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Comment expliquer le vivant ?

Publié le 27/02/2004

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Cette dernière, bien qu'elle ne concerne pas tous les organes, s'étend cependant à un nombre infini d'agressions et de blessures. C'est ainsi que l'écorce du pin entaillé se refait, que la pince du crabe repousse et que les blessures se cicatrisent.Le troisième critère est l'invariance reproductive. Les êtres vivants se reproduisent. En outre, cette reproduction est marquée par l'invariance, soit complète en cas de reproduction par sissiparité (division des cellules), soit partielle en cas de reproduction sexuée. Il existe alors des différences individuelles (à l'exception des jumeaux univitellins) mais les caractéristiques de l'espèces sont conservées. Il ne faut pas confondre la variabilité des individus et l'invariance propre à l'espèce.Ces trois critères, présents en un même être, nous permettent-ils de distinguer assurément le vivant de l'inerte ? Après tout les machines sont également des objets téléonomiques, les machines peuvent s'autoréguler et les ordinateurs, en raison de la programmation, ont une certaine autonomie. Il est moins aisé qu'il ne le paraît au premier abord de dégager des critères permettant de différencier un être vivant d'une machine complexe toutefois, la machine ne se reproduit pas, ne croit pas et connaît une autonomie très limitée.

Selon Aristote, il faut distinguer les êtres animés des êtres inanimés, c'est-à-dire ceux qui ont une âme et ceux qui en sont dépourvus. Aristote nomme donc « âme « le principe vital de tout être vivant, et en distingue trois sortes. L'âme végétative est la seule que possèdent les végétaux : elle assure la nutrition et la reproduction. À celle-ci s'ajoute, chez les animaux, l'âme sensitive, principe de la sensation. L'homme est le seul de tous les vivants à posséder en plus une âme intellective, principe de la pensée. On voit ici que l'âme végétative est de toutes la plus fondamentale : pour Aristote vivre, c'est avant tout « se nourrir, croître et dépérir par soi-même «.

 

 

« attribuait : elle s'explique par le mouvement et s'oppose par la même au vitalisme.

C'est la naissance de labiomécanique où l'organisme est une horloge (floraison des instruments de mesure et des automates à cetteépoque).

Cette théorie des animaux-machines est développée dans la 5e partie du Discours de la Méthode. La cinquième partie du "Discours de la Méthode" expose la physique cartésienne, forme résumée du Traité du monde; c'est une déduction rationnelle des principales lois de la nature à partir d'un chaos initial fictif.

« Démontrant leseffets par les causes » (V), il s'appuie sur le principe mécaniste d'une nature explicable par figure et mouvement, etfait ainsi l'économie du recours à la notion d'âme (il développe l'exemple de ses travaux sur les fonctionscardiaques).

C'est particulièrement dans l'étude du vivant qu'un tel geste se trouve mis en relief.

De là, le modèle dela machine ou de l'automate pour penser le corps animal et ses divers mouvements, l'image technique ayant pourvocation de souligner ici l'approche mécaniste du monde naturel.

Mais, là où l'animal peut s'y réduire complètement(car il est tout matière), on doit reconnaître en l'homme, et en l'homme seulement, une composition de deuxsubstances : machine jusqu'à un certain point (le corps), ce qui le caractérise en propre reste l'exercice de lapensée qui, elle, est immatérielle.

Parler avec à propos est le signe extérieur d'une telle spécificité. La biologie, chapitre de la physique (Descartes).Descartes, préoccupé de physique et, en particulier, de mécanique (= étude de l'enchaînement des causes, qui sedit en grec : mékanè), a considéré curieusement que les animaux sont des machines (théorie de l'animal-machine).

«C'est la nature qui agit en eux, selon la disposition de leurs organes; ainsi qu'on voit qu'un horloge (— une horloge),qui n'est composé que de roues et de ressorts, peut compter les heures, et mesurer le temps, plus justement quenous avec toute notre prudence » (Discours de la Méthode, 1637). Le problème de l'union de l'âme et du corps. a) La hiérarchie des âmes selon Aristote.

Aristote distinguait, dans son Traité de l'Ame :• L'âme végétative, principe de la nutrition et de la croissance des plantes;• L'âme sensitive, principe de la sensation et de la locomotion chez les animaux;• l'âme rationnelle (ou dianoétique), qui — chez l'homme — couronne les deux précédentes. b) Chose qui pense ou matière brute.

Descartes rejette absolument ces distinctions.

« Il n'y a en nous, écrit-il,qu'une seule âme, et cette âme n'a en soi aucune diversité de parties : la même qui est sensitive est raisonnable, ettous ses appétits sont des volontés » (Traité des Passions, art.

47; 1649).

Ceci implique que les animaux, qui nepensent pas, ne connaissent ni le plaisir ni la douleur. c) L'insoluble question de l'union de l'âme et du corps.• Le corps de l'homme aussi est donc en tous points comparable à une machine (un médecin du XVIIIe s.

écriramême un ouvrage intitulé : L'Homme-machine, 1748). Au XVIIIe siècle, le médecin philosophe matérialiste La Mettrie prendra très au sérieux la vision mécaniste des êtresvivants, en refusant la distinction de l'âme et du corps et en défendant la thèse de l'homme-machine : les hommes« ne sont au fond que des animaux et des machines perpendiculairement rampantes 9 »; la sensibilité et la pensée sont des propriétés de la matière organisée.

L'homme-machine dérive de l'animal-machine de Descartes mais LaMettrie entend pousser le mécanisme cartésien jusqu'au maximum de ses conséquences logiques: tout ce que lamétaphysique cartésienne attribuait à l'âme (pensées, ides innées) peut être expliqué matériellement.

Tout enl'homme n'est que mécanisme et il revient à la science d'en rendre compte. • Comment expliquer alors l'union vécue de la « substance étendue » (= la matière) du corps et de la « substancepensante » (= l'âme) ? Descartes localise bizarrement dans la glande pinéale (petite glande située au-dessus ducerveau moyen, que nous nommons aujourd'hui : épiphyse), le point de jonction entre les volitions de l'âme et lesmouvements du corps de l'homme.

(Evitez : « le gland pinéal », perle célèbre rencontrée dans certaines copies !)• « Toute l'action de l'âme consiste en ce que, par cela seul qu'elle veut quelque chose, elle fait que la petiteglande à qui elle est étroitement jointe, se meut en la façon qui est requise pour produire l'effet qui se rapporte àcette volonté » (Traité des Passions, art.

41; 1649). L'évolutionnisme Dans cette théorie, toutes les espèces, des êtres les plus simples aux organismes les plus complexes, dérivent lesunes des autres par transformations naturelles. • Pour Lamarck, « toutes les espèces, l'homme compris, descendent d'autres espèces ».

Il émet deux principes pourexpliquer cette thèse :– la fonction crée l'organe et inversement, le défaut d'exercice finit par faire disparaître l'organe ;– les caractères acquis se transmettent de génération en génération par la loi de l'hérédité.Le lamarckisme fut contesté faute de preuves expérimentales. • Darwin reprend les études entreprises par Lamarck, mais y ajoute une précision: le darwinisme est untransformisme qui met l'accent sur la sélection naturelle ; les mieux adaptés au sein d'une même espèce survivront.. »

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