Comment Bergson définit-il la conscience ?
Publié le 16/08/2005
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La conscience est plongée
dans le temps. Pour Bergson, elle est conscience de la durée
même, propre temporalité. Alors que l'entendement est
spatial, analytique, immobile, la conscience est saisie de
la durée intime comme flux ininterrompu. L'entendement est
une faculté qui organise, classe, ordonne, hiérarchise,
formalise souvent sous le modèle du classique mécanisme ; la
conscience est une continuité indécomposable d'instants qui
s'agencent à la manière des notes dans une symphonie
musicale. Isoler une note ne signifie rien et bouleverse
l'harmonie de l'ensemble. Lorsque nous tenons un discours,
le début de notre phrase appartient déjà au passé. Pourtant,
dans ce discours, nous suivons le sens de ce qui est dit, et
nous comprenons ce qui se dit. Le passé, bien
qu'objectivement passé, demeure en notre conscience où il ne
cesse de vivre. Si notre conscience n'était que pure
intuition de l'instant, elle ne serait rien. La conscience
intègre la totalité du passé dans la mémoire, qui est comme
la source de notre intégration et de notre compréhension du
moment présent.
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