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En quel sens peut-on dire que l'homme est un animal politique ?

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

  • Commençons par définir les termes : « en quel sens « signifie « sous quelle signification «. « Peut-on « renvoie à la notion de légitimité plus qu’à celle de possibilité dans ce cas. La notion d’ « homme « quant à elle peut désigner soit l’espèce animale évoluée, soit une personne. Dans le terme « animal « il y a l’idée d’un être vivant capable de se mouvoir. L’adjectif « politique « vient du grec « polis « qui veut dire cité.
  •  Ainsi le sujet reformuler serait : Sous quelle forme est-il légitime de dire que l’homme est un être vivant agissant dans la vie de la cité ?

 Pour répondre à cette question, nous allons nous organiser en trois parties : la première portera sur l’homme en tant qu’animal politique et social. La seconde traitera la notion d’animal politique dans la mesure ou l’homme est en rapport avec la justice et le droit. Puis, dans la troisième partie, nous parlerons de la notion d’animal politique mais avec le sens de l’Etat et des lois.

  • 1) L'homme est un animal politique et social, en tant qu'il a des passions et des besoins sociaux qui le lient à ses semblables.
  • 2) Cette notion "d'animal politique" s'approfondit, à un niveau supérieur, dans la mesure où l'homme est en rapport avec la justice est le droit.
  • 3) Enfin, la notion "d'animal politique" culmine et atteint son plein sens avec l'Etat (de droit) et avec les Lois.

« 2.

Les principes régulateurs : quand la Personne est reliée à la Justice et au Droit. a.

La Personne : la valeur la plus haute. L'homme, est, en effet, une Personne, un sujet moral responsable, dont l'existence a une valeur absolue.

Comme l'amontré Kant, il s'agit toujours, en toute circonstance, de traiter l'homme comme une fin, et jamais comme unmoyen.

« Les êtres raisonnables sont appelés personnes, parce que leur nature même en fait des fins en soi.

» LaPersonne est donc une valeur absolue ; elle représente un sujet de droits.En tant que sujet de droits, la Personne a un rapport privilégié avec la Justice et, bien entendu, avec le Droit.

Onpeut dire que l'homme est un animal politique au sens fort du terme en tant que, dans la cité, il incarne la Justice etle Droit, comme nous allons le montrer. b.

La Justice. — La Justice, principe du DroitLa justice, c'est la norme idéale qui définit le droit en son principe même.

Elle exprime essentiellement une certaineégalité et l'on peut dire, à ce niveau, que l'homme est un animal politique ou social dans la mesure où il incarne etmanifeste ce principe d'une égalité, sinon réelle, tout au moins virtuelle.— Être justeÊtre juste, c'est fondamentalement respecter la dignité des personnes, traiter l'humanité comme une fin, et chaquepersonne comme une valeur absolue.

C'est les traiter de la même façon : d'un point de vue au moins théorique,l'Université, par exemple, est juste, dans la mesure où elle traite de la même manière des individus venus de milieuxsociaux bien divers.

En fait, elle considère en eux des personnes virtuellement égales.D'une manière générale, l'égalité des Personnes est absolue.

Nous dirons que l'homme est un animal social etpolitique dans la mesure où il existe en fonction de cette justice absolue qu'il tend à promouvoir. c.

Le Droit Le Droit, qui consiste à pouvoir exiger ce qui nous est dû, permet, lui aussi, comme la justice, de comprendre enquel sens l'homme est un animal politique.— Le droit du plus fortMais quel est ce Droit qui manifeste si pleinement que l'homme est un animal politique ? On peut, tout d'abord,concevoir le Droit comme identique à la force, en se référant à une théorie célèbre, selon laquelle la violence règneà l'état de nature et légitime tout droit.Encore que tout ne soit pas faux dans cette conception, et que, dans bien des cas, la force soit la loi suprême, iln'est pas exact que le Droit, en lui-même, soit identique à la force.

Ainsi Rousseau, critiquant le droit du plus fort,en des analyses célèbres, a montré avec éclat que la force triomphante invoque toujours le Droit et la Valeur,lesquels sont, en définitive, irréductibles à la force qui ne saurait les fonder.

Dire que l'homme est un animalpolitique, ce n'est donc point se référer au droit du plus fort, mais au droit éthique et naturel, fondement de toutDroit.— Le droit « moral » et naturelIl semble, en effet, légitime de reconnaître qu'il existe un droit moral et naturel, inhérent à la nature de l'homme : cedroit représente un ensemble de principes moraux immanents à toute conscience humaine.

Ce droit moral exprime cequi doit être et semble, de nos jours, être considéré par bien des penseurs comme l'horizon indépassable du droitpositif, horizon qui donne sens à ce dernier.L'homme est donc un animal politique, en tant qu'il manifeste le droit moral et naturel.— Le droit juridiqueBien entendu, l'essence politique de l'homme est tout aussi évidente en tant que l'homme a affaire au droit juridiqueet positif.

Nous définirons le droit juridique comme l'ensemble des lois régissant une société, l'ensemble des règles envigueur dans un groupe social, ensemble et règle ayant force de loi.La loi est, en général, incomplète.

On l'interprète à la lumière d'une jurisprudence, ensemble de décisions de justicequi sont une source du Droit et reposent sur les principes généraux de la société, et donc sur les valeurs de laPersonne.— Le droit socialLa nature politique de l'homme est donc, d'une manière générale, liée au phénomène du Droit, Droit dont l'essenceest, en grande partie, sociale.Bien que le Droit ne soit pas réductible aux expressions des clivages sociaux, il est lié aux manifestations sociales etil n'est pas étonnant que l'homme exprime en lui sa nature politique. d.

Le Devoir On notera que le Droit est corrélatif de la personne envisagée sous l'angle du Devoir.

Comme la Justice et le Droit, leDevoir se fonde sur l'universalité du respect dû aux Personnes.Tel est bien le sens de l'impératif kantien.

Il s'agit d'agir comme si la maxime de notre action devait être érigée en loiuniverselle de la nature.

Ici encore, à travers les impératif moraux, l'homme manifeste son être politique. 3.

Un animal politique : un citoyen se définissant par l'État.. »

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