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désirs

Publié le 23/01/2013

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Peut-on dire d'un désir qu'il est anormal ? Intro : L'homme tout au long de sa vie, est en proie à ses désirs que certaines philosophies, certaines religions, certaines doctrines condamnent et s'efforcent de réprimer. L'Homme est donc un être de désir. Les désirs, caractérisés par un but en visant à leur satisfaction sur un objet, sont propres à un individu mais sont-ils pour autant anormale ? Ou peut-on distinguer de bon et de mauvais désirs par rapport à une norme donnée par la nature ? C'est là un pb fort important ds la mesure où il ns touche ds notre expérience quotidienne, ds notre vie de tous les jours. L'enjeu de cette problématique posé concerne la relation entre la tolérance des désirs, nécessaire à la qualité non-violente des comportements inter-individuels et l'esprit critique indispensable à l'évolution des idées ; ils sont, en effet, les deux fondements de toute société libérale. Mais, est-il réellement légitime de juger nos désirs ? Existe-t-il des normes universelles selon lesquelles on pourrait juger les désirs ? Peut-on revendiquer l'anormalité de son désir (s'il y a potentiellement anormalité) ? Nous répondrons successivement à ces trois questions. Tout d'abord, il est important de différencier le désir en général, l'expression de ce désir (éventuellement artistique) et la satisfaction d'un désir. Le désir est un statut ambigu qui est une tension vers un but comme posséder un objet matériel ou non, en particulier considéré comme une source de satisfaction. C'est une tendance devenue consciente d'elle-même, accompagnée de la représentation du but à atteindre. Lorsque l'homme désir quelque chose et qu'il ne l'a pas, que l'objet de son désir n'est pas en sa possession, il peut ressentir, un manque, une envie, une souffrance, un besoin...Toutes les volontés de l'homme ne peuvent prendre fin qu'avec la satisfaction de ce désir. La satisfaction d'un désir passe par l'expression de celui-ci, c'est-à-dire une action d'exprimer un sentiment typiquement humain, de dire, de manifester quelque chose ; « L'expression de ma liberté « c'est la façon dont ma liberté se réalise, se montre et se donne à voir. Avant d'être une réalité ou un comportement, le désir est un idéal/sentiment/ressenti à atteindre. Locke conseille d'ailleurs ici d'examiner ces désirs avant de les ...

« Il faut tout d’abord connaître pour pouvoir juger.

L’anormalité s’établit par l’évaluation d’une chose ou d’une action en fonction de sa conformité à une norme morale.

Mais la nature fournit-elle des normes pour accréditer le jugement ? Pour juger moralement, il faut nécessairement comparer « ce qui « est avec une représentation de ce qui « devrait être » .

Porter un jugement moral sur le désir de quelqu’un, c’est présupposer qu’il aurait pu faire « autrement ».

On condamne alors un désir sur le principe de responsabilité que repose également tout jugement juridique : un criminel est dit « responsable » dans le mesure où il « répond de » ses actes La nature peut-elle constituer une norme morale et nous dicter ce que nous devons faire ? L’hédonisme est une morale qui repose sur une confiance entre la nature et l’homme et qui donne à l’homme les moyens de satisfaire ses désirs naturels.

L’adjectif « naturel » a un sens moral, il désigne la norme d’après laquelle on évalue les désirs.

Il y a en ce sens des désirs naturels, mais nature est ici identique à raison. Mais, au-delà, l’homme s’aliène dans des désirs vains et fabrique son propre malheur.

Si chacun se met à réaliser ses désirs à tout moment, en tous endroits, que vont devenir sinon les principes, la moralité, du moins le simple respect d’autrui ? La vie en société implique un certain nombre de réserve et d’interdits qui sont les conditions même de sa possibilité.

Ainsi, le comportement d’un individu résultant d’un désir jugé anormal comme le viol, la pédophilie sont intolérable et puni par la loi.

Sa violence et son but mérite de susciter son anormalité.

Avons-nous la possibilité de définir les mécanismes d’un désir « anormal » ? Prenons comme exemple les jeunes filles (surtt dans les siècles passés) élevées dans la pureté d’une éducation religieuse particulièrement rigide et dans l’ignorance délibérée de toute question de sexualité.

N’ont-elles pas eu un jour un désir sexuel particulièrement fort ? Ce désir aurait-été jugé d’anormal à l’époque car il était contraire à l’ordre moral des croyances.

Et Combien de jeunes gens dit de « bonne éducation », n’ont-ils pas eu un jour le désir de tuer ? Nous voyons donc que les désirs, à la faveur d’une situation donnée, peuvent s’avérer anormal par rapport à un obstacle.

La religion est une vérité ou une croyance vraie mais sans preuves car elles sont objectivement invérifiables, elles sont donc des illusions qui visent à affirmer comme réel ce qui n’est que l’expression de nos valeurs pratiques, de nos espérances et de nos désirs individuels et collectifs. Si la morale est un ensemble de règles ou normes au service du meilleur comportement ou jugement à adopter, elle constitue alors une technique ou un art du bon comportement.

Pour le stoïcisme il faut accepter l’ordre du monde en renonçant aux désirs vains qui ne dépendent pas de nous. Le suicidaire est vaincu par les causes extérieures, c'est donc au fond par impuissance qu'il se suicide ou plutôt qu'il est conduit par les conditions extérieures à retourner sa propre main contre lui-même.

Pour Spinoza, le suicide est une aliénation, une solitude.

Le Suicide est possible quand l'on pense que des forces extérieures sont plus fortes que lui.

Donc, si l'on suit son idée, le suicide deviendrait une nécessité et non une liberté telle qu'elle est prônée par les stoïciens.

Le suicide n’est pas soumis aux lois de la nature puisque lors du suicide, l'on défie les lois de la nature.

C’est une extraction de la nature une forme de libéré.

Le désir de suicide fait encore débat dans notre société actuelle, car c’est un désir qui appartient à la personne, mais aucune norme ne nous dit que c’est un désir normal ou anormal. Alors peut-on revendiquer l’anormalité de son désir ? Certaine personne procède à la lutte contre la normalisation du désir.

« Into the wild » (dans la nature) est un livre de Jon Krakauer.

Rejetant tout autant les faux-semblants familiaux que les principes de la société moderne, ce jeune étudiant américain quitta tout pour partir sur la route, sans un sou ni prévenir personne.

Il contracte le « complexe de Robinson » (le désir de se réfugier « into the wild »).

Ce personnage ne veut plus vivre sous l’influence d’une société dite « normal », car ses désirs son justement contraire au code de sa société et veut donc partir pour s’échapper et vivre dans la nature car il n’y a que la nature pour lui offrir ce qu’il veut.

C’est un homme libre et à le choix, il endosse donc la responsabilité de ne pas être comme les autres, à savoir être anormal. Pour Descartes, peut-être à la différence des stoïciens, il ne rejette pas les passions et les désirs, mais il condamne le dérèglement que peut introduire notre imagination dans notre rapport aux choses.

Dans la troisième partie du « Discours de la méthode », il affirme qu’une de ses règles d’action est « de tâcher plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer mes désirs plutôt que l’ordre du monde ».

Il explique tout d'abord que c'est en changeant ces désirs et en laissant de côté tout ce qui provient de l'extérieur que l'on cesserait de se faire du mal.

En ayant du pouvoir sur ces désirs grâce à son entendement, ça serait bénéfique pour l'homme dans le sens où il ne serait pas en attente de quelque chose qu'il n'aura jamais. Dans l’ouvrage de Guillaume le Blanc si le sujet se constitue par des normes, l’homme normal est le lieu d’un conflit, d’une violence de la dimension psychique soumise sur celle qui veut de l’air frais.

Sa tentative d’adhérer aux normes est solidairement la tentative. »

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