Peut on expliquer le vivant ?
Publié le 27/02/2008
                            
                        
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                                                                    Or, c'est bien en termes d'adaptation au milieu que semble de comprendrece progrès, et non en termes purement mécaniques et par là prévisibles : en effet, c'est le milieuou environnement de chaque espèce qui semble plus ou moins favorable ou hostile et qui demandeune adaptation  toujours renouvelée  des espèces  en question.
                                                            
                                                                                
                                                                     C'est la thèse  que semble développer Canguilhem dans ses divers travaux.
                                                            
                                                                                
                                                                    En effet, selon lui, l'organisme vivant se définit entermes  de potentialités  et la vie  se constitue  d'une part d'improvisation  et d'adaptation  desorganes à des demandes du milieu qui peuvent être toujours nouvelles.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dès lors, le vivant a unecapacité à réagir  de façon  diversifiée,  et non  strictement  programmée,  aux sollicitations  del'environnement.
                                                            
                                                                                
                                                                    De ce point de vue, le vivant peut alors « improviser », y compris des monstresafin de se rendre le plus adapté possible au milieu.
                                                            
                                                                                
                                                                    Un genre vivant n'est en effet « viable », enprogrès, que dans la mesure où il se révèle fécond, c'est-à-dire producteur de nouveautés (mêmesi cette  nouveauté  apparaît de prime  abord  comme  une anomalie).
                                                            
                                                                                
                                                                     Il apparaît  alors qu'uneexplication purement mécanique est inadaptée à l'imprévisibilité de la vie et du vivant.
                                                            
                                                                                
                                                                    Tout vivantrépond aux  stimulations de son milieu,  et ainsi le vivant est perpétuellement en progrès,  étanttoujours plus adapté  et développant  des capacités  toujours nouvelles.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il y a une  plasticitéfondamentale  de chaque espèce vivante qui  permet, par le biais  de la réponse  au milieu, uneadaptation, donc un pouvoir évolutif.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'organisme devant toujours s'adapter à son environnement,il développe  toujours plus de potentialités,  de capacités  et est  donc  toujours  en perpétuelleévolution, en progrès constant.	§  C'est bien la capacité de progrès qui fait la caractéristique du vivant, c'est à son progrès qu'on lereconnaît  comme tel.
                                                            
                                                                                
                                                                    Or, la vie  elle-même  est une  évolution,  toujours en progrès  parce quecréatrice.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est en effet la thèse que développe Bergson dans l'	Evolution créatrice	, où il définit la	vie, par opposition à l'inerte, comme un élan vital, une poussée aveugle, un flux imprévisible, dansla mesure où il se caractérise notamment comme étant une durée, là où le temps ne mords aucontraire pas sur ma matière inerte qui est de ce fait toujours prévisible.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cet élan vital imprévisibleet créateur de nouveautés fait que le vivant est toujours en évolution, en progrès.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le vivant secaractérise alors comme étant ce qui se complexifie au fil du temps.
                                                            
                                                                                
                                                                    Bergson prend l'exemple del'œil : la fonction de  l'œil n'a pas toujours existé  comme telle : elle s'est complexifiée  avec letemps, faisant du vivant un être capable de  toujours plus de progrès.
                                                            
                                                                        
                                                                    Chaque partie du vivantévolue donc toujours, et c'est pourquoi la vie et le vivant sont si difficiles à définir, à comprendre.C'est sa capacité de progrès qui fait la définition même du vivant, un progrès toujours renouveléet imprévisible, étant conditionné par la définition de la vie comme élan vital créateur.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dès lors,Bergson refuse toute explication du vivant, dans la mesure où seule une méthode « contemporaineà la vie » peut permettre une connaissance véritable du vivant.
                                                            
                                                                                
                                                                    Aux explications mécanistes etfinalistes de la vie, il oppose donc l'intuition, où méthode de connaissance qui part de l'intérieur dela vie, qui lui est contemporaine et qui permet au mieux de la connaître et de comprendre sonimprévisible mouvement.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est de l'intérieur, par une méthode dite de compréhension (comprendreau sens d'âtre compris soi-même dans l'objet à connaître, le saisir de l'intérieur) que le vivant peutêtre connu.	  Toute explication  est-elle alors bannie  de la connaissance  du vivant  ? La  compréhension  n'est-elle pas tropsubjective ?   	III)	            	Explication et compréhension comme nécessaires à la connaissance du vivant.	   	§  La compréhension de donne de prime abord à voir comme une saisie subjective de quelque chose, d'unfait ou évènement.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dès lors comprendre quelque chose semble s'assimiler à être compris dans quelquechose, et la compréhension semble alors être similaire au fait de vivre cette chose ou de l'avoir vécu.Un exemple peut être donné concernant l'histoire par exemple.
                                                            
                                                                                
                                                                    En effet, il semble que tout évènementhistorique nous soit parvenu par les témoignages de ceux qui ont vécu ces moments dans leur vie.Dès lors, nous ne pouvons recevoir les choses que de ceux qui les ont vécues.	§  Il  n'y a  pas de méthode  expérimentale concernant  le vivant, il  faut user de  l'imagination pour  lescomprendre.
                                                            
                                                                                
                                                                    Si la connaissance de la nature passe par l'explication, la connaissance de l'homme passepar la compréhension.
                                                            
                                                                                
                                                                     Dilthey a notamment  introduit cette distinction  et se  propre  de constituerL'Edification  du monde historique dans  les sciences de l'esprit	, c'est-à-dire de  fonder d'édifier les	sciences de l'esprit  ou sciences  humaines,  ou du vivant  d'une manière  différente  de celle  déjà àl'œuvre  jusqu'ici.
                                                            
                                                                                
                                                                     En effet,  si les  sciences  humaines  ont tenté  de connaître  l'homme jusqu'àmaintenant, c'est en le chosifiant, c'est-à-dire en le prenant pour un objet à expliquer, usant alors dela même  méthode  que celle  utilisée  dans les sciences  de la nature.
                                                            
                                                                                
                                                                     Or, Dilthey  se propose  deremplacer  l'explication,  qui prend l'objet de l'extérieur,  par la compréhension,  qui vit son  objet del'intérieur.
                                                            
                                                                                
                                                                     C'est donc du  côté de la vie  qu'il faut  se tourner  pour avoir  une connaissance  la plusparfaite de l'homme possible.
                                                            
                                                                                
                                                                    La compréhension, en vivant son objet de l'intérieur permet de se mettreau plus près de l'homme, de son intériorité, de sa vie.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est donc dans la distinction entre intériorité.
                                                                                                                    »
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