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Carl Maria von Weber

Publié le 22/02/2012

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weber
Celui qui a respiré le parfum sylvestre du Freischütz, qui a pénétré dans le monde féerique d'Obéron et s'est aventuré dans l'intimité des sonates ne peut, me semble-t-il, se refuser à l'extraordinaire attrait de l'art de Weber. Il s'en éprend, au contraire, et fait dans son cOeur une place à part à ce musicien dont la figure élégante et racée occupe au seuil du Romantisme une situation qui n'a pas de pareille. Entre Beethoven et Schubert, Weber, en effet, personnifie une nuance de la sensibilité, une forme de l'expression musicale qui ne se retrouvent ni chez le héros de la Symphonie avec chOeurs, ni chez le tendre poète de la belle Meunière. Il ne s'est pas, comme le premier, formé dans le voisinage des purs symphonistes et n'a d'autre part, pas connu cette atmosphère propre au développement d'un lyrisme intime ou familier que procura au second une vie végétative éclairée de plaisirs modestes. D'un père extravagant ­ ancien militaire tout entiché de théâtre et de musique et, de surcroît, quelque peu barbe-bleue ­ Weber reçut une éducation dangereusement tendue vers ce but : faire de l'enfant un second Mozart. Il était né chétif, presque infirme, le 18 décembre 1786 à Eutin (Holstein) et grandit dans les coulisses des théâtres allemands où la fantaisie paternelle se donnait momentanément carrière. Et, de fait, c'est entre fosse et plateau que devait s'écouler presque tout entière sa trop brève existence.

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