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COMTE ET LA VIE

Publié le 27/02/2008

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L'idée de vie suppose constamment la corrélation nécessaire de deux éléments indispensables, un organisme approprié et un milieu convenable. C'est de l'action réciproque de ces deux éléments que résultent inévitablement tous les divers phénomènes vitaux, non seulement animaux, comme on le pense d'ordinaire, mais aussi organiques. Il s'ensuit aussitôt que le grand problème permanent de la biologie positive doit consister à établir, pour tous les cas, d'après le moindre nombre possible de lois invariables, une exacte harmonie scientifique entre ces deux inséparables puissances du conflit vital et l'acte même qui le constitue, préalablement analysé ; en un mot, à lier constamment, d'une manière non seulement générale, mais aussi spéciale, la double idée d'organe et de milieu avec l'idée de fonction. Au fond, cette seconde idée n'est pas moins double que la première ; car, d'après la loi universelle de l'équivalence nécessaire entre la réaction et l'action, le système ambiant ne saurait modifier l'organisme sans que celui ci n'exerce à son tour sur lui une influence correspondante. La notion de fonction ou d'acte doit comprendre, en réalité, les deux résultats du conflit, mais avec cette distinction essentielle que, la modification organique étant, par sa nature, la seule vraiment importante en biologie, on néglige le plus souvent la réaction sur le milieu, d'où est résultée habituellement l'acception moins étendue au mot fonction, affecté seulement aux actes organiques, indépendamment de leurs conséquences externes. COMTE

Ce texte traite de deux notions. La vie, et la fonction. Fonction doit être entendue comme un synonyme d’activité. La question est de savoir si la vie est une propriété de l’organisme seul. Le milieu est-il seulement un cadre qui accueille le vivant. Le milieu agit-il sur le vivant sans contreparties ? C’est le statut du milieu et le rapport entre milieu et vivant qui est au cœur de ce texte.

 

« II.

Le problème de la biologie positive (de « Il s'ensuit aussitôt à sur lui une influence correspondante.

») Comte est le fondateur du positivisme.

Cette doctrine est décrite dans la première leçon de philosophie positive.

Comtepose qu'il existe trois stade dans l'évolution humaine : l'époque théologique, l'époque métaphysique, l'époque positive.L'époque positive se caractérise par l'absence de toute explication de type religieuse, on ne recourt à aucun principemystique, et on abandonne la recherche des causes premières.

Cette seconde partie expose ce que l'on attend de labiologie positive.

La biologie positive doit procéder à l'établissement de lois invariables concernant les rapports entremilieu et organe.

Que les lois soient en moins grand nombre possible est une exigence méthodologique.

Une explicationdoit toujours mobiliser le moins de principes, ceux-ci doivent être les plus généraux possibles, et connaître un minimumd'exceptions.

Quelles doivent être les explications de la biologie positiviste ? La biologie positiviste doit intégrer ladéfinition de la vie qui est donnée par Comte dans la première partie.

Le lien entre milieu et organisme doit être mis aucentre de cette nouvelle biologie.

La notion de fonction apparaît dans ce texte.

Une fonction est un rôle que remplit unecertaine structure.

Comte dit de cette notion qu'elle est double, comme la notion de vie la notion de fonction est double.Toute activité organique est donc une activité (fonction=activité) double.

En effet la vie était interaction entre milieu etorganisme ici de même toute activité sera double, action du milieu sur l'organisme et de l'organisme sur le milieu.

Ici aussiComte combat un lieu commun, le milieu en général est perçu comme quelque chose qui contraint l'organisme, qui agit surl'organisme de manière tyrannique.

Ici on voit que toute activité doit être pensée de manière dualiste. III. Raison de l'erreur (de « La notion de fonction » à la fin) La dernière partie de ce texte explique pourquoi jusque là cette double nature de la fonction a été ignorée.

La fonction abien un double aspect, cependant un seul de ces aspects a lieu au sein de l'organisme.

La biologie est une étude del'organisme, ainsi l'action de l'organisme sur le milieu n'est pas à proprement parlé l'objet de la biologie.

Si un seul de deuxaspects de la fonction a été observé c'est parce que le deuxième aspect est action de l'organisme, et donc hors del'organisme.

Les actes organiques ont des conséquences sur le milieu dans lequel ils ont lieu.

Cette idée est décisive, lemilieu n'est pas un cadre qui s'impose au vivant, le milieu subit l'activité de l'organe, de même que l'organe subit celle dumilieu. CONCLUSIONCe texte de Comte est une révolution dans la considération du vivant et de son milieu.

Le milieu n'est pas une scène danslaquelle le vivant apparaît, il y interaction constante entre le milieu et le vivant.

Le vivant agit sur son milieu, le milieu subitcelle du milieu.

Ce texte de Comte est très moderne et trouve de nombreux écho notamment chez des philosophes commeMerleau-Ponty, et chez des biologistes comme Monod.. »

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