Devoir de Philosophie

Descartes, Règles pour la direction de l'esprit

Publié le 22/09/2018

Extrait du document

descartes

Il ne servirait de rien de compter les suffrages pour suivre l’opinion garantie par le plus d’auteurs, car s’il s’agit d’une question difficile, il est plus croyable que la vérité en a été découverte par un petit nombre plutôt que par beaucoup. Même si tous étaient d’accord, leur enseignement ne  nous suffirait pas : nous ne deviendrons jamais mathématiciens, par exemple, bien que notre mémoire possède toutes les démonstrations faites par d’autres, si notre esprit n’est pas capable de résoudre toute sorte de problèmes ; nous ne deviendrons pas philosophes, pour avoir lu tous les raisonnements de Platon et d’Aristote, sans pouvoir porter un  jugement solide sur ce qui nous est proposé. Ainsi, en effet, nous semble-rions avoir appris, non des sciences, mais des histoires.

 

Descartes, Règles pour la direction de l'esprit

 

QUESTIONS

 

1. Dégagez les idées principales du texte et les étapes de son argumentation.

 

2. a. Pourquoi « est-il plus croyable que la vérité en a été découverte par un petit nombre plutôt que par beaucoup » ?

 

b. Pourquoi ne suffit-il pas de posséder « toutes les démonstrations faites par d’autres » pour devenir mathématicien ? Pourquoi ne suffit-il pas d’avoir lu tous les raisonnements des philosophes pour être philosophe ?

 

c. Expliquez : « porter un jugement solide ».

 

3. L’unanimité est-elle un critère de vérité ?

QUESTIONS

 

1. Dégagez les idées principales du texte et les étapes de son argumentation.

 

2. a. Pourquoi « est-il plus croyable que la vérité en a été découverte par un petit nombre plutôt que par beaucoup » ?

 

b. Pourquoi ne suffit-il pas de posséder « toutes les démonstrations faites par d’autres » pour devenir mathématicien ? Pourquoi ne suffit-il pas d’avoir lu tous les raisonnements des philosophes pour être philosophe ?

 

c. Expliquez : « porter un jugement solide ».

 

3. L’unanimité est-elle un critère de vérité ?

■ Intérêt philosophique du texte

 

L’intérêt du texte est de définir la vérité, non par le nombre des personnes qui soutiennent une thèse, mais par la démarche spirituelle requise pour y parvenir : une démarche personnelle et non reçue d’autrui, qui recherche l’idée claire et distincte, bref, l’idée évidente. On n’est peut-être pas certain de découvrir la vérité lorsque l’on s’y aventure seul. On est en tout cas certain de ne pas savoir si l’on a affaire à une vérité lorsque l’on se contente de la recevoir d’autrui.

descartes

« • sciences : elles désignent ici les connaissances assurées, cla ires et dis­ tincte s, que le sujet s'est appropriées par un examen rationnel initié par le doute .

• histoires : ce sont, à l'inverse, des conna issances seulement probables, que l'esprit a acqui ses au contact d'autrui grâce à sa mémoire .

• Intérêt philosophique du texte L' intérêt du texte est de définir la vér ité, non par le nombre des per­ sonnes qui soutiennent une thèse, mais par la démarche spirituelle requise pour y parvenir : une démarche personnelle et non reçue d'autrui, qui recherche l'idée claire et distincte, bref, l'idée éviden te.

On n'est peut- être pas certain de découvrir la vérité lorsque l'on s'y aventure seul.

On est en tout cas certain de ne pas savoir si l'o n a affaire à une vérité lorsque l'on se contente de la recevoir d'autr ui.

• Problématique de la quest ion 3 On se trouve face à un parado xe.

D'une part, la vérité une et univer selle doit pouvoir être découverte et partagée par tous, par l'« unanimité ».

Mais, d'autre part, on cons tate dans les faits une grande diversité des opi­ nions.

Doit-on alors penser que c'est le plus grand nombre qui a raison ? Com ment trouver le juste milieu entre une conception démagogique et une définition élitiste de la vérité ? • Citations • « La science diffère de l'opinion droite , en ce que la connaissance est lien » (Platon, Ménon, 98 a).

• « La vérité repose sur l'accord avec l'ob jet et, par conséquent, par rapport à cet objet, les jugements de tout entendement doivent être d'ac­ cord » (Kant, Critique de la rai son pure).

• «I l reste caractéristique de l'illusion qu'elle dérive de souhaits humains » (Freud, L'Avenir d'une illusion ).

CORRIGÉ QU ESTION 1 Le texte défend deux idées essentielle s, liées entre elles.

Leur dévelop­ pement constitue les deux moments du texte.

1.

La première thèse soutient que le nombre des défenseurs d'une opi­ nion n'en garantit pas la vér ité.

Car la qualité de l'usa ge du « bon sens »,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles