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En quoi devrait-on se méfier de la beauté ?

Publié le 22/05/2020

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En quoi devrait-on se méfier de la beauté ?    La beauté est une notion en apparence plutôt simple mais pourtant rien que de la définir est compliqué. On peut la voir comme une notion abstraite liée à de nombreux aspects de l'existence humaine. Ce concept est étudié principalement par la discipline philosophique de l'esthétique. On répondra à la question “En quoi devrait-on se méfier de la beauté ?” Mais il faut tout d’abord définir le terme méfier qui peut être interprété comme un refus de confiance, un questionnement basé sur des soupçons pour éviter un piège ou un danger. Nous nous demanderons tout d’abord pourquoi nous ne nous méfions en général pas de la beauté. Nous verrons ensuite les raisons qui poussent à douter de ce qui beau. Pour finir, nous verrons que la beauté tend parfois à éloigner de la réalité et qu’il faut donc s’en méfier.             La beauté est souvent associée chez l’Homme à une sensation de plaisir. C’est quelque chose d’agréable à regarder, de bon, voire de rassurant, c’est pourquoi on a tendance à avoir confiance en ce qui est beau. On ne se méfie pas de ce qui est plaisant ou harmonieux car notre cerveau ressent de la satisfaction face à ce qu’il trouve beau. Il en découle même un sentiment de récompense, faisant de ce comportement quelque chose d'inconscient. Dans la Grèce antique, la beauté était associée à la vérité et à la justice. Le kalos kagathos qui représente la beauté idéale en Grèce antique est également beau et bon. Les sculptures représentent des personnages parfaits à l'effigie du kalos. Leurs postures et leurs attitudes sont harmonieuses et flatteuses. Ces statues semblent également transmettre une impression de sagesse, c’est l’équilibre entre les qualités esthétiques et morales. La vision du cosmos dans l’antiquité reprend toutes ses valeurs car le cosmos représente l'harmonie qui donne au monde son équilibre représenté comme l’objet parfait mais au final étant seulement une vision simplifiée du ciel pour prendre tous les codes esthétiques.  La beauté évoque chez l’être humain un sentiment d...

« l'objet parfait mais au final étant seulement une vision simplifiée du ciel pour prendre tous les codes esthétiques.  La beauté évoque chez l'être humain un sentiment de plaisir.

Ce que l'on considère comme beau est généralement perçu comme positif et bon.

Nous devons cette réaction à notre cerveau car il est l'héritier direct de notre cerveau préhistorique.

Ce qui est beau est bénéfique pour la survie.

Un humain considéré comme beau est perçu par notre cerveau comme bon et digne de confiance.

Au contraire, ce que notre cerveau trouve laid, répugnant ou hostile, alarme sur un danger.

Par exemple, nous trouvons souvent les animaux dangereux, tels que les araignées ou les serpents, répugnants, hideux et inquiétants. Notre perception de la beauté est innée et gouverne un bon nombre de nos choix.

Le romancier Johann Wolfgang von Goethe écrit dans son ouvrage Les maximes et réflexions au XVIIIe «Le beau est une manifestation de lois secrètes de la nature que, sans cette révélation, nous n'aurions jamais connues».

Il décrit le beau comme un sentiment profond, obscur mais aussi inné, que l'âme ne contrôle pas et qui est initialement créé pour nous permettre de survivre.

Nous ne nous en méfions pas car cette perception de la beauté fait partie intégrante de nous, telle que la respiration ou les réflexes.

C'est pourquoi on peut penser qu'il n'y a, a priori, pas de raison de se méfier de la beauté.

Mais si ce mécanisme est indépendant de notre volonté devons-nous nous en méfier ?   Notre perception de la beauté est involontaire et innée pour bon nombre d'éléments mais dans cette perception de la beauté, le tableau n'est pas manichéen.

Au final, cette perception est contrainte à évoluer au cours de notre vie.

Les mécanismes innés resterons mais certains d'entre eux seront soumis à notre évolution.

Les instincts de survie liés à la beauté sont de moins en moins justifiés avec nos modes de vie actuels et les nouveaux dangers auxquels nous faisons face.

Aujourd'hui, avec les progrès de la science et de la médecine, une morsure d'araignée n'est-elle pas moins dangereuse qu'une surconsommation de sucre ?  Notre culture et notre éducation peuvent aussi fortement influencer nos goûts ainsi que notre perception de la beauté.

Ce que l'on trouve beau, culturellement, ne dépend pas de notre volonté.

C'est une perception acquise qu'il est difficile de remettre en question.

En effet, cela voudrait. »

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