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Dans notre époque de communication et des médias est-il toujours souhaitable de permettre la libre circulation de toutes les opinions ?

Publié le 27/02/2008

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Dans notre époque de communication et des médias est-il toujours souhaitable de permettre la libre circulation de toutes les opinions ?

Internet a considérablement bouleversé nos modes de communication et la circulation des informations et des communications. C’est un fait acquis au-delà des pays où s’exerce la censure. Chacun est libre d’exprimer ses opinions, aussi chacun peut connaître les opinions des autres dans le monde entier. Aussi, la question n’est pas ici de débattre sur la recevabilité des opinions politiques que l’on sait d’avance inacceptables comme le racisme, le négationnisme, l’antisémitisme ou des propos homophobes ou diffamatoire que la loi condamne. Ce n’est certainement pas l’outil qui a engendré ces propos, et il est forcément inutile de supprimer l’outil pour s’éviter de faire face à ce type d’opinions. La censure n’est pas non plus la solution. Le respect des lois en vigueur, des droits de l’homme, de la dignité humaine devrait suffire à canaliser les excès de la liberté d’expression. Aussi, faut-il se placer dans une optique post- moderne, où les idéologies dominantes ont cessé et où la pluralité politique oblige à repenser la conception même que l’on se fait de la liberté d’expression. Ne prend-t-on pas le risque de revoir réapparaître des formes de sectarisme, de raisonnements moutonniers ? Contrairement à ce que l’on croît, loin d’ouvrir notre esprit sur des opinions différentes, ne nous faisons que nous regrouper naturellement vers nos propres opinions dans des « forums « où tout le monde pense la même chose, où la moindre opinion divergente est pourchassée ? Loin d’être un monde unifié et fraternel, il n’y aurait qu’une cohabitation de sphères qui s’ignorent. Aussi, il faut confronter ces deux points de vue, l’un pessimiste, et l’autre qui au contraire verrait dans cette diversité une richesse qui serait la base d’une nouvelle forme de citoyenneté, d’échange favorable au renouvellement de la vie politique. Sommes-nous capables de trancher ce débat, ou sommes-nous qu’au début d’une nouvelle ère encore inconnue ?

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