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Doit-on toujours dire la vérité ?

Publié le 26/08/2005

Extrait du document

Le mensonge proprement dit est condamnable. En résulte-t-il que nous devions toujours dire la vérité, en toute circonstance? I. Comment il faut dire la vérité à autrui. Remarquons d'abord que, même lorsque nous croyons pouvoir dire à quelqu'un une vérité qui risque de le blesser ou de lui être désagréable, nous devons le faire avec prudence, avec ménagement et sans froisser les sentiments intimes ou l'orgueil légitime de celui à qui nous nous adressons. Nous devons le faire, non comme un ennemi qui le ferait avec une joie mauvaise, mais comme un ami qui, avec discrétion et avec tact, attire l'attention sur certaines faiblesses, certains défauts ou certains dangers extérieurs dont notre interlocuteur peut avoir à souffrir. Ceci est surtout vrai quand nous avons affaire à certaines âmes délicates, timides ou trop sensibles, que la révélation trop brutale de la vérité pourrait désemparer.

Dire la vérité passe depuis toujours pour un signe de vertu. La vérité est considérée comme un principe moral théorique qui entre en contradiction pourtant avec la réalité des faits. En effet, si personne n'enseigne ouvertement Tait du mensonge, tout le monde la pratique plus ou moins, tout en le tenant pour moralement condamnable. Or, en dépit de l'exigence morale qui nous demande de dire toujours la vérité, a-t-on, en toutes circonstances, les moyens de ne pas recourir au mensonge ? Si dans certains cas on doit dire la vérité, le contraire n'est-il pas en d'autres occasions préférable ou même nécessaire ? La vérité est-elle toujours moralement exigible ou at-on raison de penser qu'elle n'est pas toujours bonne à dire?

Nous nous demanderons tout d'abord en quoi il peut-être nécessaire de dire toujours la vérité, pour examiner ensuite la légitimité possible du mensonge. Enfin, entre mensonge et vérité, nous déterminerons quelle attitude nous pouvons adopter afin d'envisager au mieux nos relations avec autrui

« Doit-on toujours dire la vérité ? Le mensonge est souvent vu négativement, et est d’ailleurs considéré comme une faute morale, même comme « lafaute morale par excellence » dans la Religion.

Le mensonge est contraire à la vérité, ou une sorte de dissimulationde cette dernière.

La vérité est ce que nous désirons savoir, que ce sois dans n’importe quelle situation.

Mais nedisons-nous pas aussi que « toute vérité n’est pas bonne à dire » ?Nous devons d’abord nous demander jusqu’où appliquer la vérité.

A-t-on le droit de faire certaines exceptions ? Desfois, nous sentons qu’il y a des situations où il serait préférable de mentir, de ne pas dire la vérité, où de cacher unepartie de cette vérité.

La vérité peut être positive, mais aussi négative.

La vérité peut être blessante, avoir desconséquences graves ou dangereuses en fonction de la situation.

Certaines fois, nous devrions peut-être réfléchiravant de parler, avant de dire la vérité.La question peut être aussi « Peut-on parfois mentir ou taire une vérité, tout en restant moralement irréprochable ? ».

Si oui, alors dans quelles circonstances ? Si non, qu’est-ce qui nous empêche ? Cette question de vérité se pose quand deux personnes sont face à face, et quand l’une d’elles sait quelque choseque l’autre ignore.

La personne qui sait se trouve devant deux possibilités : soit elle dit ce qu’elle sait, décide d’êtrehonnête, ce qui va peut-être mettre l’autre dans une situation désagréable.

Dans l’autre cas, cette personne peutdécider de mentir, ou de ne rien dire du tout.

Mais dans ce sens-là, on peut dire que cette personne estmalhonnête, car elle ne dit pas la vérité.La vérité peut aussi être positive, ou alors neutre.

Si je dis qu’aujourd’hui il fait beau, je dis une vérité, mais cettevérité ne concerne personne en particulier, donc ça ne met pas celle-ci en difficulté, ni dans une situationdésagréable.

Dans ce cas-là, la question de dire la vérité ou non ne se pose même pas.Par contre, dire à mon mari ou ma femme que je le ou la trompe, la question se pose.

Je l’ai trompé, mais je répondsnon sans hésiter, car je ne veux pas que mon couple se brise.

C’est donc le seul moyen que j’ai trouvé pour mepréserver.

Dans le cas de cette tromperie, je pense d’abord à moi, donc à mon plaisir et ma tranquillité.

L’autrepersonne n’est qu’un moyen pour ces satisfactions égoïstes.

Au contraire, agir moralement, c’est préserver madignité, et dans un même mouvement, la dignité de l’autre.Dans un cas où deux amis se parlent, et l’ami A sait que l’on a critiqué l’ami B, et il hésite à lui dire, c’est un casdifférent du premier, car je pense d’abord à protéger l’autre, l’empêcher de souffrir.

Je me dis qu’on a dit du mal demon ami, mais je ne veux pas lui dire pour ne pas qu’il soit peiné, pour ne pas le blesser.

Ce cas est plus défendable,car le mensonge est pour préserver l’autre, et non pour ma propre satisfaction.

Mais dans la réalité, tout est pluscompliqué : peut-être que l’ami B n’aimerait pas qu’on le prenne en pitié et préférerait tout savoir, même si ça doisle faire souffrir.Tout le monde s’est déjà trouvé dans une situation semblable : un médecin face à son patient, un élève face auprofesseur, un enfant face à ses parents, etc.

Généralement, on nous apprend dès notre plus jeune âge à dire lavérité, on sait que c’est préférable, plus correct, plus honnête.

Dire la vérité, c’est bien se conduire vis-à-vis desautres, une marque de respect ; ça instaure une relation de confiance.Ce n’est pas toujours évident de dire la vérité, car cela peut nous mettre nous-mêmes dans la difficulté.

Il vautparfois mieux mentir.

Si un nazi vient me demander où se trouve un résistant, je ne vais évidemment pas luirépondre.

Dans le mensonge, on n’y trouve pas que du négatif non plus.

On a parfois le droit, voire le devoir de faireune entorse à la règle.

Un mensonge, on peut en avoir bonne conscience, et cela sans sortir du cadre de la morale.On peut parfois mentir ou se taire, sans pour autant être malhonnête et menteur.

En conclusion, il n’y a pas de réelles réponses à la question.

La vérité est préférable dans la plupart des situations,mais cela pourrait blesser la personne, la plonger dans le désespoir ou la faire devenir violente.

Il vaudrait parfoismieux mentir, mais mentir veut dire, pour la plupart des cas, penser à son propre confort et bonheur, et ne pas êtrehonnête avec l’autre.

On peut avoir aussi bonne conscience d’un mensonge, et mentir en pensant à l’autre, pour nepas le blesser.

Nous ne pouvons pas dire que la vérité vaut mieux que le mensonge, cela dépends de la nature dumensonge.

Chaque personne est libre de naviguer entre les deux, et de faire ses propres choix sur la question.. »

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