Devoir de Philosophie

Comment l'histoire peut-elle être une source d'information pour la psychologie ?

Publié le 31/05/2011

Extrait du document

histoire

Introduction. — La psychologie a pour objet l'âme humaine qu'elle étudie par la conscience, qui n'est que l'âme elle-même prenant connaissance de ses propres états, assistant à ses propres opérations, étant à la fois acteur et spectateur, sujet et objet. Les difficultés incontestables que présente l'observation intérieure ne vont pas jusqu'à la rendre impossible, et sa possibilité est démontrée à chacun de nous par une expérience journalière. Si l'on prétend que l'observation par la conscience ne peut pas donner une connaissance générale de la nature humaine, qu'elle peut tout au plus fournir des observations individuelles et par là insuffisantes pour la science qui aspire aux vérités générales, on répond d'abord que, si l'âme varie dans ses idées et ses sentiments, elle reste immuable dans son essence, dans ses facultés constitutives...

histoire

« influence sur leurs semblables et contribuent beaucoup par leurs leçons et leurs exemples à élever le niveau de lamoralité publique; mais ils sont en général perdus dans la foule; et quand la Fortune leur confie un rôle dans legouvernement des sociétés, leur influence tient surtout à ce qu'ils se font les interprètes de la foule anonyme,expriment sa pensée et la font passer dans les faits.

Lorsque César substitua la monarchie à la République, c'est-à-dire le gouvernement d'un seul au gouvernement de tous, il ne fit que consommer une révolution que tout avaitpréparée et rendait inévitable, qui était déjà accomplie dans les esprits et dans les moeurs.

Mirabeau fut irrésistiblequand il se fit l'interprète des colères que les abus de l'ancien régime inspiraient à la nation; mais aurait-il pu arrêterle torrent déchaîné lorsque, effrayé de la tournure que prenaient les événements, il voulut enrayer le mouvement? ilest permis d'en douter; ou plutôt il est permis d'affirmer qu'il aurait été lui-même emporté comme tant d'autres etdévoré par la Révolution, qui a dévoré tous ses enfants.

Ainsi, ne vouloir chercher que dans l'histoire laconnaissance de l'âme humaine, ce serait s'exposer à n'y voir souvent que des inclinations basses, des préjugésridicules ; il n'y aurait d'exception à faire que pour quelques rares époques, quelques courts moments, pendantlesquels le gros de l'espèce humaine s'est élevé au-dessus de lui-même et a bien voulu, par un caprice ou un éclairde bon sens, subir l'influence de l'élite qui l'a entraîné à sa suite.

L'histoire ne pourrait nous donner une étudecomplète de l'humanité que si, comme Plutarque, elle racontait surtout la vie des grands hommes, savants, poètes,philosophes, artistes ; ce n'est pas dans l'histoire politique, c'est dans l'histoire des littératures, des sciences, desreligions, des arts, de la philosophie, qu'il faut chercher des lumières pour la psychologie. Conclusion.

— Ainsi l'homme est dans l'histoire, mais il n'y est pas tout entier, il n'y est même que pour la partie lamoins noble de son être; cette science peut souvent servir à la psychologie de vérification et de contre-épreuve, etmontrer comment se manifestent dans les faits les sentiments et les idées que la conscience saisit dans notre êtreintérieur.

Mais l'étude des événements ne nous donne qu'une connaissance imparfaite de la nature humaine et nesaurait jamais remplacer l'observation directe et personnelle.

On peut même affirmer que c'est surtout l'histoire qui abesoin de la psychologie pour pénétrer les motifs qui sollicitent l'homme et le provoquent à l'action, pour expliquercertaines coutumes, certaines institutions, culte des morts, propriété, mariage, dont l'histoire constate partoutl'existence, et dont elle ne peut rendre compte qu'avec les lumières de la psychologie; car c'est cette science quinous montre que ces institutions ne sont que des développements de la nature humaine, et elle devient ainsi unflambeau pour l'histoire.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles