En quoi consiste le vrai courage ?
Publié le 12/01/2010
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Lorsque l'on dit d'un enfant ou d'un homme qu'il est courageux, on porte une appréciation, un jugement de valeur sur sa personne. Sans doute le courage comporte-t-il des degrés. Sans doute ne désignons-nous pas tout à fait la même vertu quand nous parlons d'un enfant ou d'un homme. Le courage est quelque chose de familier, quand il s'oppose à la paresse, quelque chose qui, par définition, reste extraordinaire et hors de l'humaine commune mesure, quand il caractérise l'action éclatante d'un héros. Néanmoins, ce qui est- immédiatement, c'est qu'il est une force en nous qui lutte contre des conduites faciles, celle de la paresse devant une tâche qui exigerait un effort, celle de la peur et de la lâcheté devant une situation dangereuse. Dans les deux cas, le courage suppose un effort devant une résistance à vaincre. Nous avons signalé le sens actif du courage, lorsqu'on l'oppose à la paresse, parce qu'il est visible, dans ce cas, qu'il dépend de conditions physiques, d'une sorte de bonne santé corporelle. Qui ne rechigne pas au travail, d'ordinaire, a pu quelquefois répugner au moindre effort, dans un moment de fatigue, ou à la veille d'une maladie. On peut individuellement en faire un critère de la bonne santé. D'autre part, on a pu soutenir qu'il n'y a pas de paresseux, qu'il y a seulement des malades. Sur ce plan, le courage est lié à un bon fonctionnement de l'organisme, et nous voyons apparaître à propos d'une conduite, la notion d'équilibre, qui a également un aspect physique et un aspect moral.
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