En quoi le plaisir est-il condamnable?
Publié le 03/02/2005
Extrait du document
Il fait l'inventaire de son langage et se reproche un vocabulaire trop pauvre.
Il ne se reproche pas moins de « manquer de temps » ou « d'audace ». Il rêve...
Et pour évoquer cette licence accordée à l'esprit, il trouve cette profonde
métaphore : « Je dévide au hasard mes images. » D'autres s'en vanteraient. Lui
s'en fait le reproche, s'accusant d'avoir mal vécu :
J'ai mal vécu et mal appris à parler clair.
Ce « et » prend ici un rapport de cause à effet. C'est parce qu'il a,
pense-t-il, insuffisamment appris à s'exprimer, à se faire comprendre de tous,
qu'il n'a pas bien vécu. Cette confession s'explique par le fait qu'Éluard
considère la poésie comme la plus haute expression de l'homme, et fuit du poète
un homme qui partage les souffrances et les intérêts de tous : ce poème le dit
assez clairement! Cette confession ne s'explique pas moins par le fait que pour
Eluard « le poète est celui qui inspire bien plus i lu pire ». Et il parle de
ces « grandes marges blanches », des « marges de silence » où le lecteur écrit
tout ce qu'il veut.
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