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Dans quelle mesure la souffrance peut-elle être utile ?

Publié le 25/06/2005

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b. La souffrance donne une signification à l'existence * Il faut connaître la souffrance pour reconnaître l'absence de souffrance. Le bonheur que décrit  Epicure semblerait bien fade, sans le contraste de la douleur. C'est bien cette alternance de souffrance et de plaisir qui donne un sens à l'existence, qui plus encore, nous donne la conscience d'exister. * L'utilité de la souffrance est donc aussi de prendre conscience du bonheur. Dans une perspective plus pessimiste, telle que celle de  Shopenhauer, c'est ce qui nous permet d'échapper à l'ennui. Pour lui, la vie oscille comme un pendule de la souffrance à l'ennui. Or l'ennui est une privation du vouloir vivre, tandis que la souffrance est au contraire un mouvement qui conduit au désir de vivre : « Vouloir, s'efforcer, voilà tout leur être ; c'est comme une soif inextinguible. Or tout vouloir a pour principe un besoin, un manque, donc une douleur ; c'est par nature, nécessairement, qu'ils doivent devenir la proie de la douleur. Mais que la volonté vienne à manquer d'objet, qu'une prompte satisfaction vienne à lui enlever tout motif de désirer, et les voilà tombés dans une vide épouvantable, dans l'ennui ; leur nature, leur existence, leur pèse d'un poids intolérable.

« • Et de même que la souffrance physique nous met en garde, la souffrance morale est ce qui nous conduit àréfléchir sur notre existence. b.

La souffrance donne une signification à l'existence • Il faut connaître la souffrance pour reconnaître l'absence de souffrance.

Le bonheur que décrit Epicure sembleraitbien fade, sans le contraste de la douleur.

C'est bien cette alternance de souffrance et de plaisir qui donne un sensà l'existence, qui plus encore, nous donne la conscience d'exister. • L'utilité de la souffrance est donc aussi de prendre conscience du bonheur.

Dans une perspective plus pessimiste,telle que celle de Schopenhauer , c'est ce qui nous permet d'échapper à l'ennui.

Pour lui, la vie oscille comme un pendule de la souffrance à l'ennui.

Or l'ennui est une privation du vouloirvivre, tandis que la souffrance est au contraire un mouvement qui conduit audésir de vivre : « Vouloir, s'efforcer, voilà tout leur être ; c'est comme une soifinextinguible.

Or tout vouloir a pour principe un besoin, unmanque, donc une douleur ; c'est par nature, nécessairement,qu'ils doivent devenir la proie de la douleur.

Mais que la volontévienne à manquer d'objet, qu'une prompte satisfaction vienne à luienlever tout motif de désirer, et les voilà tombés dans une videépouvantable, dans l'ennui ; leur nature, leur existence, leur pèsed'un poids intolérable.

»Le Monde comme volonté et comme représentation Exister, c'est souffrir.

L'existence humaine est faite d'épreuves detoutes sortes, que ne rachètent pas, selon Schopenhauer, lesrares moments de bonheur.

Et lorsqu'elle n'est pas terrible,terrifiante, elle est alors "lamentable" par le non-sens que peutmanifester l'ennui du quotidien et la médiocrité de la conditionhumaine.

Schopenhauer nous donne une vision pessimiste del'existence humaine.

L'humanité est déterminée par le vouloir vivreet les désirs nous enchaînent à la vie.

Pour échapper à cette douleur, il faudrait parvenir àrenoncer au désir de vivre, et ainsi rompre la chaîne qui nous empêche de saisir la vérité de notrecondition.

Il faudrait s'élever à une hauteur de vue que la plupart des esprits ne peuventatteindre. c.

La souffrance permet la conscience du moi • C'est par l'expérience de la souffrance que nous prenons conscience de nous-même, de même que la douleurphysique nous donne conscience de notre corps.

Pour Kierkegaard , telle est l'utilité de la souffrance : elle permet de découvrir son individualité et sa valeur. • On peut également souligner l'utilité de la souffrance en ce qu'elle permet à l'homme de s'améliorer ou de sedépasser.

"Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort" écrivait Nietzsche. Deux exemples possibles : le rôle de la souffrance dans les rites de passage ou d'initiation (certaines tribusguerrières etc.) ; le rôle de la souffrance qui nourrit la création artistique. III – Valeur morale de la souffrance a.

Utilité correctrice de la souffrance • Dans une perspective morale, la souffrance vient corriger nos erreurs ; de même que la justice impose unesouffrance aux coupables de délits ou de crimes. • Dans une perspective religieuse, est un moyen de rédemption. Ainsi, lorsque Dieu chasse Adam et Eve du jardin d'Eden, après leur péché, il les condamne à souffrir : l'un par letravail et l'autre par l'enfantement. b.

Pitié, empathie : la souffrance comme point de départ de la morale • Il faut souffrir pour mieux comprendre les autres, et notamment anticiper leur souffrance éventuelle : on peut iciétudier le rôle de la pitié et de l'empathie. • Ainsi, il y a une utilité morale de sa propre souffrance, mais également de celle des autres, ou de l'éventualité deleur souffrance.

La souffrance est donc à la base de la morale. Conclusion. »

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