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En quoi la croyance religieuse se distingue-t-elle des autres croyances ?

Publié le 29/08/2005

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Ces derniers, par l'ensemble possible de leurs combinaisons générent l'entièreté du réel. La croyance religieuse, tout comme les superstitions, naît de l'angoisse, ce n'est que ce sentiment originaire qui la convoque avec nécessité, jusqu'à cet instant où l'homme saisit que la raison lui suffit, qu'il perd plus qu'il ne gagne à recourir à ce qui le dépasse.   Kant: la religion comme croyance rationnelle   Dans la Critique de la Raison Pure, Kant expose le programme de la raison humaine en trois questions: Que dois-je faire? (morale), Que puis-je savoir? (épistémologie), et enfin, Que m'est-il permi d'espérer? (religion). La religion relève donc de la sphère de l'espérance, une espérance qui conjugue deux éléments ontologiquement distincts: le bonheur et le bien. En effet, l'impératif catégorique kantien stipule l'existence d'un devoir qui s'impose absolument, sans considération pour les événements ou les circonstances. Dire quelque chose doit être fait, c'est dire que cela s'impose d'une manière qui surclasse toutes les autres actions, cela s'impose absolument. Or, ce devoir n'assure aucunement de lui-même le bonheur, il ne va pas toujoursdans le sens de ce qui m'arrange.

Dans le cadre de la réflexion sur la connaissance et donc, sur la vérité, la croyance est discréditée. Elle est facteur d’erreur, elle ne produit que des idées fausses et de l’opinion. C’est parce que les philosophes des Lumières ont libéré la raison de l’autorité religieuse, que l’on associe toute forme de croyance à de la superstition _dans le sens ou Voltaire l’entendait_ et qu’on la condamne au profit de la science.

Si l’on considère que nous sommes à une époque de rationalité scientifique ou l’homme ose enfin se servir de sa raison _Kant, « Sapere Aude !«, « Aies le courage de te servir de ta propre intelligence ! «_  est-on pour le moins assurés que nous ne sommes plus sous l’autorité d’aucune forme de croyance ? Les religions sont très présentes, la moitié des conflits sont encore d’ordre religieux et la laïcité est régulièrement remise en question en France. A quelles motivations répondent les représentations religieuses chez l’homme pour qu’elles aient encore une place si importante dans le monde mais aussi chez l’individu ?

« bonheur et le bien.

« La religion, qui est fondée simplement sur la théologie, ne saurait contenirquelque chose de moral.

On n'y aura d'autres sentiments que celui de lacrainte, d'une part, et l'espoir de la récompense de l'autre, ce qui ne produiraqu'un culte superstitieux.

Il faut donc que la moralité précède et que lathéologie la suive, et c'est là ce qui s'appelle la religion. La loi considérée en nous s'appelle la conscience.

La conscience estproprement l'application de nos actions à cette loi.

Les reproches de laconscience resteront sans effet, si on ne les considère pas comme lesreprésentants de Dieu, dont le siège sublime est bien élevé au-dessus denous, mais qui a aussi établi en nous un tribunal.

Mais d'un autre côté, quandla religion ne se joint pas à la conscience morale, elle est aussi sans effet.Comme on l'a déjà dit, la religion, sans la conscience morale, est un cultesuperstitieux.

On pense servir Dieu en le louant, par exemple, en célébrant sapuissance, sa sagesse, sans songer à remplir les lois divines, sans mêmeconnaître cette sagesse et cette puissance et sans les étudier.

On cherchedans ces louanges comme un narcotique pour sa conscience, ou comme unoreiller sur lequel on espère reposer tranquillement.

» RELIGION & R AISON CHEZ KANT . ¨ La loi morale est la condition de possibilité du « vrai culte », d'une religion authentique.

Dans le « faux culte », c'est la théologie (interprétation des écrits bibliques) qui est le fondement, la condition de possibilité de lamorale.

L'homme perd son autonomie rationnelle et devient le jouet des exégèses théologiques, des prêtresdevenus « fonctionnaires » (hétéronomie de la volonté).

On voit ici le danger que la religion ne sécrète son poison mortel : le fanatisme et l'impossibilité d'une amélioration de l'homme, assujettis au rang d'éternel« mineur ». ¨ Les sentiments de « crainte » (« Respecte la loi divine, si tu ne veux pas être damné ») , d'« espoir » (« Respecte la loi morale, . si tu veux être sauvé ») ne peuvent fonder que des « impératifs hypothétiques », cad des maximes conditionnées par l'égoïsme, l'intérêt ou que des moyens en vue d'une fin plus ou moins louable. ¨ Instrumentalisation des « Ecritures ».

Exemple : le Christ devient exemple de l'impératif catégorique, de la moralité en acte. ¨ A l'opposé de ces principes de prudence (éviter le malheureux, chercher l'utile) on opposera l'impératif catégorique (« Agis de telle sorte que tu traites l'humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne des autres, toujours comme une fin et jamais simplement comme moyen » ) qui commande de manière inconditionnée ce qu'il s'agit de faire.

C'est lui que Kant invoque sur les termes de « loi » et de « conscience » moral.

La postulation de l'existence de Dieu apporte consistance et relief à la conscience morale. L'homme ne pêche plus seulement contre sa conscience et devant l'humanité mais aussi contre la déité.

Si leremords devenu péché, faute est fortifié par l'existence de Dieu, il n'en demeure pas moins que la primauté, lefondement appartient bien au « tribunal » de la conscience avant celui du « Jugement dernier ». ¨ Pour synthétiser et en termes pascaliens, on peut dire, que la morale sans la religion, et comme le droit (raison) sans la force.

Et que la religion sans la morale est la force sans le droit (raison). Dans la préface de la première édition de la « Religion dans les limites de la simple raison », Kant affirme que la morale n'a nullement besoin de la religion : « La morale, qui est fondée sur le concept de l'homme en tant qu'être libre, s'obligeant pour cela même, par sa raison, à des lois inconditionnées, n'a besoin ni de l'Idée d'un Etre différent,supérieur à lui pour qu'il connaisse son devoir, ni d'un autre mobile que la loi même, pour qu'il l'observe. » Toutefois il existe entre la morale et la religion un rapport étroit, et nous avons vu dans la « Critique de la Raison Pratique » que l'idée de Dieu, si elle n'était pas nécessaire pour fonder la morale, se trouvait du moins fondée par elle. Les marques de la véritable Eglise sont : l'universalité, la pureté.

Elle doit être purgée de l'imbécillité de lasuperstition et de la folie du fanatisme » Toutefois, étant donné la faiblesse humaine , la pure foi religieuse ne suffit pas à donner une Eglise.

Les hommesn'arrivent pas à se persuader qu'il faut agir par devoir et que cela seul constitue l'obéissance à Dieu ; ils veulentservir Dieu comme on sert un grand seigneur dans le monde.

Si bien qu'une « religion culturelle » s'ajoute à la religion purement morale. Cependant les croyances de l'Eglise statutaire précèdent ordinairement la vraie foi, puisqu'elles servent à larépandre.

Et cela ne va pas sans danger.

Il est à craindre en effet que ces croyances ne finissent par se substituerà la vrai foi.

Aussi est-il nécessaire d'interpréter celles-ci au moyen de celle-là, de chercher la conformité de la foihistorique à la raison pratique.

Kant distingue la religion révélée et la religion naturelle.

Dans la première, je. »

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