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Commentaire de texte : Descartes - DESCARTES, Méditation 1

Publié le 29/01/2012

Extrait du document

descartes

«Il y a déjà quelques temps que je me suis aperçu que dès mes premières années j’avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j’ai depuis fondé sur des principes si mal assurés ne pouvait être que fort douteux et incertain de telle sorte qu’il me fallait entreprendre sérieusement une fois en ma vie de me défaire de toutes les opinions que j’avais reçues jusqu’alors en ma créance et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences. Mais cette entreprise me semblant être fort grande, j’ai attendu que j’eusse atteint un âge qui fut si mûr, que je n’en pusse espérer d’autre après lui auquel je fusse plus propre à l’exécuter ce qui m’a fait différer si longtemps, que je croirais commettre une faute si j’employais encore à délibérer le temps qu’il me reste pour agir.«

 

DESCARTES, Méditation 1

A. Approche du texte

1. Thème et questions implicites à laquelle le texte répond

Il s'agit d’une réflexion sur le savoir humain, qu'il faut distinguer de l’opinion. Les questions que Descartes se pose sont celles-ci : les connaissances que nous avons acquises depuis notre enfance sont-elles véritablement fondées ? Sinon, quelle démarche devons-nous entreprendre ?

2. Réponse aux questions.

a) Idée générale

Les connaissances que nous possédons ne rien d'autres que des opinions, c'est-à-dire des savoirs infondés, des savoirs dont on ne peut pas rendre compte, qu'on est incapable de justifier, de prouver. Si on veut 'assurer de posséder un savoir véritable sur soi-même comme sur le monde, il faut s'engager dans une remise en cause méthodique de toutes nos opinions ou croyances.

b) Structure logique du texte:

On peut découper le texte en trois parties :

descartes

« 1) « Il y a déjà quelques temps (…) incertain » : Descartes relate ici le moment où il prend conscience du caractère très incertain de ses connaissances.

2) « De telle sorte (...) sciences » : Descartes nous fait part de sa décision de tout remettre en cause et en indique les raisons.

3) « Mais cette entreprise (..

.) agir.

» : Descartes précise qu'il faut suffisamment être maître de soi, avoir conscience de se capacités rationnelles pour entreprendre une telle démarche.

Et il laisse entendre que ce serait une faute morale de ne pas commencer son entreprise dès lors qu'il sait qu'il en a la maturité intellectuelle.

B.

Analyse du texte.

1.

Explication.

a) Jeune encore, Descartes prit conscience que l’enseignement qu’il avait reçu dès le collège ne pouvait le satisfaire.

La culture du dix -septième siècle est une cultur e disparate, sans unité Par ailleurs, il ne se satisfait nullement de connaissances simplement probables ; il exige qu'on tienne pour vrai seulement ce qui se révèle absolument certain.

Animé par cette soif d’unité et de certitude, l'auteur s'engage dans l a recherche d'un fondement qui puisse garantir la validité de tous les savoirs.

Son but est alors de fonder une science du certain, sur le modèle des mathématiques auxquelles il voue une grande admiration.

En effet, il dit par ailleurs avoir remarqué que c 'est la seule science qui produit des résultats tout à fait indubitables.

Pour atteindre ce but, il est alors nécessaire de repousser tout ce qui ne fait pas l’objet d’une certitude absolue afin de découvrir une vérité première et fondamentale.

Ce projet explique que dès le début des Méditations métaphysique s, Descartes décide de procéder à une révision générale de ses connaissances après avoir pris conscience que celles -ci n’étaient aucunement assurées.

Prenant acte du fait que, dès ses premières années, il a reçu quantité de fausses opinions qu'il a d'abord considéré comme vraies, il envisage de remettre en question tout ce pseudo- savoir.

Pour justifier son entreprise, il rappelle souvent la multiplicité des opinions qui s’opposent dans l’esprit, dont la plupart ne sont que des préjugés.

Il se rapporte à sa double expérience, intellectuelle : d’une part, l’enseignement reçu à l'école, qui lui a appris la diversité des opinions des philosophes ; d'autre part, ses expériences pratiques, acquises lors de se nombreux voyages, qui lui ont révélé la très grande diversité des mœurs qui pouvaient exister dans les pays visités.. »

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