Est-il contradictoire de reconnaître des différences et de désirer l'égalité entre les individus ?
Publié le 04/09/2005
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Les hommes sont des êtres originaux. On ne peut pas trouver deux êtres humains absolument semblables. La difficulté s’accroît entre des individus issus de traditions, de cultures et de vie totalement différentes. De nos jours, cette différence est reconnue et même jugée indispensable. La diversité du genre humain fait sa richesse. Reconnaître les différences, c’est selon le sens du mot l’action d’admettre quelque chose qui était d’abord méconnu ou nié. C’est donner une position sociale et humaine à la diversité des êtres humains. Dès lors comment accorder une égalité à tous les humains ? Parler de contradiction, c’est dire que l’on soutient en même temps une proposition et son contraire, deux choses qui ne peuvent pas être vraies en même temps. Il s’agit alors ici s’il est possible de parler dans un même temps de différence et de qualité. Le terme « égalité « est un terme complexe ; ses acceptations varient et ses domaines d’application sont multiples. Le concept provient à l’origine des mathématiques. Il signifie un certain rapport entre des grandeurs en vertu duquel elles peuvent être substituées l’une à l’autre. Or, en ce qui concerne les êtres humains, ils ne semblent nullement substituables puisque mon individualité est unique. Pourtant n’y a-t-il une base commune à l’humanité ? L’égalité ne concerne-t-elle pas seulement le domaine moral et de droit ? De plus, parler de différences ne présuppose pas, comme pour Aristote, un fond commun, une certaine identité ?
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