Critique et apologie du libertinage
Publié le 12/02/2016
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Selon l'extension que l'on donne au terme libertinage, celui-ci peut être moral ou immoral. Il peut être moral s'il désigne la libre pensée.
Mais il faut encore que celle-ci ne conduise pas à l'affirmation de n'importe quelle philosophie.
La libre pensée n’est légitime que si elle est mise au service de la recherche de la vérité, si elle remplace les opinions admises par des idéaux encore
meilleurs. Sinon, elle risque d'aboutir au simple cynisme et à l'immoralité. Quant au libertinage érotique, on peut affirmer qu'il est immoral dans la mesure où il considère l'être humain comme un simple objet. Certes, la quête du plaisir sensuel, en soi, n'est pas immorale. Mais dans la pratique, elle implique presque toujours la négation des sentiments et de la dignité de l'autre.
«
La souveraineté ne doit pas être hérédit aire
Les descendants d ' un bon prince ne sont pas nécessairement
doués
des mêmes qualités que ce dernier.
Rien n 'est éternel.
tt est vain de vouloir restaurer ce qui a été emporté
par le cours de l'histoire.
Le talent n'est
pas héréditaire
R
oussea u a ferme
ment condamné le
principe d'une souve
raineté se fondant sur
«Mais si , selon Platon , le roi par nature e st un person · nage si ra re, comb ien de fois la natu re et la fortu ne
con courron t-elle s à le cou
r o nner? •
Jean - Jacq ues Rou sseau , Du Contrat social
l'hérédité.
Indépen
damment du fait qu'il
considère qu'il n'y a
qu'une seule souverai
neté légitime, celle du
peup le, il met en avant
ce constat d'évidence:
la talent politique ne se
transmet pas plus par
voie héréditaire que le
génie artistique ou
scien
tifique.
Les mutations
de l'histoire
sont irrévocables
C
e qui a été ne sera
jamais plus.
La
Révolution de 1789 a
mis fin aux privilèges
de l'aristocratie et à l'idé e
d '
une souveraineté dont
la légitimité repose
sur
l'hé rédité du pouvoir.
Ce serait faire preuve
d'archaïsme que de
revendiquer un retour
au pouvoir des grandes
lignées royales.
La souveraineté
dépend
du suffrage
démocratique
es choix de la nature
sont bien trop hasar
deux.
On ne peut pas
lui confier la responsa
bilité d'élire le meilleur
souverain possible.
La
solution
la plus sage est
donc de compter sur le
peuple, lequel a évi
demment tout intérêt à
se donner des gouver
nants sages et éclairés
pour présider au destin
de la nation.
Il
n'est pas légitime qu'un homme gouverne parce qu'il est le des
cendant d'une famille royale.
La seule légitimité de la souveraineté
repose sur un contrat unifiant les volontés particulières..
»
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