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Comment comprenez-vous cette pensée de Merleau-Ponty : « Le philosophe a inséparablement le goût de l'évidence et le sens de l'ambiguïté. »

Publié le 20/02/2012

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CONSEILS PRÉLIMINAIRES

Cette phrase se trouve dans le texte de la leçon inaugurale de Merleau-Ponty au Collège de France. Le titre de la leçon est : ce Éloge de la philosophie «. On trouvera ce texte dans la collection Idées (Gallimard) : Éloge de la Philosophie et autres essais. La phrase est à la page 10 du livre. Nous faisons remarquer que la citation, telle qu'elle est formulée dans le sujet, est quelque peu inexacte. Merleau-Ponty dit en effet : ce Le philosophe se reconnaît à ce qu'il a inséparablement le goût de l'évidence et le sens del'ambiguité « On notera que Merleau-Ponty a pris soin de souligner l'adverbe ce inséparablement «. Il s'agit donc bel et bien de comprendre pourquoi l'on ne peut séparer chez le philosophe le goût de l'évidence du sens de l'ambiguïté. Pour ce faire, il faut tâcher de voir ce que Merleau-Ponty entend au juste par ce ambiguïté « et ce évidence «. Une analyse de ces deux termes s'impose. On distinguera ainsi l'évidence au sens psychologique de l'évidence au sens philosophique. Mais cette distinction en appelle une autre car Merleau-Ponty ne fait pas du mot évidence le même emploi que Descartes par exemple. A propos de l'évidence chez Descartes, il serait bon de rappeler la critique de Leibniz. En ce qui concerne la notion d'ambiguïté, l'on procédera de façon analogue. Il convient de se demander en quel sens Merleau-Ponty peut parler d'ambiguïté. L'on insistera sur l'importance de la notion d'ambiguïté dans sa philosophie. La conclusion pourra esquisser le portrait du philosophe tel que nous le décrit Merleau-Ponty....

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« LECTURES CONSEILLEES On lira bien stir en premier lieu le texte Doge de la Philosophic. Le volume 'de la collection a idees n (Gallimard) qui ports ce titre contient en outre des essais qui se trouvent par ailleurs dans Signs. Pour ce qui est de l'evidence chez Descartes, les laves mat le choix entre les Reg les pour la Direction de i'Esprit, le Discours de la Mithode, les Meditations on les Principes de la Philosophic (surtout les parties 1 et 2). Le texte de Leibniz intitule : Nouveaux Essais sur l'Entendement humain (1) (collection Garnier-Flamtharion) contient de precieuses remarques, en particulier au Livre IV.

Nous suggerons aux can - didats et aux candidates l'exercice suivant : lire d'abord les deux premieres parties des Principes de la Philosophie de Descartes, puis les Remarques sur la panic generale des Principes de Descartes (Animadversions in partem gereralem Principiorum Cartesiano- rum) de Leibnitz.

On trouvera ce dernier texte dans les Opuscules philosophiques choisis chez Vrin.

En procedant ainsi, on se rend compte de ce qui separe Leibniz de Descartes. La notion d'evidence tient une place tres importante dans la phenomenologie de Husserl (cf.

par exemple les Recherches logi- ques, Idies I, les Meditations cartesiennes ou Logique formelle, Logique transcendantale).

Ces livres etant d'un acces tres difficile, on pourra commencer par lire Husserl de Daniel Christoff chez Seghers.

Vest un petit livre tres bien fait. Lorsqu'il emit que le propre du philosophe est' d'avoir u inseparablement le goat de l'evidence et le Bens de l'ambi- mike » Merleau-Ponty provoque chez son lecteur un certain etonnement.

Cette phrase en effet semble an pre- mier abord etre paradoxale.

Le paradoxe haft de la reunion de l'evidence et de l'ambiguite.

Que le philosophe ait le goat de l'evidence, voile qui rte surprend personne.

On pent metre dire que rien n est plus conforme a rid& que l'on se fait souvent du philosophe sortant des tenebres et parvenant a la lumiere c'est-a-dire a la verite.

Par exemple Platon emit a propos des problemes essentiels de la philosophie que cc c'est quand on a longtemps fre- quente ces problemes, quand on a Wm avec eux que la Write jaillit soudain dans l'ame, comme in lumiere jaillit (1) Ponrquoi ce titre ? Par opposition an lime du philosophe anglais -Locke : Essay concerning human understanding. LECTURES CONSEILLÉES Ozi lira bien sûr en premier lieu le texte Éloge de la Philosophie.

Le volume de la collection ce idées » (Gallimard) qui porte ce titre contient en outre des essais qui se trouvent par ailleurs dans Signes.

Four ce qui est de l'évidence chez Descartes, les élèves ont le choix entre les Règles pour la Direction de l'Esprit, le Discours de la Méthode, les Méditations ou les Principes de la Philosophie (surtout les parties 1 et 2).

Le texte de Leibniz intitulé : Nouveaux Essais sur VEntendement humain (1) (collection Garnier-Flanuharion) contient de précieuses remarques, en particulier au Livre IY.

Nous suggérons aux can­ didats et aux candidates Pexercice suivant : lire d'abord les deux premières parties des Principes de la Philosophie de Descartes, puis les Remarques sur la partie générale des Principes de Descartes (Animadversiones in partem gereralem Principiorum Cartesiano- rum) de Leibniz. On trouvera ce dernier texte dans les Opuscules philosophiques choisis chez Vrin. En procédant ainsi, on se rend compte de ce qui sépare Leibniz de Descartes.

La notion d'évidence tient une place très importante dans la phénoménologie de Husserl (cf.

par exemple les Recherches logi­ ques, Idées I, les Méditations cartésiennes ou Logique formelle, Logique transcendantale). Ces livres étant d'un accès très difficile, on pourra commencer par lire Husserl de Daniel Christoff chez Seghers. C'est un petit livre très bien fait.

Lorsqu'il écrit que le propre du philosophe est d'avoir. »

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