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En quoi la littérature peut-elle favoriser le progrès social ?

Publié le 14/03/2005

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Alors que dans aucun autre pays cette peine n'a �t� autant discut�e, que nulle part il n'y eut autant de plaidoyers en faveur de l'abolition - � la tribune parlementaire, parmi les juristes, comme dans la litt�rature, de Victor Hugo � Albert Camus - , pourquoi a-t-il fallu pr�s de deux si�cles pour obtenir son retrait du Code p�nal ? La France a �t� l'un des derniers pays europ�ens � renoncer � ce ch�timent, alors que d�s le XIXe si�cle, l'abolition est l�galis�e dans des �tats d'Am�rique latine comme en Europe. Faire l'histoire de la peine de mort dans ce pays ne peut donc que conduire � r�fl�chir � ce paradoxe, d'une France se voulant �tat de droit, � la pointe du combat pour les libert�s, et maintenant cette peine tomb�e en d�su�tude dans une large partie du monde. L'�nergie qui a pass� dans les oeuvres n'est pas parvenue � une modification radicale des modes de pens�e. � Tous les �crivains qui se sont occup�s de politique s'accordent � dire que quiconque veut fonder un �tat et lui donner des lois doit supposer d'avance les hommes m�chants, et toujours pr�ts � montrer leur m�chancet� toutes les fois qu'ils en trouveront l'occasion. � Machiavel, Sur la premi�re d�cade de Tite-Live, 1531 (posth.). Cette � m�chancet� ï¿½ s'entendrait alors comme un effet de r�sistance et permettrait le d�calage entre l'intuition et sa concr�tisation.   Troisi�me partie : le progr�s, une notion al�atoire Il convient donc de remarquer que le lien entre id�es progressistes �nonc�es au coeur des textes et progr�s r�el et tangible n'est ni imm�diat ni efficace, m�me si jamais l'on ne pourra nier l'extr�me acuit� de regard auquel bien des �crivains nous ont permis de parvenir. Peut-�tre est-ce l'effet du langage �crit lui-m�me qui suppose le temps long de la d�couverte et n'a jamais l'intensit� du langage parl� : "La parole a beaucoup plus de force pour persuader que l'�criture.

 

Discussion : la question porte sur le problème de l’ «utilité « de la littérature : doit-elle être définie comme un art d’agrément, un divertissement, ou peut-on considérer qu’elle joue un rôle politique et social, qui contribuerait à l’avancée de la réflexion et de la compréhension ?

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