alors tout à fait possible d'opérersur ces traces sans tenir compte de leur contenu sémantique, de leur signification.

Loin d'être un « cerveau »électronique ou une « machine qui pense », le calculateur est alors un outil qui combine, selon des règlesspécifiques, parfaitement définies, des traces (sous quelque forme qu'elles se présentent) sans considération dusens que l'esprit peut leur donner lorsqu'il les pose ou qu'il analyse le résultat des opérations. CONCLUSION Bien que le calcul et le raisonnement formalisé soient des formes de pensées (si les machines peuvent calculer, c'estqu'elles ont été pensées pour le faire), la pensée n'est pas réductible à la pensée calculatrice.

Penser, c'est aussipenser qu'on pense, prendre conscience de sa pensée, mais aussi imaginer, inventer, rêver – y compris rêver à unemachine qui nous libérerait des inquiétudes que fait naître la pensée ! Introduction A première vue, il peut nous sembler évident que calculer, c'est penser : le prestige des mathématiques nousincline même souvent à croire que faire des opérations sur les nombres constitue l'activité supérieure de l'esprithumain.

Toutefois, les machines aussi calculent, elles calculent même mieux, plus rapidement et plus sûrement, que lemeilleur des mathématiciens.

Or dirons-nous que ces machines qui calculent pensent ? Notre réponse, ici, devientfort hésitante : spontanément, nous répugnons à considérer que nos calculatrices et nos ordinateurs pensent,réservant la pensée à aux êtres humains.

Le problème se pose donc de savoir si calculer c'est réellement penser.

Mais si calculer c'est effectivement penser,le calcul est-il une forme particulière de la pensée ? ou bien est-il la forme de toute pensée, en ce sens que penserserait calculer, que la pensée en général serait réductible à la pensée calculatrice ? 1.

Les machines ne peuvent pas penser Les théories classiques refusent aux machines la capacité de penser.

Ainsi, dans son «Éloge de Descartes», Alain. »

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