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dissert

Publié le 09/11/2012

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Pour y répondre, nous verrons dans un premier temps en quoi le préjugé peut faire obstacle à la pensée, nous expliquerons ensuite de quelle façon il peut aussi la servir. 1) Si l'on considère un préjugé comme vrai sans l'avoir mis à l'épreuve de son propre jugement, la réflexion personnelle n'est pas engagée. Lorsqu'on observe la course quotidienne du Soleil, on induit en toute logique qu'il tourne autour de la Terre. Pourtant, successivement, Copernic, Galilée et Descartes ont entrepris des recherches qui les poussent à contredire cette idée reçue géo centriste qui s'impose à l'esprit : ils démontrent la thèse hélio centriste qui s'y oppose totalement et qui remet en cause les idées d'Aristote que soutient l'Eglise. Jusqu'au XVIIIe siècle, la thèse hélio centriste est aberrante et considérée comme antireligieuse, Galilée est contraint d'abjurer ses thèses et Descartes se réfugie en Hollande... « Et pourtant elle (la terre) tourne. « disait Galilée devant le Saint-Office. Ce principe est aujourd'hui scientifiquement validé ; les perceptions mises en action autour de ce phénomène étaient trompeuses et ne pouvaient être que telles à travers l'?il humain. La remise en cause de ce préjugé malgré son apparente évidence a permis à quelques hommes puis au monde de découvrir une autre vérité. Les préjugés peuvent nous faire tomber dans des pièges où la pensée singulière et personnelle n'est plus utilisée, celui-ci a duré environ 14 siècles. Descartes va plus loin en affirmant que les connaissances de base sont elles-mêmes douteuses et que t...

« voir aucun mal. Nietzsche écrit   : «(   Les hommes) sont profond ément plong és dans les illusions   et les songes, leur œil ne fait que glisser sur la surface des choses, il y voit des «   formes   »,   leur   sensation   ne   conduit   nul   part   à  la   v érité   »   L’ éducation   des   hommes   est   enseign ée   de   mani ère  à ce que la v érité ne soit pas recherch ée au del à de l’apparence des choses, au­del à   de la perception sensorielle. Il n’est pas ais é d’admettre qu’une observation ou un pr éjug é entendu depuis l’enfance   soient remis en question et contr és, parce que cette id ée est ancr ée dans la m émoire et que la   r éflexion   en   est   impr égn ée   ;   Bachelard   disait   à  ce   propos   «   On   connait   contre   une   connaissance  ant érieure,  en  d étruisant  des  connaissances  mal   faites,  en  surmontant  ce  qui,   dans l’esprit m ême, fait obstacle  à la spiritualisation.

  » Le pr éjug é peut  être une barri ère  à la   pens ée car l’esprit  accepte un certain nombre d’id ées non v érifi ées accumul ées au fil de la vie   et de l’apprentissage.  Bien qu’il y paraisse, le soleil ne s’en va jamais, c’est la terre qui tourne   et   qui   ne   peut   intercepter   les   rayons   solaires   que   sur   une   face   à  la   fois.

  Descartes   raconte   dans ses   M éditations M étaphysiques   : «   d ès mes premi ères ann ées, j’avais re çu quantit é de   fausses opinions pour v éritables, et ce que j’ai depuis fond é sur des principes si mal assur és,   ne pouvait  être que fort douteux et incertain   ». L’accumulation et l’entrelacs des connaissances   assimil ées, est selon l’auteur un sombre m élange entre erreur et v érité, qui donne naissance  à   des principes en grande partie erron és. Pour   que   vive   un   pr éjug é,   il   faut   bien   qu’un   jour   une   r éalit é  ou   une   volont é  l’ait   provoqu é. Tous les pr éjug és ne sont pas faux. Nombre d’entre eux sont des g énéralit és, fond és   sur une r éalit é. Il est donc int éressant de se servir d’un pr éjug é comme d’un point de d épart  à   un   raisonnement   qui   tendra   à  le   valider   ou   à  le   remettre   en   question.

    Apr ès   l’avoir   mis   à   l’ épreuve de son propre jugement le pr éjug é peut en effet se r évéler  être vrai mais aussi  être  . »

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