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Doit-on souhaiter satisfaire tous ses désirs ?

Publié le 17/09/2011

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Le désir est une manifestation concrète de l’homme, pensée et sentie, psychique et physique. Le désir est conscient mais il n’est pas rationnel. Le mot « désir « évoque les concepts suivants : besoin, volonté, envie, souhait, tendance, penchant, inclination, velléité, fantasme, amour, passion. Si on prend le mot « désir « au sens le plus large, il désigne tout cela, c’est-à-dire tout ce qui, en l’homme, est tendance (vers quelque chose).  Il  y a quelque chose qui nous échappe dans le désir. Pour définir le désir le plus simplement possible, nous pourrions nous reporter aux propos de Platon qui affirme que : « Ce que l’on n’a pas, ce qu’on est pas, ce dont on manque, voilà l’objet du désir « Le désir est de nature contradictoire, le désir est la recherche d’un objet que l’on imagine, ou que l’on sait être source de satisfaction. Le désir est donc accompagné de souffrance, d’un sentiment de manque ou de privation, ce qui impose  à l’homme la recherche de son apaisement.

 Dans quelle mesure serait-il possible d’affimer qu’il est souhaitable de satisfaire tous ses désirs ? En effet, considérons dans un premier temps que le désir, cest ce qui anime principalement la vie quotidienne de l’Homme. Celui-ci s’efforce ainsi, sans relâche d’assouvir ses besoins et de nourrir ses passions. Néanmoins, le désir semble refuser la satisfaction puisque à peine assouvi, il s’empresse de renaitre. Pour se libérer de cette aliénation, il serait sage de trouver un certain choix et équilibre dans l’accomplissement ce ses désirs.

« un peu plus loin, voulant démontrer les tourments de l'âme, de la conscience en quête d'assouvissement impérieuxdes désirs : « Poursuivre ou fuir, craindre le malheur ou chercher la jouissance, c'est en réalité tout un: l'inquiétuded'une volonté toujours exigeante, sous quelque forme qu'elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse laconscience; or sans repos le véritable bonheur est impossible ».Selon Epicure, la satisfaction d'un désir à court terme doit être mise en balance avec la possibilité d'un plaisir plusdurable ou plus intense à long terme.

L'homme adulte a la possibilité de planifier ses plaisirs.

Epicure insiste sur ladifférence entre le plaisir et la satisfaction des sens.

Des valeurs comme l'amitié ou le plaisir esthétique existentaussi.

La maîtrise de soi, de modération, de calme intérieur, sont déterminants pour atteindre le plaisir et le bonheur-ilfaut selon eux dompter le désir car la sérénité permet de mieux supporter la souffrance.Dans notre société moderne, il nous faut apprendre à modérer nos désirs afin de nous conformer aux codes moraux etculturels qui régissent notre vie collective.

L'enfant nouveau né réclame et manifeste bruyamment son désir de téterou ses sentiments sans pudeur ni gène.

Nous gardons toutes notre vie ce principe de pulsion, de plaisir, le ‘ça' commele désigne Freud, mais nous allons apprendre à modérer nos désirs et à nous conformer aux règles du monde qui nousentoure pour vivre en adéquation avec nos congénères.

Nous devons apprendre en grandissant et pour devenir unadulte accompli et équilibré, à laisser le principe de plaisir devant le principe de réalité.

Freud nous dit que nous construisons un « moi » qui exerce cette fonction régulatrice.Toutes ces pensées et ces choses que nous nous sommes efforcés d'oublier, sont rejetés aux oubliettes de notreconscience dans notre inconscient, en particulier si elles sont inconvenantes ou déplacées et ne correspondent pasaux exigences morales que l'on nous a inculquées toute notre enfance – toutes ces attentes de la société font partiede nous, de notre identité, de notre « surmoi » come le nomme Freud.

Ce sur-moi nous prévient quand nous avonsdes désirs déplacés ou pervers – le sentiment de culpabilité enseigné par nos éducateurs, nous font refouler nosdésirs que le monde extérieur nous refuse.

Le désir est déraisonnable, il serait alors préférable de ne réaliser que certains désirs.

Dans ces moments là il s'agitde tempérance, de réguler le désir par la raison, au moyen de la volonté (avec quoi on ne saurait le confondre), onadopte une attitude moyenne qui n'est donc pas extrême, qui ne laisse pas libre cours à tous les désirs.

Les cyniques pensaient que le bonheur n'était pas dans les choses extérieures come le luxe matériel, le pouvoir oul'argent ou la bonne santé.

Le vrai bonheur selon eux est de savoir se rendre indépendant de ces conditionsextérieures.

Ce vrai bonheur est a la portée de tous et quand il est atteint c'est pour toujours.

Tout d'abord sontpris en compte les désirs, soit les besoins naturels.

Il est indispensable de les combler.

De plus sont mis en avanttous les désirs reliés à une connotation de liberté ; de choix, d'expression.

Pourtant lorsque sont abordés les désirsmatériels, plus personnels, qui n'englobent en aucun cas des nécessites vivrières, il s'agit bien de ceux auxquels oncherche à mettre des limites.

Diogène a qui Alexandre le grand demandait ce qu'il désirait, répondit : « je veux bienque tu fasses un pas de côté pour laisser le soleil briller sur moi ».

Il montra alors qu'il était plus riche et plusheureux que le grand conquérant puisqu'il avait obtenu tout ce qu'il désirait.

Les rêves permettent la réalisation du désir selon Freud.

Souvent dans le rêve l'objet de notre désir est déplacé, àcause de la censure sévère que l'homme éduqué exerce sur lui- même.

Freud voyait dans le rêve, la satisfactionmasquée de désirs refoulés.

Les peintres surréalistes se sont inspirés des concepts de Freud en allant chercherdans leurs rêves le thème de leur toile, leurs désirs cachés.

Enfin, le désir a sa logique, qui justifiepsychologiquement la tempérance : pour exister il a besoin d'obstacles, d'interdits.

Kant dit que « Pour se fairedésirer, il faut savoir se refuser».

L'homme est un être de désir, un être inachevé, à qui il manque toujours quelquechose, sans qu'il sache au juste quoi; il lui revient, pour une grande part, d'assumer son propre inachèvement.

Sil'homme est un être de désir, c'est aussi, et peut-être surtout, parce qu'il manque de l'AUTRE, qu'il est incomplet.. »

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