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D'où viennent les idées ?

Publié le 13/04/2004

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  • idée:

   Du grec idem, « voir «. L'idée est ce par quoi la pen­sée unifie le réel. La question de l'origine et de la nature des idées divise les philosophes. Descartes soutient que nous avons en nous des idées innées, alors que Hume leur attribue une origine empirique.

   Il faut distinguer, chez Kant, l'idée du concept : l'idée, produite par la raison, est un principe d'unification du réel supérieur au concept, produit par l'entendement.

« étroit que c'est lui qui va permettre à Hume de discriminer, parmi nos idées, celles qui peuvent prétendre au statutde connaissance. - Le mérité de H = la connaissance est circonscrite aux limites des impressions : on ne connaît que ce que l'on sent. - Mais , les sens, en toute rigueur, nous livrent du multiple , du changeant : je vois tel chose sous un angle, elle m'apparaît différente sous un autre.

Or, l'idée n'est-elle pas ce qui ne connaît aucune variation ? - Problème : qu'aucune de nos idées ne précède les sens et que toutes commencent avec eux, ne suffit pas à prouver qu'elles en dérivent en totalité . 2- TOUTE IDÉE NE VIENT PAS DES SENS (CRITIQUE ) a) Les sens ont affaire au multiple et au changeant L'idée = unité intelligible .

Voir l'allégorie de la caverne : les sens ne nous livre que des ombres et l'esprit la réalité.

Cette thèse est illustrée par tous les dialogues de Platon : on y voit Socrate demander qu'est-ce que lavertu, la beauté, l'amour...

; à chaque fois, les réponses de ses interlocuteurs finissent, suite aux questions deSocrate, par révéler des contradictions ; la raison en est qu'ils répondent en fonction de leurs sens.

Ex : Hippiasdéfinit le beau comme tel ou tel bel objet, Menon donne à Socrate un « essaim de vertu » au lieu de définir l'idée debeau, de vertu.

Ainsi, les sens n'ont affaire qu'à de la multiplicité et non à l'unité, ce par quoi les divers objetstiennent leur beauté ou leur vertu ; les sens ne peuvent nous amener à saisir l'intelligibilité de l'être : il faut, pourconnaître les choses en elles-mêmes, dans leur essence, saisir quelle en est l'idée et donc, « envoyer promener le corps » ( Phédon , 66).

Les idées sont objets de contemplation intellectuelle ou vision de l'esprit. On retrouve chez Descartes une perspective similaire : l'auteur des Méditation voit dans les sens quelque chose de toujours douteux, incertain comparé à l'évidence (clarté et distinction) de la pensée. b) Les sens sont douteux Pour Descartes, tout ce qui est peut être rapporté au sujet qui pense : seule la pensée fonde l'existence. Ainsi, je peux bien douter qu'à mon idée corresponde quelque chose d'extérieur à moi ; néanmoins je ne sauraisdouter avoir en moi cette idée.

Ainsi, toute idée relève de la subjectivité.

Or la pensée est radicalement distincte ducorps : si je vois un morceau de cire d'abord solide et froid puis liquide et chaud, je sais que c'est bien le mêmemorceau qui demeure, non pas d'après ce que j'en vois (ma vision est celle de deux aspect différents) mais parceque mon entendement le conçois.

Ainsi, les sens ne sont pas à l'origine de nos idées : je pourrait toujours mettre endoute l'existence de tel objet mais non l'idée que j'en ai. c) Les idées innées L'argument le plus courant avancé en faveur des idées innées concerne les idées mathématiques et en particulier, celles de la géométrie : comment arrivons-nous à l'idée d'un triangle dont la sommes des trois angles estégale à celle de deux angles droits ? Est-ce en procédant empiriquement ? Parce que mes sens m'ont montré àplusieurs reprises qu'en ajoutant entre eux les trois angles d'un triangle on obtenait toujours 180° ? Cette équationest connue a priori : elle ne dérive pas de l'expérience mais elle est incluse dans le concept même de triangle. Finalement les sens vont me donner des cas particuliers mais la totalité de ces cas est contenu dans la seule idéeet elle y est contenue « d'avance » : ce ne sont pas mes sens qui me font découvrir cette idée mais le seulconcept de triangle que j'ai en moi. En ce sens Platon montre dans le Menon que la découverte des idées est une réminiscence : il s'agit de prendre conscience de ce que l'on sait déjà.

Exemple : le jeune esclave découvre aidé de Socrate commentaugmenter du double le tracé d'un carré.

[la valeur de l'exemple tient à ce que le jeune homme est esclave, n'estpas instruit, et pourtant trouve de lui-même la solution] Transition : - On vient de voir que l'idée étant de nature intelligible ne peut nous apparaître via les sens : c'est à l'esprit qu'il appartient de découvrir les idées par-delà la multiplicité sensible. - Ainsi si les idées viennent des sens dans la mesure où ce sont eux qui nous livrent les objets à connaître, il n'en reste pas moins que les sens ne nous fournissent pas l'idée en tant que telle.

L'idée vient donc d'un concours dessens et de la pensée.. »

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