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DOIT-ON TOUJOURS DIRE LA VÉRITÉ

Publié le 07/11/2021

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Au milieu de la troisième partie du récit, la princesse de Clèves, du roman éponyme de Madame de Lafayette, se retrouve face à un dilemme. Son mari la soupçonne quant à sa fidélité, c’est pourquoi elle est tentée de lui partager son trouble intérieur. La situation est donc compliquée, dire la vérité au risque de blesser son mari, et de détruire toutes ses chances de bonheurs, ou bien mentir à l’égard de l’homme de sa vie et bafouer tous ses principes. La vérité est par excellence ce que nous désirons savoir, elle possède une sens formelle, la conformité au discours et une sens matérielle, la conformité au réelle. Il convient donc de se demander s’il est bon de dire toute la vérité dans toute circonstances ou bien s’il faut chercher à adapter sa conduite selon les circonstances, quitte à mentir. Ainsi nous montrerons dans un premier temps qu’il est toujours bon de dire la vérité. Puis dans un second temps nous objecterons cette affirmation en affirmant que toutes vérités ne sont pas bonnes à dire. Puis pour finir nous démontrerons que la vérité est une valeur et qu’elle doit être dépassée. 

« II.

Il ne faut pas toujours dire la vérité  Dans cette partie nous démontrerons que parfois toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire et qu’il vaut mieux privilégier le mensonge.

Dans certain cas, dire la vérité peut porter atteinte à autrui et il est ainsi justifié de privilégié le mensonge.

Il existe un devoir de vérité mais il s’applique aux contraintes selon circonstances et conséquences.

Ainsi Benjamin constant dans Du droit de mentir par humanité défend que « L’idée de devoir est inséparable de celle de droits : un devoir est ce qui, dans un être, correspond aux droits d’un autre.

Là où il n’y a pas de droits, il n’y a pas de devoirs.

Dire la vérité n’est donc un devoir qu’envers ceux qui ont droit à la vérité.

Or nul homme n’a droit à la vérité qui nuit à autrui.

» Prenons l’exemple d’un ami qui se réfugie chez moi car des hommes le poursuivent et veulent le tuer.

Ces derniers frappent à ma porte et me demande où il se trouve, sans hésitation la meilleure des solutions est de mentir.

 D’autre part il n’est pas toujours bon de dire la vérité car la vérité est relative.

En effet elle dépend de deux critères, elle est relative à l’individu : la même chose apparait différemment à deux individus différents au même moment.

Mais elle est aussi relative à l’instant chez le même individu : la même chose ne m’apparait pas de la même façon à deux moments différents.

Il s’agit de la thèse du relativisme, qu’expose Platon dans Protagoras ainsi Protagoras qui est un sophiste et qui défend cette thèse affirme « L’homme est la mesure de toutes choses : de celles qui sont, du fait qu’elles sont ; de celles qui ne sont pas, du fait qu’elles ne sont pas.

» Il n’est donc pas justifié de dire la vérité quand elle dépens seulement de notre jugement, point de vue.

Par exemple, je peux penser qu’un parti politique a totalement raison et mon ami être en total contradiction avec moi, selon le relativisme à chacun sa vérité, il n’est donc pas nécessaire de la donner puisque les deux sont vraies, cela n’amènerait que conflits et désaccords. De ce fait nous avons donc vu que toutes les vérités n’étaient pas bonnes à dire lorsqu’elle entraver la vie de personnes et lorsqu’elles dépendaient de notre simple jugement.

Comment comprendre alors que la vérité soit une vertu absolue mais que dans certaines situations il faille privilégier le mensonge ? III.

Le dépassement de la valeur de vérité  Pour finir il s’agira de montrer que la vérité ne doit pas être considérée comme une vertu ou un idéal mais comme une valeur.

En effet la vérité est une valeur c’est-à-dire une création humaine à laquelle l’homme croit, elle relève donc de la croyance et pas du savoir.

Nous désirons du vrai car il nous amène des certitudes immobiles et rassurantes.

D’après Friedrich Nietzsche « La croyance dans une vérité signifie donc l’obéissance à cette vérité.

L’homme s’agenouille devant la valeur vérité et accepte de s’y contraindre.

». »

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