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Connaît-on les autres comme on se connaît soi-même ?

Publié le 03/06/2012

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FICHTE, en une brève formule, pose le fait: ''L'homme n'est homme que parmi les hommes", et ceci très profondément. En effet, il n'existerait pas sans les autres. Son '' Je " ne se révèle à lui-même que dans la conscience d'autrui. L'être libre qui s'oppose à moi me pose dans l'existence. Il est appel, appel d'une reconnaissance de ma part. Il me limite dans mon expansion et réclame du même coup que je reconnaisse sa liberté en fondant la mienne. La rencontre avec autrui s'avère done la condition nécessaire d'une rencontre avec moi...

« De là a pu naître toute une psychologie de comportement, l'école améri­ ,·.aine du '' Behaviourisme ».

Enfin, plus on saura se connaître, plus on saura s'adapter au milieu en supprimant ce qui nous coupe des autres, en développant ce qui nous en rapproche.

Mme Pearl BucK, dans Un cœur fier illustre admirablement en la personne de Suzan GAYLORD cet effort d ~une âme à la recherche de soi pour comprendre son entourage.

Mais nous arrivons ainsi à l'autre face du problème.

Il faut connaître les autres pour se connaître.

FICHTE, en une brève formule, pose le fait: ''L'homme n'est homme que parmi les hommes», et ceci très profondément.

En effet, il n'existe­ rait pas sans les autres.

Son '' Je n ne se révèle à lui-même que dans la conscience d'autrui.

L'être libre qui s'oppose à moi me pose dam l'existence.

Il est appel, appel d'une reconnaissance de ma part.

Il me limite dans mon expansion et réclame du même coup que je reconnaisse sa liberté en fondant la mienne.

La rencontre avec autrui s'avère done la condition nécessaire d'une rencontre avec moL I, 'homme qui se fait ainsi an contact de son semblable roule avec lui dans l'histoire.

Il entre en mouvement dans le temps et dans l'espace.

Il s'engage dans 1 'immense progrès des siècles en façonnant le monde d'aujourd'hui, monde qui ne peut plus reconnaître sa face primitive.

Trans­ formations dues au progrès de la machine à vapeur, l'électricité, le mondf, rural mécanisé, l'énergie atomique, 1 'énorme accroissement de la vie.

autant de traits nouveaux au visage du globe.

Chaque individu porte l 'em­ preinte de cette évolution, il est créé en un sens par les autres.

Ses pen­ ~ées profondes se modifient, il élargit son horizon aux dimensions mon­ diales.

Toutes les parties de la terre se rapprochent pour lui; il en fait le tour en soixante-dix-huit heures.

Son existence même reste suspendue aux événements internationaux, à l'accroissement de la production, aux fluctuations de la répartition, aux jeux des puissances politiques.

Nous sommes tous façonnés par l'Histoire.

Avec cette universalisation une «uniformisation>> de type urbain s'ins­ taure.

La désertion des campagnes accélère ce mouvement dans ses carac­ téristiques de rapprochement, de promiscuité.

Le vêtement, la nourriture, les spectacles, les lectures, la radio, toutes choses maintenant égalisent les individus non seulement dans leur mode de vie, mais encore dans leurp pensées, leurs aspirations, leurs sentiments.

L'entassement des habitats, le règne du "digest>> provoquent l'« uniformisation>> générale dans une vie active devenue trépidante, course contre la montre.

A ces lois de 1 'histoire, s'ajoutent celles de la sociologie.

Elles empri­ sonnent définitivement l'individu par son être le plus intime par sa vie morale et religieuse dans un réseau collectif infranchissable, dam une société qui lui dicta son âme ...

Dans ces conditions, nous devons conclure : La connaissance des autres et la nôtre ne forment qu'un même tout, homogène et limpide.

Et cependant notre personnalité, d'une part, s'insurge contre ce nivel­ lement général des individus, notre sentiment de la solitude, d'autre part, plue.

aigu encore aujourd'hui qu'hier.

nous disent sous ces apparences. »

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