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Cours désir

Publié le 26/03/2024

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« Le désir et le bonheur plaisir joie bonheur sensation émotion sentiment éphèmère Stable / durable physique psychologique Bonheur : sentiment de satisfaction stable et durable bonheur = bon – heur = bon hasard / chance / fortune désir : élan qui nous pousse vers ce que nous pensons être agréable 1.

désir et plaisir EPICURE (=> épicurien) hédonisme ascèse Lettre à Ménécée « le plaisir est le principe et la fin de la vie bienheureuse » (principe = fondement. fin = objectif, but) bonheur = ataraxie = absence de trouble => quiétude, sdérénité, tranquilité de l'esprit  désirs naturels et nécessaires (sûreté, la santé, la sagesse et l'amitié....)  désirs naturels et non nécessaires  désirs « vains » => non naturels et non nécessaires (argent, gloire, pouvoir...)  désirs non naturels et nécessaires ? NON être paraître Être en soi Être pour moi Notion, objectif Personnel, subjectif Le désir et le bonheur Nous agissons en vue d'obtenir du plaisir et d'arriver au bonheur. Plaisir : sensation, physique, ponctuel / éphémère Épicure est l'un des premiers penseurs du plaisir.

Il constate que nous nommons « plaisir » ce que nous recherchons dans la vie, et qu'il s'agit donc d'une classification postérieure à l'expérience (idée que reprendra Hume) : nous recherchons les plaisirs, mais simplement parce que nous nommons plaisir ce que nous recherchons. Bonheur : état d’être, état durable de plénitude, de satisfaction ou de sérénité, Remarque : bonheur = « bon-heur » = bon hasard, chance. Joie : émotion => 6 émotions « primaires » : joie, tristesse, colère, peur, dégoût, surprise (+ mépris pr le Dr Ekman) Déf.

Désir : élan qui nous pousse vers ce que nous pensons être agréable.

=> nous désirons 1 chose parce que nous pensons qu’elle nous apportera du plaisir et nous mènera au bonheur => pb : « ce que nous pensons » n'est pas forcément exact.

=> parfois, nous pouvons croire qu'une chose nous rendra heureux alors qu'elle nous amènera en réalité au malheur. => devons-nous chercher à réaliser tous nos désirs ? Sinon, comment les trier ? Comment reconnaître les « bons » désirs des « mauvais » ? Certains sont-ils « meilleurs » ou plus « essentiels » que d'autres ? Les désirs et les plaisirs La doxa condamne certains désirs comme étant « mauvais » :  font du mal aux autres ( violence-meurtre, viol....)  font du mal à nous-mêmes physiquement (boire de l'alcool, fumer, gourmandise...)  font du mal à nous-mêmes moralement (luxure, débauche...) Dans sa Lettre à Ménécée, EPICURE affirme que « le plaisir est le principe et la fin de la vie bienheureuse » ( principe = fondement, premier moteur, guide ; et fin = but). Pour être heureux, le but est donc d'avoir un maximum de plaisir, pendant le temps le plus long possible. - On peut donc être amené à fuir certains plaisirs (et donc à renoncer à assouvir certains désirs) s'il s'en suit une plus grande douleur (ex : on ne va pas manger tout seul le gâteau au chocolat pour 8 personnes, pour ne pas souffrir d'une indigestion carabinée). - De même, on peut accepter certaines douleurs, si elles sont suivies d'un plus grand plaisir (ex : sport, études...) => globalement, on ne va pas rechercher les plaisirs les plus intenses, car ils sont brefs (autrement, d'ailleurs, ils en deviendraient douloureux) et sont suivis d'une longue période « sans », car ils n'arrivent pas souvent.

=> finalement le bonheur est dans l'ataraxie (absence de trouble de l’âme) et de l’aponie (absence de troubles du corps). => Pour l'atteindre, EPICURE est amené à distinguer différents types de désirs :  Les désirs naturels et nécessaires dont les plus importants sont la sûreté, la santé, la sagesse et l'amitié ( + manger, boire, dormir, épanouissement intellectuel...)  Les désirs naturels et non-nécessaires (relèvent du confort : manger exotique, plats longuement préparés, cocktails, boissons alcoolisées...)  Les désirs non-naturels et non-nécessaires (argent, gloire, pouvoir...) Remarque : nécessaire = nécessité absolue, par nature => distinguer être et paraître => un désir nonnaturel et nécessaire ne peut pas exister, par principe. => Pour atteindre l'ataraxie, quels désirs rechercher ou fuir ?  Désirs non-naturels et non-nécessaires : à fuir par principe, car addictogènes (on veut toujours plus de « like »)  Désirs naturels et non-nécessaires : à limiter de préférence, car s'y habituer entraîne une grande frustration si on ne peut plus les assouvir. => Dans l'idéal, le sage devrait se contenter des seuls désirs naturels et nécessaires.

Se contenter = se satisfaire, être content de, éprouver un maximum de plaisir du minimum. Remarque : on constate que le sens d'épicurien a glissé.

Aujourd'hui, épicurien = bon vivant, qui justement se complaît dans les désirs naturels et non-nécessaires.

Originellement, l'épicurisme est plutôt une ascèse (discipline de vie visant l'élévation spirituelle et fondée sur la privation). Objectif : opérer une première réflexion et distinction des désirs, qui va nous donner une base susceptible d'être questionnée par la suite. Exposé de la pensée stoïcienne, dont certains principes sont repris par DESCARTES dans son Discours de la méthode. - ne pas souffrir est déjà un plaisir => il faut éviter la souffrance => il faut éviter de souffrir inutilement => il faut éviter de souffrir / de s’en faire pour ce qui ne dépend pas de nous, car cela ne fait qu’ajouter un malheur supplémentaire à un malheur existant.

OR, en réalité, rien ne dépend réellement de nous, excepté nos pensées / jugements sur les choses et les événements.

=> il faut choisir d’accepter son destin, choisir d’accepter ce qui ne dépend pas de nous. - comparaison de la vie à un fleuve au courant tumultueux, dans lequel nous sommes jetés => 2 solutions : - lutter contre le courant, ce qui aboutit généralement à nous épuiser en vains efforts - choisir de se laisser porter, et profiter du voyage. (De même, comparaison avec un homme condamné à être jeté aux fauves, et qui se débat en vain ou qui y va de son propre chef) Comparaison de la vie avec une pièce de théâtre : je n'ai pas choisi le rôle que je vais interpréter, mais je peux choisir de l'interpréter au mieux. => même dans un monde strictement déterminé par le destin, je peux retrouver une certaine liberté, une liberté psychologique, en choisissant d'accorder ma volonté avec ce qui m'est imposé. DESCARTES, Discours de la méthode Morale par provision / morale provisoire 1.

Toujours suivre l'avis le plus modéré Suivre les lois et coutumes de mon pays 2.

Toujours être ferme et résolu dans mes actions. Objections : - Si l’humanité entière était épicurienne, nous nous contenterions de ce que nous avons, et nous n’aurions jamais évolué comme nous l’avons fait et créé tout ce que nous avons réalisé. - Quand peut-on dire que « nous avons fait notre mieux « ? EDISON a eu besoin de plus de 2000 essais pour créer une « simple » ampoule. - La recherche et les essais, même infructueux, peuvent être une fin en eux-mêmes, et apporter autant de joie que l’aboutissement.

La philosophie en est d’ailleurs le parfait exemple, puisqu’elle professe bien être la recherche de la sagesse, et non la sagesse ellemême. Nature humaine et désir Epicure distingue les désirs en naturels et non-naturels, mais sur quelle vision de la nature s'appuiet-il ? Notamment, Epicure qualifie les désirs d’argent, de pouvoir et de gloire comme non naturels.

Mais ils semblent bien plutôt inhérents à la nature humaine, spécifiques à l’homme et représentatifs de sa nature : les animaux ne cherchent pas à amasser des richesses, et si un loup cherche à être chef de meute, il n’aspire pas à devenir roi de la forêt ou à se constituer un empire. Pour le marquis de SADE, tout désir est naturel, car il est naturellement ressenti par la personne, et correspond finalement à sa nature propre.

Ainsi, comme le dit le proverbe « tous les goûts sont dans la nature », et tous les désirs aussi.

Le pb est que la définition de ce qui est « naturel », « bon » ou non est fixée par la société, qui s'appuie sur la norme.

Mais norme n'est pas normal :  Norme = fourchette moyenne, fixé sur une majorité (=> « normé »)  Normal = découle d'un principe (=> « normal, normalité ») C'est la société, en fonction de ses intérêts propres et de la majorité, qui fixe des normes et les érige / confond abusivement avec la normalité.

Mais est-ce normal ? Pour SADE, comme nos désirs apparaissent spontanément et sans qu'on les contrôle, nous n'en sommes pas plus responsables que de notre physiologie.

Comme il serait injuste de condamner quelqu’un parce qu’il est grand ou petit, malade ou contrefait (bossu / tordu), il serait injuste de condamner quelqu’un parce qu’il éprouve des désirs « anormaux ». HUME « il n’est pas contraire à la nature humaine de préférer la destruction du monde à une coupure.... »

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