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Dans quelle mesure la presse est elle indispensable à la bonne marche des sociétés ?

Publié le 23/03/2005

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Puisque les idées sont données de l'extérieur, celles-ci sont adoptées par les individus et il devient superflu de chercher sa propre opinion, ou bien cette opinion personnelle est fortement influencée par celles véhiculées dans la presse. III - Quelle presse pour quelle société ? * La rôle de la presse est donc ambigu. En tant que facteur de cohésion de la société, le rôle de la presse reste toujours valable, même lorsqu'elle véhicule des informations biaisées ou contrôle la pensée des individus. En effet, ne diffuser qu'une voie de pensée, c'est justement rendre la société d'autant plus unie, puisque celle-ci n'est plus divisée en plusieurs courants. * Il faudrait donc s'interroger non pas sur la notion de société, mais plus précisément sur celle de société libre. Dans le contexte d'une société libre, la presse est indispensable. Plus exactement, non pas la presse mais les presses, puisqu'il faut que coexistent plusieurs pensées et plusieurs courants. * La notion de société prend alors un sens plus profond que celui de simple unité. Il faudrait ici avoir recours à la notion d'espace public analysée par Habermas.

La presse est un outil de diffusions des idées, et plus particulièrement de l'actualité. Au sens propre, il s'agit de la presse écrite, mais par analogie le terme s'applique également aux moyens de diffusion audio-visuels.

*  Il faut tenir compte du double objectif de la presse : il s'agit toujours d'une diffusion, généralement très large, mais qui peut concerner ce qu'on appelle les nouvelles, c'est-à-dire l'actualité, et des idées. En tant que telle, la presse est l'écho des opinions présentes dans la société.

*  Cependant, et c'est là que la valeur a accorder à la presse est ambiguë, elle n'est pas forcément un reflet fidèle, ni de l'actualité ni des opinions. Au contraire, elle peut transmettre un contenu biaisé et orienté, voire falsifié. La presse n'est donc pas bonne en elle-même, tout dépend de l'usage qu'en font à la fois ses rédacteurs (ceux qui sont chargés de rendre compte de l'actualité et ceux qui transmettent des idées) et ses lecteurs ou auditeurs (la presse étant non pas un reflet fidèle mais une interprétation de la société, son récepteur doit garder un esprit critique).

*  La société est une communauté d'individus ; cette collectivité n'est pas seulement la somme des individus qui la composent, mais constitue une réalité distincte. C'est-à-dire qu'il y a une notion de cohésion ou du moins d'unité contenue dans celle de « société «. Sans nier les individus, la société forme un tout. Son sens n'est pas nécessairement politique, cette unité renvoyant à une forme d'organisation collective.

*  Il faudra donc voire l'utilité de la presse par rapport à la société conçue comme unité propre : la presse ne permet-elle pas une cohésion des individus propre à la naissance d'une société ?

*  Mais il faut également prendre en compte la dimension politique d'une société, et le rôle politique que la presse peut jouer, le rapport entre le pouvoir et la presse. 

 

Dès lors qu'elle permet une large diffusion des idées en présence, la presse à la fois permet et manifeste l'existence de la société. En effet, il faut un fond commun de connaissance, de pensées et de culture pour que la collectivité des individus puisse être appelée société, et que ce fond commun soit partagé, et donc diffusé. Pourtant, on voit facilement les dangers du rapport de la presse avec la société, puisque c'est également un organe permettant de contrôler la société en sélectionnant les nouvelles, les opinions et les idées qui seront connus de tous. Aussi peut-on se demander si la presse est réellement indispensable à la société.

 

« - les citoyens décidant du gouvernement de leur Etat, par les élections, ils doivent être au courant des événementsnationaux et internationaux - les différents discours politiques peuvent s'exprimer librement II – Dangers et limites de la presse * Mais la presse est également un excellent moyen de contrôle de la société.

En effet, si elle est l'unique source del'information, et qu'elle est pour les individus une garantie de vérité, il est aisé de manipuler la population. * Toute information, qu'elle soit écrite, orale ou visuelle, est une interprétation du monde par son auteur, et estdonc dès le départ biaisée.

L'autorité naturelle de la presse comme garant de la vérité rend d'autant plusproblématique cette visions biaisée du monde. * Mais l'interprétation de la vérité peut également être volontaire : on peut choisir de diffuser ou non telleinformation, de donner la parole à telle personnalité plutôt qu'à telle autre.

Ou même diffuser des contre-vérité. * Dans une société démocratique, la presse est généralement un organe du gouvernement : elle n'est plus le refletdes opinions, mais seulement celui d'un dogme, c'est-à-dire de l'opinion officielle. * La presse peut donc au contraire être un danger pour la société. * Enfin, bien que la presse permette de diffuser une large variété de pensées et d'information, elle peut égalementsuspendre la pensée personnelle des individus et la remplacer par une pensée toute faite.

C'est en ce sens que l'ondit que la presse, et notamment la télévision, abêtie la population.

Puisque les idées sont données de l'extérieur,celles-ci sont adoptées par les individus et il devient superflu de chercher sa propre opinion, ou bien cette opinionpersonnelle est fortement influencée par celles véhiculées dans la presse. III – Quelle presse pour quelle société ? * La rôle de la presse est donc ambigu.

En tant que facteur de cohésion de la société, le rôle de la presse restetoujours valable, même lorsqu'elle véhicule des informations biaisées ou contrôle la pensée des individus.

En effet,ne diffuser qu'une voie de pensée, c'est justement rendre la société d'autant plus unie, puisque celle-ci n'est plusdivisée en plusieurs courants. * Il faudrait donc s'interroger non pas sur la notion de société, mais plus précisément sur celle de société libre.Dans le contexte d'une société libre, la presse est indispensable.

Plus exactement, non pas la presse mais lespresses, puisqu'il faut que coexistent plusieurs pensées et plusieurs courants. * La notion de société prend alors un sens plus profond que celui de simple unité.

Il faudrait ici avoir recours à lanotion d' espace public analysée par Habermas .

L'espace public est « le processus au cours duquel le public constitué d'individus faisant usage de leur raison s'approprie la sphère publique contrôlée par l'autorité et latransforme en une sphère où la critique s'exerce contre le pouvoir de l'État.

» Or la presse permet l'émergence del'espace public, puisqu'elle diffuse les connaissances et les opinions nécessaire à cette discussion commune et auxdébats. La notion d'espace public recouvre aussi celle, toujours contenu, d'une possible manipulation au service d'intérêtsprivés. * Pour la constitution d'un espace public, il faut justement la publicité des informations et des idées (c'est-à-direqu'il faut que les informations et les idées soient rendues publiques).

Et à cela, la presse est indispensable. Conclusion Si la presse est indispensable à la société, ce n'est pas seulement pour qu'émerge une société ou une opinionpublique, ni pour que soit rendue possible une société libre et démocratique.

L'autre rôle indispensable de la presseest justement de rendre visible l'opinion des individus.

Elle n'est pas seulement le reflet de l'actualité et de la penséedominante, celle du gouvernement ou des intellectuels, mais également celle de la société dans sa globalité.

Ainsi, lapresse est indispensable non seulement pour permettre à la société d'exister mais aussi pour la rendre visible.. »

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