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LE DÉSIR (résumé de cours)

Publié le 31/05/2011

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   • Les habitudes des penseurs français

 Au XVIIe, une tradition se constitue, en France, après les secousses de la Renaissance et de l'humanisme. Elle privilégie le portrait, l'analyse psychologique et cherche donc à en découvrir les fondements. D'un côté, les artistes s'attachent, par la fidèle retranscription du dessin ou du tableau, à faire l'illustration d'un être ; de l'autre, nouvelle, roman ou pièce de théâtre situent des personnages selon les règles d'Aristote (Art Poétique) et singularisent leur comportement. 

« MOTS CLÉS Du grec ataraxia, « absence de troubles >>.

État de tranquillité de l'âme qui définit le bonheur et ainsi , le but à atteindre pour les sagesses antiques (épicurisme et stoïcisme) .

BONHEUR État de plénitude et de satisfac­ tion durable , par opposition au plaisir éphémère .

La philosophie antique en fait le souverain bien , c 'est -à -dire la fin suprême de la vie humaine , indissociable de la vertu.

Kant critiquera cette position et montrera que ce à quoi l'homme est destiné , ce n'est pas tant le bonheur que la moralité, qui seule le rend digne d'être heureux .

Du latin desiderare, de de privatif et sidus, « astre >> .

Donc littéra ­ lement « cesser de contempler l'étoile >> et donc, regretter l'ab­ sence de l'astre qu' on ne voit plus.

Le désir est d'abord la prise de conscience d' un manque , dont la satisfaction procure du plaisir .

DISCIPLINE Le stoïcisme et l'épicurisme nous invitent à une discipline des désirs pour atteindre le bonheur .

Divinité de l'amour chez les grecs .

Symbole de l'amour et du désir sen ­ suel , par opposition à ph ilia, «l'ami ­ tié> > et agapê , «l'amour >> (selon une dimension affective et morale) .

Éros est présenté comme un dé­ mon dans le Banquet de Platon .

Fils de pénia (le manque) et de poros (l'abondance), il est un être intermédiaire, entre les dieux et les mortels.

Éros ne peut être de nature purement divine (les dieux ne désirent pas puisqu 'ils sont comblés) , mais il n'est pas non plus comme pénia , un pur manque .

C'est donc un « démon >> qui in ­ carne la philosophie même, dans sa dimension de quête perpétuelle .

Platon établit en effet une analo ­ gie entre l'amour- intermédiaire entre possession et non -posses ­ sion -et la philosophie qui se situe entre le savoir accompli et l'ignorance totale.

Le désir N ous éprouvons sans cesse des désirs : que le désir vise un objet déterminé -une belle voiture - ou un état dif­ fus et général - le bonheur-, désirer semble faire corps avec l'élan même de la vie qui sans cesse nous entraîne au-delà de nous-mêmes : vers les objets extérieurs pour nous les ap­ proprier, ou vers ce que nous voudrions être mais que nous ne sommes pas.

Le désir est-il essentiel pour comprendre ce qu'est l'homme ? Si Spinoza a pu faire du désir l'essence même de l'homme , c'est que désirer n'est pas un phé­ nomène accidentel mais bien le signe de notre condition humaine .

C'est d'abord le signe d'un manque: on ne désire que ce que l'on n'a pas.

Il y aurait au cœur de l'homme une absence de plénitude et un inachève­ ment qui aspireraient à se combler et qui seraient à l'origine de la dynamique même de l' existence .

Désir et besoin Le besoin caractérise l'état de l'organisme lorsqu'il est privé de ce qui assure son fonctionnement : on iiistingue le besoin vital- boire et manger-, qui concerne la conservation de l'individu, et le beso · sexuel, qui assure la survie de l'espèce.

S'ajoutent à ces besoins physiologiques les besoins dits « artificiels >>, créés par la société.

Dans les deux cas, le besoin trouve son assouvissement dans un objet qui lui préexiste et le complète.

Il en va autrement du désir : il n'a pas d'objet qui lui soit par avance assigné.

Quand je désire être heureux, suis-je capable de définir précisément! ce que j'attends? L'objet du désir est indéterminé.

Le désir peut-il être pleinement satisfait"? Dans le désir, il n 'est pas dit que j'aspire vraiment à une satisfaction qui fasse disparaître tout désir.

Le désir est contradictoire car il veut et ne veut pas être satisfait : que serait , en effet, une vie sans désir, si ce n'est une vie morte ? Par ailleurs , le désir sent confusément qu 'aucun objet n'est à même de le satisfaire pleinement.

C'est pourquoi, à la différence du besoin , il est illimité, insatiable et sans cesse guetté par la démesure , comme le montre Platon dans le Gorgias quand il compare l'homme qui désire à un tonneau percé qui ne peut jamais être rempli.

Bus te du philosophe grec Épicure .

Celui-ci propo se un e philo soph ie sim p le et soucieuse du bonheu r quot id i en : le sag e se co ntentera de peu , vivra à l'écart des affaires publiqu es, go ûtera aux plaisir s simpl es de l'e xis tence et aux joies san s m éla ng e de l'amitié .. »

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