Devoir de Philosophie

devoir

Publié le 04/01/2013

Extrait du document

La conscience est un pouvoir de représentation permettant à l’homme d’avoir la connaissance deschoses et de lui-même. Il sait qu’elles existent et il a la connaissance immédiate de sa propreexistence ainsi que de ses états et de ses actes. Le terme signifie étymologiquement « avec laconnaissance de «. La conscience est un savoir accompagnant la vie, les pensées et les actes d’unepersonne. C’est même, si l’on en croit Locke, la conscience de soi qui fonde la possibilité de sesavoir une seule et même personne tout au long de sa vie. En ce sens il semble y avoir uneéquivalence entre la conscience de soi et la connaissance de soi.Pourtant suffit-il de s’apercevoir, dese donner la représentation de soi-même pour prétendre être ce que j'ai conscience d'être?Lanotion de connaissance connote en effet l’idée d’un savoir obéissant à une exigence de lucidité etd’objectivité.Le doute s’impose, par ailleurs, car nous faisons souvent l’expérience de l’opacité denotre être. Nous sommes tristes mais nous ne comprenons pas pourquoi, nous sommes traverséspar un désir mais il nous étonne. Nous soupçonnons, dans telle situation, qu’il y a en nous quantitéde choses dont nous ignorons l’existence et nous découvrons parfois dans la stupéfaction, l’écartexistant entre l’image que nous nous faisons de nous-mêmes et celle que les autres nous renvoient.Pire, nous nous surprenons à nous mentir et à mentir aux autres comme s’il était impossibled’assumer  certaines  dimensions  de  notre  être.  Et  il  faut  souvent  la  médiation  d’autrui  ou  decertaines épreuves pour nous dessiller et comprendre que nous ne sommes pas ce que nous avionsl’illusion d’être. Il apparaît donc que la conscience de soi, qui est une condition nécessaire de laconnaissance de soi, n’en est pas une condition suffisante. La question est alors de savoir pourquoiil en est ainsi. Qu’est-ce qui expose la conscience de soi à l’illusion et la condamne souvent à êtreune méconnaissance de soi ?Pour autant, le terme de connaissance est-il approprié pour désignerl’opération permettant de se saisir dans son     identité humaine et dans son    identité personnelle ?Car le propre d’un sujet est de ne pas avoir la consistance et la permanence des objets. Si laconnaissance implique des procédures d’objectivation, n’est-elle pas par principe condamnée àmanquer l’identité d’un sujet ? Et qu’est-ce que le sujet ou le moi en-dehors de la conscience qu’il ade lui-même ? Une fiction peut-être comme le montre Hume, auquel cas la conscience de soin’aurait pas d’objet et si elle en a un, elle est disqualifiée par la réflexion précédente dans touteprétention à l’objectivité.Alors  faut-il renoncer à la connaissance de soi-même ou bien faut-ilcomprendre que l’identité humaine et l’identité personnelle sont plus un projet qu’une donnée ; unedécision qu’un être ; une destinée qu’un destin? Si c’est bien ainsi qu’il faut interpréter le « connaistoi toi-même « socratique, cela signifie que seule la conscience d’être un esprit ou une liberté estune véritable connaissance de soi. Mais cette connaissance est une tâche à assumer, non le savoirobjectif d’un supposé objet.I) La conscience de soi est une connaissance immédiate de soi-même et du monde. La conscience est la modalité d’existence de l’être humain. Dès que la conscience s’éveille c’estle monde qui surgit avec moi et autrui situés en lui. Impossible d’échapper au savoir de sa propreexistence, à l’intuition de ses états et de ses actes. Je fais tel geste...

« conscience qu'il ade lui-même ? Une fiction peut-être comme le montre Hume, auquel cas la conscience de soin'aurait pas d'objet et si elle en a un, elle est disqualifiée par la réflexion précédente dans touteprétention à l'objectivité.Alors  faut-il renoncer à la connaissance de soi-même ou bien faut-ilcomprendre que l'identité humaine et l'identité personnelle sont plus un projet qu'une donnée ; unedécision qu'un être ; une destinée qu'un destin? Si c'est bien ainsi qu'il faut interpréter le « connaistoi toi-même » socratique, cela signifie que seule la conscience d'être un esprit ou une liberté estune véritable connaissance de soi.

Mais cette connaissance est une tâche à assumer, non le savoirobjectif d'un supposé objet.I) La conscience de soi est une connaissance immédiate de soi-même et du monde. La conscience est la modalité d'existence de l'être humain. Dès que la conscience s'éveille c'estle monde qui surgit avec moi et autrui situés en lui.

Impossible d'échapper au savoir de sa propreexistence, à l'intuition de ses états et de ses actes.

Je fais tel geste et même si c'est sous une formeconfuse j'en ai conscience.

Je m'ennuie dans ce cours et je le sais.

Certes la conscience peut êtrevague, engluée dans les automatismes, reste que dès qu'il y a conscience il y a connaissance.

Il y amême sentiment d'être une seule et même personne tout au long de sa vie car étant toujours présentpar la conscience à moi-même, je vis la multiplicité et la diversité de mes états comme miens. La conscience est donc une forme immédiate de connaissance or une connaissance immédiatepeut-elle être une véritable connaissance ? Sous sa forme spontanée, la conscience n'est-elle pasexposée au préjugé, à l'illusion, à la naïveté, aux pièges des fausses évidences ? Platon a pointédans l'allégorie de la caverne les risques d'un rapport au réel non médiatisé par la réflexion etl'ascèse de notre part sensible.

Le danger est toujours de confondre l'apparence des choses avec leschoses elles-mêmes.  Par exemple, pour ce qui concerne notre question, est-il possible pour un sujet d'entretenir avec luiun rapport soucieux  d'objectivité ? N'est-il pas beaucoup trop intéressé à construire une imagegratifiante de lui-même pour être le meilleur placé pour se connaître ? Ce soupçon invite à poser laquestion du statut de l'introspection et à comprendre que sans la distance de l'extériorité et del'objectivité, il est vain de prétendre à une connaissance objective de quoi que ce soit.

Or dans le casde la connaissance de soi, il est impossible de disjoindre le sujet et l'objet de la connaissance. De même, peut-il entrevoir que ce moi qu'il a conscience d'être est peut-être introuvable dès lorsqu'on se mêle de le chercher sérieusement ? Chacun parle, en effet, spontanément de lui comme s'ilétait un être ayant une consistance et une permanence propres.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles