Devoir de Philosophie

D'où vient que le progrès scientifique laisse subsister des croyances irrationnelles ?

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

4. - Qui n'est pas le produit d'une activité consciente et guidée par la raison : le rêve, les mythes, sont irrationnels. PROGRESSER /PROGRÈS: * Progresser: évoluer du moins bien vers le mieux, (s') améliorer.* Progrès: 1) Passage graduel du moins bien vers le mieux, évolution dans le sens d'une amélioration. 2) Le Progrès: marche en avant de la civilisation, par le biais du développement des sciences et techniques. Croyance: Du latin credere, « avoir confiance en », «tenir pour vrai ».Attitude de l'esprit qui affirme quelque chose sans pouvoir en donner de preuve (synonyme : opinion). Adhésion de l'esprit à des vérités qui ne sont pas connues par la raison (synonyme : foi).* Paradoxalement, La croyance n'est pas l'apanage des « croyants ». Dans la mesure où l'on ne peut produire la preuve de la non-existence de Dieu, l'athéisme est aussi une forme de croyance.

Examen du sujet :

Présupposé : le sujet ne demande pas si le progrès scientifique laisse subsister de l’irrationnel, mais pour quelles raisons ce dernier se maintient : autrement dit, rechercher la cause et l’origine.

Les termes du sujet :

-     progrès scientifique = marche en avant de la science/ amélioration permanente des connaissances scientifiques/ science = connaissance rigoureuse fondée sur la mesure et le contrôle expérimental.
-    Croyance = assentiment de l’esprit à une vérité, sans justification rationnelle.
-    Irrationnel (adj.) = étranger ou contraire à la raison ; qui dépasse la raison, la science….

Introduction :

Pour quelles raisons la marche en avant de la connaissance objective, qui élimine progressivement les éléments non mesurables et non vérifiables, n’élimine-t-elle pas l’assentiment des esprits à des idées ou à des objets contraires à la raison scientifiques, ou étrangers à celle-ci ?

« comme une sorte de salut.

Au salut par la foi des années triomphantes de l'Eglise romaine, se substitue le salut parla raison objective.

Et ce genre de salut exclut forcément toute adhésion à des contenus irrationnels.

D'autant quele scientisme (Roger Martin du Gard : Jean Barois ) n'est autre que l'antithèse du pouvoir de l'Eglise. b) Or, aujourd'hui, le progrès n'apparaît plus dans cette évidence militante ; le développement des sciences et destechniques en fait apparaître les dangers et surtout les limites ; aussi sommes-nous aujourd'hui beaucoup pluscirconspects, et sceptiques à l'égard du progrès scientifiques même ; nous savons que celui-ci, avec sesapplications techniques, peut être facteur de progrès, intellectuellement et matériellement. c) Mais l'Idéologie du progrès est, elle, en agonie depuis Hiroshima.

Dans ces conditions, on ne d'étonnera pas à unretour ou à un maintien de l'irrationnel à côté même du savoir scientifique.

Par ex.

la formidable confiance dans lesprogrès de la médecine n'efface pas les idées et les peurs ou les espérances concernant la mort. Comment interpréter ce manque ? Faut-il encore attendre de la science qu'elle mette fin aux croyancesirrationnelles ? C) La crise de l'idée de progrès a) En définitive, le progrès scientifique s'est opéré de façon anarchique, amenant, au XXe siècle, à unedissémination des sciences, de leurs objets et de leurs méthodes, comme l'a fortement souligné Edgar Morin(Science avec conscience ). b) Or, l'esprit humain a besoin d'une compréhension globale du monde ; le succès du positivisme tenait à cela ; maisl'état du savoir semble rendre impossible aujourd'hui une telle unité.

Les croyances irrationnelles servent de refuge àl'esprit qui a besoin de donner sens à l'existence.

D'où le maintien et le redéploiement d'idéologies totalementétrangères à la raison.

On dira que les croyances irrationnelles servent de refuge aux interrogations et aux questionsnon satisfaites. c) Ainsi la raison objective elle-même doit entrer en dialogue avec ces croyances irrationnelles, pour écarter les plusabsurdes (sectes, sciences occultes, etc.) et maintenir une ouverture avec celles qui sont pertinentes, bien queportant sur des objets qui transcendent la sciences (entreprise kantienne). Conclusion Ce problème de la subsistance paradoxale des croyances irrationnelles parallèlement au développement incessant dela science est partiellement résolu si l'on accepte de substituer à un scientisme ou à un absolu de la science une« raison ouverte », une raison dialectique, une raison en dialogue avec ce qui n'est pas elle, et qui n'est pasforcément à la portée des solutions scientifiques, ou en tout cas pas immédiatement.

v.

Bachelard versus Renan.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles