Devoir de Philosophie

Éduquer un enfant, est-ce favoriser sa liberté ?

Publié le 03/02/2011

Extrait du document

Pour éduquer leurs enfants, les parents leurs donnent des règles à respecter ainsi que des connaissances pour qu'ils soient autonomes dans la société. Ces règles et ces limites sont une forme de restriction pour l'enfant. En effet, nous parlons de liberté lorsque nous n'agissons pas sous la contrainte mais par choix. On peut donc entrevoir un manque de liberté pendant l'éducation.  Cependant, être réduit à notre état « primaire « , comme le sont par exemple les enfants sauvages, n'est-t-il pas une sorte d'enclave dans laquelle nous nous trouvons ? L'éducation n'aide-t-elle pas à ne plus être esclave de toutes ces tendances et ces instincts naturels, comme le sont les animaux ? Ne sommes-nous pas plus libres lorsque nous avons ou non le choix de renoncer à ces instincts naturels?  Comment pouvons-nous être libres avec les contraintes, les règles et les limites que suscite l'éducation ? Cependant, sans éducation, ne dépendons -nous pas de notre instinct ? Avons-nous le choix ou pas d'exécuter ce que notre instinct nous dicte? Mais finalement, qu'est-ce qu'être totalement libre ? Avec ou sans éducation, pouvons-nous l'être vraiment ?   

« alors de manque de liberté, car ils sont prisonniers de leurs instincts, ils accomplissent ce que leur corps leurdemande sans en avoir le choix et sans y réfléchir.Or, l'éducation est un moyen de combattre cette nature première avec laquelle nous naissons.

Dans le film-documentaire Récréations de Claire Simon, on peut observer des enfants dans la cours de récréation de lamaternelle, qui jouent, qui crient, qui se traînent par terre, qui courent dans tous les sens.

En regardant de plusprès , ces comportements enfantins sont assimilés à ceux des animaux dans la nature.

Et c'est au moment de larécréation que l'on retrouve ces instincts premiers.

L'école maternelle, avant d'être un lieu d'apprentissage culturel,est un lieu dans lequel les enfants sont guidés vers une bonne tenue, un bon contrôle de soi, comme être calme etne pas parler en classe, rester assis sur une chaise ou encore ne pas crier très fort lorsque cela dérange quelqu'un.La récréation est donc le moment pour les enfants de se relâcher et de retomber dans leur nature première.L'éducation se fait petit à petit, et de plus en plus présente, pour que les enfants, sans être brusqués, sedétachent progressivement de leurs pulsions primaires.Ainsi, même si elle prive de quelque libertés au moment où elle est mise à exécution, l'éducation est le moyen dedompter notre nature première, et donc de nous rendre libre de choisir.

Elle nous aide à repousser notre instinctprimaire et donc à repousser « l'obligatoire », ce sous quoi nous sommes sous l'emprise.

Elle favorise la libertépuisqu'elle nous permet de choisir comment nous voulons vivre, elle nous permet d'être autonome, et elle nouspermet également d'accéder au savoir, aux connaissances.

L'éducation aide à nous fournir les bases permettant deconstruire sa propre pensée et donc de pouvoir s'émanciper.

Cependant, durant toute cette analyse, nous avonsparlé de liberté partielle, et jamais de liberté totale.

Alors, avec ou sans éducation, peut-on parler de liberté totale ?Peut-on être définitivement et totalement libre tout au long de sa vie ? Etre libre, comme nous l'avons dit, c'est avoir toujours le choix.

C'est pouvoir, du début à la fin de sa vie, choisir ceque l'on veut faire ou ne pas faire, comment nous voulons vivre et même si nous voulons continuer à vivre.

Maisfinalement, avec ou sans éducation, pouvons-nous être complètement libres ? Quelque soit le sujet, peut-on parlerde liberté absolue ? Sommes nous toujours confrontés à des choix ou parfois à des décisions qui nous dépassent ?Si nous partons du fait que dès la naissance, nous n'avons choisi ni notre famille, ni de naître, ni l'endroit où noussommes nés, nous ne pouvons pas nous considérer comme entièrement libre.

Plus tard, nous sommes soumis à deslois, qui certes sont créées pour le bien de la société, donc dans notre intérêt, mais qui empêchent de choisircomment vivre.

Lorsqu'on est éduqué on jouit de certaines libertés et lorsqu'on ne l'est pas, on a d'autres libertésdifférentes de celles que nous apporte l'éducation.

Mais dans les deux cas on n'atteint pas la liberté totale.

Si onest éduqué, on est règlementé par les lois civiques, les lois de la société alors que si l'on ne l'est pas on subit les loisde la nature.

Par exemple, un animal que l'on enlève de son milieu naturel ne survivra pas dans un autre milieu qui luiest étranger alors qu'un être humain qui a la faculté de penser a toujours les ressources pour s'adapter à unnouveau milieu.Donc, l'éducation favorise la liberté, mais elle ne permet pas d'atteindre la liberté absolue et elle n'est pas la seule àla favoriser.

Rester à l'état naturel favorise aussi certaines libertés différentes de celles de l'éducation.

Dans lesdeux cas, la liberté absolue n'est pas atteinte, la liberté est imparfaite, accentuée par les sentiments des êtreshumains. Ainsi, nous avons tout d'abord pensé que l'éducation ne favorisait pas la liberté d'un enfant, et au contraire qu'elleempêchait cette liberté de s'exercer sur lui.

L'éducation met en difficulté la faculté de l'enfant à devenir libre caréduquer, c'est instaurer des règles et des limites.

Cela pousse donc l'enfant à obéir et à ne pas pouvoir choisir.Cependant, nous nous sommes rendus compte qu'un enfant non élevé était esclave de son état naturel, de sesréglages biologiques, de ses instincts et de ses pulsions.

C'est donc une forme d'esclavage, d'autorité, et donc uneabsence de liberté totale.

Finalement nous avons remarqué que dans le cas où un enfant a été éduqué, commedans le cas où il ne l'a pas été, la liberté reste partielle, on n'atteint jamais la liberté absolue.Comment savoir alors si la liberté absolue existe vraiment, et si, dans le cas où elle n'existerait pas, elle estenvisageable ? Sujet désiré en échange : Le corps humain est-il une machine ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles