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COMMENTAIRE DE TEXTE DE PLATON: Le droit ; la justice

Publié le 01/07/2015

Extrait du document

platon

Si tu veux bien réfléchir, Socrate, à l'effet visé par la punition du coupable, la réalité elle-même te montrera que les hommes considèrent la vertu comme une chose qui s'acquiert. Personne, en effet, en punissant un coupable, n'a en vue ni ne prend pour mobile le fait même de la faute commise, à moins de s'aban¬donner comme une bête féroce à une vengeance dénuée de raison : celui qui a souci de punir intelligemment ne frappe pas à cause du passé — car ce qui est fait est fait — mais en prévision de l'avenir, afin que ni le coupable ni les témoins de sa punition ne soient tentés de recommencer. Penser ainsi, c'est penser que la vertu peut s'enseigner, s'il est vrai que le châtiment a pour fin l'intimidation.

PLATON.

 

Avant de commencer

· Notions abordées

Le droit ; la justice ; l'éducation la morale.

· Analyse du texte

— II conviendra de s'arrêter sur les termes importants du texte de façon à les défi¬nir. Ainsi faudra-t-il rechercher le sens du terme «vertu.«  et s'interroger sur la dis-'" tinction entre « punition « et « vengeance «.

— On s'arrêtera aussi sur la comparaison faite entre l'homme qui sait punir intel , ligemment et la bête féroce qui s'abandonne à la vengeance.

· Approche de la question 4

— On s'interrogera sur le sens du terme « châtiment « qui spontanément renvoie à l'idée d'une peine sévère. Peut-être vaut-il mieux pour examiner cette question se limiter à une réflexion sur le rôle de la punition au sein de l'éducation ? — On recherchera des exemples de sanctions et l'on s'interrogera sur leur effica cité aussi bien à l'école que dans l'éducation familiale.

Il conviendra aussi de rechercher quels sont les auteurs que vous avez pu étudier'" au cours de votre scolarité et qui ont réfléchi sur la question de l'éducation. Ont-ils privilégié le recours à la sanction ?

1.  Dans ce texte de Platon, un interlocuteur de Socrate sou­tient que la vertu peut être enseignée aux hommes. Pour cela, il prend l'exemple de la justice et plus particulièrement le cas du châtiment infligé au coupable. Si l'on punit celui qui a commis un délit, ce n'est pas, montre-t-il, dans un souci de vengeance, mais afin d'éduquer à la vertu autant le coupable que les hommes qui seraient tentés de l'imiter à l'avenir. Ainsi, en intimidant les hommes, le châtiment a-t-il pour but de les éduquer.

La thèse de l'interlocuteur de Socrate est soutenue dans la première phrase. Elle est ensuite argumentée par une dis­tinction établie entre le châtiment et la vengeance. Le texte se termine par une conclusion sur le caractère éducatif du châtiment.

 

2.  L'objet du texte est de savoir si la vertu, que l'on pourrait définir comme la faculté d'éviter le mal, est de rechercher le bien, peut être enseignée ou bien si elle est naturellement inscrite en l'homme. L'interlocuteur de Socrate soutient qu'elle peut être effectivement enseignée. Son analyse repose sur une simple observation des conduites humaines. Dans une cité, l'idée de vengeance est exclue, il lui est sub­stituée la notion de punition ou de châtiment. La condam­nation du coupable par la justice n'est pas un simple acte de représailles, c'est une mesure de prévention qui doit inciter les hommes à ne pas dans l'avenir commettre le même délit. En procédant de la sorte, on suppose que l'homme est sus­ceptible de s'améliorer et que la vertu peut lui être ensei­gnée.

platon

« • PHILOSOPHIE~ L'HISTOIRE, LE DROIT, LA VÉRITÉ SUJET 20 i MARTINIQUE ·•••••·· SEPTEMBRE 20021 2.

Qu'est-ce qui montre que« les hommes considèrent la vertu comme une chose qui s'acquiert»? 3.

Comment le texte permet-il de distinguer« punition » et« vengeance » ? Il. »

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