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Cours de philo: LA BIOLOGIE ET LE PROBLEME DU VIVANT ?

Publié le 11/08/2009

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biologie

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La vie n'est donc pas ré­duc­tible sans ré­serves aux phé­no­mènes phy­si­ques, car  ce se­rait se pri­ver d'une source es­sen­tielle de re­cherche. Les pro­blèmes ren­con­trés par la bio­lo­gie sont en fait l'oc­ca­sion d'une cri­ti­que con­struc­tive des no­tions an­ciennes (fi­na­li­té, mé­ca­nisme). Ils in­ci­tent les sa­vants à re­for­mu­ler sans cesse les mo­dèles d'ex­pli­ca­tion pour mieux rendre compte de la com­ple­xi­té du moindre des êtres vi­vants

biologie

« 31 L'observation Si la pure description est toujours possible, elle ne suffit pas, aussi le biologiste pour mieux comprendre lastructure des êtres vivants doit-il recourir à la dissection ou à la vivisection ce qui engendre certaines difficultés.

Un organisme étudié en certaines de ses parties n'est pas compris dans sa totalité, or le vivantconstitue une unité.

La dissection tout en rendant compte des structures stables de l'être vivant, néglige l'essentiel: le fonc-tionnement de ces structures, d'où l'opposition anatomie, physiologie.

Enfin quelque soit le mode d'observation, il tend à influer sur le déroulement des phénomènes vitaux dèslors que les conditions naturelles sont modifiées comme c'est le cas pour les animaux de laboratoire.

A cela viennent s'ajouter les réactions affectives liées à toute expérimentation sur le monde animal, surtoutdans le cas de la vivisection.

Cependant les techniques existent pour observer le vivant dans ses structures profondes et en fonctionne-ment: radioscopie, endoscopie, scanner, etc... 32 L'expérimentation Aux problèmes "moraux" dont il a été question, s'ajoutent ceux qui sont liés au statut de toute expérience.

L'expérimentation suppose la répétition des mêmes phénomènes, alors que l'être vivant se caractérise parsa singularité.

Ceci impose le recours à des méthodes de généralisation comme par exemple les statistiques.

Le monde matériel ne fait intervenir le temps qu'à titre de facteur extérieur, alors que les systèmes vivantss'inscrivent dans la durée et de ce fait sont irréversibles, rendant impossible toute expérience sur le même orga-nisme. 33 L'explication Transposer à la biologie le modèle d'explication des sciences physico-chimiques soulève des difficultés quitiennent à la nature de la vie.

La complexité des formes vivantes a conduit logiquement les premiers naturalistes à les classer.

Si touteclassification a un effet clarificateur, on se demande aujourd'hui s'il ne s'agit pas d'une simple commodité de lan-gage dont la valeur reste à démontrer.

La dimension historique de la vie, déjà évoquée, implique de faire intervenir le temps dans les transforma-tions biologiques tant au niveau macroscopique comme dans les théories de l'évolution qu'au niveau élémentairecomme dans la croissance d'un individu.

La biologie engendre ainsi des disciplines voisines: génétique, embryologie,paléontologie.

La biologie enfin n'est-elle pas irréductible à la mesure et au traitement mathématique? Il est vrai qu'à l'ori-gine les naturalistes se sont contentés d'un point de vue qualitatif.

D'ailleurs A.Comte à la fin du 19° siècle pensaitque "la complexité de l'organisme s'oppose radicalement à ce que les lois élémentaires de la biologie puissent jamaisêtre mathématiquement dévoilées".

Pourtant la mesure est largement possible.

En biométrie, grâce à l'usage des statistiques ( ex.

la courbe deGauss).

En génétique, par la formulation d'une loi mathématique de la transmission des caractères héréditaires.

Enphysiologie, grâce à l'usage constant d'appareils de mesure , à l'analyse et à la quantification des substances chi-miques qui conditionnent toute vie.

Tout ceci tend à montrer que la biologie n'échappe pas au projet d'ensemble des sciences expérimentales.Cependant il semble nécessaire d'adapter cette méthode à la vie, condition d'une véritable objectivité.

Ceci revientà se poser une question plus radicale: la vie est-elle susceptible d'une explication detype physico-chimique? Sa na-ture n'en fait-elle pas un phénomène à part? 4 Mécanisme ou finalisme ? J.

Monod fait pourtant remarquer que le postulat principal de la méthode scientifique exige "le refus systé-matique...

de toute interprétation donnée en terme de causes finales, c'est-à-dire de projet".

Mais un peu plus loin ilreconnaît "le caractère téléonomique des êtres vivants", c''est-à-dire le fait que "dans leurs structures et leurs per-formances, ils réalisent et poursuivent un projet".

Tel est le paradoxe de la biologie. 41 L'explication finaliste Liée au vitalisme qui fait de la vie un phénomène original, l'explication finaliste suppose que toute vie estorientée vers un but, et s'explique par rapport à lui.

Ainsi l'aile de l'oiseau est faite pour voler.

Seulement la notionde finalité est tantôt comprise comme un intention mystérieuse, tantôt comme la fonction propre d'un organe.

Or sile premier sens échappe par principe au regard scientifique, le second constitue bien un objet d'analyse.

Ce qu'Aris-tote avait souligné en distinguant la cause efficiente qui produit le phénomène et la cause finale , en vue de laquelleil est produit.

Les arguments du finalisme - L'activité des êtres vivants et des organes est toujours orientée vers des objectifs.

Cf Cuenot:l'aile est faite pour voler, l'oeil pour voir.

- L'écosystème montre l'adaptation de chaque vivant à l'ensemble de la vie.

- De même dans l'organisme le tout finalise l'action des organes, en les soumettant à son projet.

Dans l'évolution on constate une orientation de la vie vers des formes de plus en plus complexes, des pro-tozoaires à l'homme.

- Dans la croissance individuelle tout organisme tend de lui-même vers sa maturation.. »

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