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Cours sur LE TEMPS

Publié le 18/01/2022

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temps

Texte de Kant, extrait de critique de la raison pure, 1781, Esthétique transcendantale, 2è section, § 6
                          Le temps, en nous ou dans la nature (phénomènes extérieurs) ?
 
« Le temps est la forme a priori de l’intuition de nous-mêmes- et de tous les phénomènes en général. 
 
 
 
« a) Le temps n’est pas quelque chose qui existe en soi, ou qui soit inhérent aux choses   comme une détermination objective, et qui, par conséquent, subsiste, si l’on fait abstraction de toutes les conditions subjectives de leur intuition ; dans le premier cas, en effet, il faudrait qu’il fût quelque chose qui existât réellement sans objet réel. Mais dans le second
5- cas, en qualité de détermination ou d’ordre inhérent aux choses elles-mêmes, il ne pourrait être donné avant les objets comme leur condition, ni être connu et intuitionné a priori  par des propositions synthétiques ; ce qui devient facile, au contraire, si le temps n’est que la condition subjective sous laquelle peuvent trouver place en nous toutes les intuitions. Alors, en effet, cette forme de l’intuition intérieure peut être représentée avant
10- les objets et, par suite, apriori.
 
b) Le temps n’est autre chose que la forme du sens interne, c’est-à-dire de l’intuition de nous-mêmes et de notre état intérieur. En effet, le temps ne peut pas être une détermination des phénomènes extérieurs. Ils n’appartient ni à une figure, ni à une position, etc. ; au contraire, il détermine le rapport des représentations dans notre état interne. Et, précisément 15-parce que cette intuition intérieure ne fournit aucune figure, nous cherchons à suppléer à ce défaut par des analogies et nous représentons la suite du temps par une ligne qui se prolonge à l’infini et dont les diverses parties constituent une série qui n’a qu’une dimension, et nous concluons des propriétés de cette ligne à toutes les propriétés du temps, avec cette seule exception que les parties de la première sont simultanées, tandis que celles
20- du second sont toujours successives. Il ressort clairement de là que la représentation du temps lui-même est une intuition, puisque tous ses rapports peuvent être exprimés par une intuition extérieure.
 
c) Le temps est la condition formelle a priori  de toutes les phénomènes en général. L’espace, en tant que forme pure de l’intuition extérieure, est limité, comme condition a 25-priori, simplement aux phénomènes externes. Au contraire, comme toutes les représentations, qu’elles puissent avoir ou non pour objets des choses extérieures, appartiennent, pourtant, en elles-mêmes, en qualité de déterminations de l’esprit à l’état interne, et, comme cet état interne est toujours soumis à la condition formelle de l’intuition intérieure et que, par suite, il appartient au temps, le temps est une condition a priori de
30- tous les phénomènes en général et, à la vérité, la condition immédiate des phénomènes intérieurs (de notre âme), et, par là même, la condition médiate des phénomènes extérieurs. »
                                                      
 
                                                           
 
 
A propos de ce dernier texte de Kant :
 
Les phénomènes a ; b ; c ; etc... ne sont compréhensibles pour le sujet conscient qui les éprouve, les vit, les ressent, dans un rapport sensible que classés par l’entendement (faculté de la raison) qui produit l’ordre logique, les catégories, classement : idées, concepts etc...
Ainsi, le sujet conscient, ne peut se saisir des phénomènes qu’en les ralliant à la faculté d’entendement qui lui permet de les classer : d’abord a est vécu, puis b, vient ensuite c.
Le concept ordonne l’expérience sensible.
 
 
 
Schéma explicatif : (Critique de la raison pure)
 
 
                                  Sensibilité : faculté permettant de saisir les phénomènes par les sens, sensations
                                                 A posteriori      sentiments, affects etc... ce que Kant désigne du nom d’intuition
Représentation  <                           « Une intuition sans concept est aveugle » Kant
(imagination)
 
                                 Entendement : faculté de la raison produisant ordre logique, concepts, idées etc
                                  A priori              permettant de penser et de comprendre les phénomènes.
                                                         « Un concept sans intuition est vide » Kant
 
« Le temps n’est autre chose que la forme du sens interne, c’est-à-dire de l’intuition de nous-mêmes et de notre état intérieur.
En effet, le temps ne peut pas être une détermination des phénomènes extérieurs, il n’appartient ni à une figure, ni à une position... ; au contraire, il détermine le rapport des représentations dans notre état interne. » Kant Critique de la raison pure Esthétique transcendantale §6 Edition P.U.F page 63
 
Le temps est lié à la conscience en tant qu’elle s’oppose à l’extériorité (objets/phénomènes). Premier texte de Kant : « Le Je pense doit pouvoir accompagner toutes mes représentations » et mise en rapport des deux textes de Kant
Le temps n’est donc pas un objet, c’est une REPRESENTATION. Ce rapport de représentation n’est possible qu’à travers l’expérience sensible (phénomènes qui se présentent).
Il faut que dans cette appréhension sensible tout ne soit pas disposé selon l’avant et l’après.
                                                       
                                                P O U R Q U O I ?
 
Parce que si le sujet « Je » était emporté par le flux du temps, aucune appréhension (du temps et des phénomènes dans le temps) ne serait possible. Le « Je » est ce qui détermine le passage du temps. J’assure la liaison, le rapport entre mon appréhension du passage et le passage.
Il faut donc penser une instance du moi qui se distingue du réel sensible. Il faut que l’acte de ma détermination n’ait pas cette propriété de fuir, de passer. Ce qui demeure constant, c’est la pensée des phénomènes-objets : le moi demeure dans la permanence :
Textes de Kant : « Le je pense doit pouvoir accompagner toutes mes représentations ».Critique de la Raison pure : Analytique transcendantaleL.1 ch. II, 1re section Ed. P.U.F.
Il s’agit là de poser le sujet transcendantal (vu dans le cours sur la conscience) : Le sujet, en se tournant vers soi-même s’aperçoit qu’il est à la source de certaines connaissances a priori.
Aperception originaire de la conscience : « moi » en tant que sujet pensant, je détermine toutes les appréhensions fugitives pour en faire des objets de représentation.
C’est l’identité de ce rapport (de moi aux objets) qui fonde la permanence de Je et la permanence des objets à travers l’écoulement du temps, « la fuyance ».
En même temps que le monde s’avère objectivité, je me subjective. L’unité du Je pense et l’unité du monde s’avèrent en même temps
 « Moi »-sujet, j’atteste de ma propre présence : il semble que le sentiment de mon être-là est dans le fait que j’atteste la pensée. Mais celle-ci n’est possible que par cette double réalité du sujet : sensibilité/entendement donnant lieu aux représentations. Il faut que le senti soit un effet de la pensée. La pensée doit s’attester dans le temps. Penser à unifier dans une représentation la diversité du sensible (car tout ce qui est donné dans le sensible n’est pas unifié).
Le temps comme forme du sens interne est au plus proche de mes démarches intimes : ce qui se délivrera dans le temps ne sera pas ce qui s’impose à moi, mais ce que je me propose :
              Ce qui dépend de ma sensibilité et de mon entendement. Il faut poser cette unité comme condition de possibilité de l’expérience : unité transcendantale (vu dans le cours sur la conscience).
« Le temps est la condition formelle a priori de tous les phénomènes en général », précise Kant (voir texte cité ci-dessus).
Le temps comme forme du sens interne va être la marque des représentations qui ne dépendent pas de l’extérieur, mais de mon activité subjective.
                      Le temps, en nous ou dans la nature ?
                       
                        * Le temps est la forme a priori de l’intuition de nous-mêmes- et de tous 
                        les phénomènes en général
                       *Le temps est la condition formelle a priori de tous les phénomènes en
                        général
 
Ainsi, Kant montre que le temps naît au point de rencontre du moi et des choses. Le temps n’est pas une relation quelconque parmi d’autres, il est l’origine de toutes les relations.
C’est ce que Kant a montré dans le schématisme des concepts purs de l’entendement. Par l’opération du schématisme, il est possible au sujet de passer de l’entendement à la saisie de l’expérience, du concept à l’intuition empirique. Telle est la fonction de l’imagination qui greffe l’entendement sur la sensibilité malgré leur hétérogénéité de nature. L’entendement s’applique à l’expérience non directement mais par l’intermédiaire du schème qui tient à la fois de l’unité de l’entendement et de la diversité de la sensibilité. Ce schème, c’est le temps.
En lui, s’opèrent à la fois le déroulement successif de la diversité sensible et la compréhension de ce déroulement. Grâce à la médiation du temps, l’entendement se fait sensible et se rend capable d’être législateur de la nature. Le temps est donc la forme universelle de toutes les connaissances et de toutes les existences. Le temps est une représentation liée à la conscience du sens intime de mon existence.


temps

« Mme DOMINGUEZ Liria, nouveau programme Tronc commun 2020 2 LE MYTHE DE CRONOS (Les Mythes grecs / Robert Graves/ Edition Fayard) Tableaux de GOYA / RUBENS: Kronos « Le renversement de Cronos » Cronos épousa sa sœur Rhéa, à qui le chêne est consacré.

Mais la Terre -Mère et aussi son père Ouranos mourant avaient prédit que l’un de ses propres fils le détrônerait.

C’est pourquoi chaque année il dévorait ses enfants que Rhéa mettait au monde : ce fut d’abord Hestia puis Déméter et Héra, puis Poséidon. Rhéa ét ait furieuse.

Elle mit au monde Zeus, son troisième fils, en pleine nuit sur le mont Lycée en Arcadie, où les créatures n’ont pas d’ombre et après l’avoir baigné dans le fleuve Néda, elle le donna à la Terre -Mère ; celle -ci le transporta à Lyctos en Crète où elle le cacha dans l’antre de dicté sur le mont Aégéon.

Là, la Terre - Mère le confia aux soins de la nymphe Adrastée et à sa sœur Io, l’une et l’autre filles de Mélissée, et à la nymphe -chèvre Amalthée.

Il mangeait du miel et il partageait le lait d’Amal thée avec le bouc Pan, son frère de lait.

Zeus fut reconnaissant à ces trois nymphes qui avaient été bonnes pour lui et lorsqu’il devint le maître de l’univers il plaça Amalthée parmi les étoiles : elle devint la constellation du Capricorne.

Il emprunta au ssi une de ses cornes qui ressemblait à celle d’une vache et la donna aux filles de Mélissée ; ce fut la célèbre corne d’abondance, que son possesseur trouve toujours remplie de tout ce qu’il souhaite boire et manger.

Mais certains disent que Zeus avait ét é allaité par une truie, qu’il était monté sur son dos et qu’il avait perdu son crdon ombilical à Omphalion près de Cnossos. Entourant le berceau d’or de Zeus enfant, accroché dans un arbre (afin que Cronos ne puisse le trouver ni dans le ciel, ni sur terr e, ni sur mer), se tenaient les Curètes, fils de Rhéa.

Ils frappaient leurs boucliers de leurs lances et criaient pour couvrir ses vagissements, dans la crainte que Cronos ne les entendît de loin.

Rhéa avait enveloppé de langes une grosse pierre qu’elle do nnât à Cronos sur le mont Thaumasion en Arcadie ; il l’avala croyant que c’était le jeune Zeus.

Néanmoins, Cronos eut des soupçons et se mit à la poursuite de Zeus qui métamorphosa ses nourrices en ourses et se changea lui -même en serpent : d’où les conste llations du Serpent et des Ours. Zeus changea de caverne et atteignit l’âge d’homme parmi les bergers de l’Ida, il découvrit alors Métis la Titanide, qui vivait prés de l’océan.

sur son conseil, il alla rendre visite à sa mère Rhéa et demanda à être nommé échanson de Cronos.

Rhéa. »

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