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Cimabue

Publié le 26/02/2010

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Peintre et mosaïste, né à Florence vers 1240 (?), décédé à Pise vers 1302. Il subsiste peu de documents sur la vie et l'œuvre de Cenni di Pepo, dit Cimabue. Il semble être présent à Rome en 1272, puis à Pise de 1301 à 1302 où il fut payé pour la mosaïque de Saint Jean de l'abside de la cathédrale et pour une Maestà de l'hôpital Sainte-Claire. On lui attribue également les fresques puissantes et graves d'Assise (vers 1280) ainsi que le crucifix de Santa Croce. A travers le thème de la crucifixion, on observe le passage progressif d'un style byzantin fortement expressif avec le Christ d'Arezzo (vers 1265-68), à une nouvelle sensibilité latine, libérée de l'ancien schématisme. Dans la Maestà de Sainte-Trinité, on voit se dégager une nouvelle intensité expressive et une nouvelle approche de l'organisation spatiale qui tranchent avec la fixité des icônes byzantines. A l'origine du renouveau de la peinture italienne, selon Vasari, la postériorité le mettra cependant à l'ombre de Giotto, son disciple.    Cenni di Pepo, dit Cimabué, né vers 1240 et mort en 1302, ne nous est guère connu que par la “ Vie ” que lui a consacrée l'Arétin Giorgio Vasari dans ses Vies des meilleurs peintres, écrites au XVIe siècle. Mais un témoignage plus ancien et plus précieux même dans son extrême concision nous est venu de Dante, son contemporain, dont le tercet : Credette Cimabue nella pintura ­ Tener lo campo e ora ha Giotto il grido... (Cimabué croyait incarner la peinture, et maintenant c'est Giotto qui est célèbre...) pourrait servir d'épigraphe à l'histoire de l'art moderne. 

« CIMABUÉ 1240-1302 CENNI DI PEPO, dit Cimabué, né vers 1240 et mort en 1302, ne nous est guère connu que par la > que lui a consacrée l'Arétin Giorgio Vasari dans ses Vies des meilleurs peintres, écrites .

au XVIe siècle.

Mais un témoignage plus ancien et plus précieux même dans son extrême con­ cision nous est venu de Dante, son contemporain, dont le tercet: Cre dette Cimabue nell a pintura - Tener la campo e ara ha Giotto il grida...

(Cimabué croyait incarner la peinture, et maintenant c'est Giotto qui est célèbre ...

) pourrait servir d'épigraphe à l'histoire de l'art moderne.

Certes, les débuts de ce que certains savants appellent « la première Renaissance » ne durent pas être paisibles dans une cité de la Toscane où le réveil du sentiment personnel suc­ céda presque soudainement à la tradition multiséculaire d'anonymat et de collectivisme du moyen âge et se manifesta en effet de manière dramatique dans la confrontation et, peut-être, la rivalité de deux puissantes personnalités créatrices: Cimabué et Giotto, le maître et l'élève.

Cimabué, dont les plus anciens commentateurs de Dante dépeignent le tempérament arrogant, dédaigneux et ne souffrant aucune critique, «croyait» être le premier et avait l'intime, orgueilleuse et tenace conviction de l'excellence de son art, quand apparut Giotto qui le sur­ passa: Si che lafama di calui è scura (si bien que la gloire de celui-là en est obscurcie).

Mais le mot scura du poète semble signifier moins l'oubli dans lequel serait tombé le vieux peintre que son rapide passage de l'histoire au mythe car, bien que Vasari fût prodigue de renseignements vrais ou controuvés sur son activité, les recherches faites au siècle dernier parurent confirmer le jugement de Dante, au point qu'il s'est trouvé des auteurs pour douter de l'existence même de Cimabué.

La critique moderne, au contraire, s'est assigné la tâche de restituer à ce nom devenu légendaire une physionomie concrète; à l'aide de la seule œuvre du maître dont l'authenticité soit prouvée (la figure de saint Jean dans la mosaïque absidiale du dôme de Pise, exécutée en 1301- 1302), elle a constitué un groupe de peintures assez homogène pour éclairer l'évolution du style d'une personnalité désormais bien définie et reconnaissable; elle a en même temps admis la pleine légitimité du langage figuratif byzantin projetant son pré­ tendu «irréalisme» dans la sphère du lyrisme pur et a libéré l'histoire de l'antithèse, répandue dès le XIVe siècle, qui oppose les manières «grecque» de Cimabué et. »

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