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Est-il facile d'être libre ?

Publié le 04/09/2005

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Il est alors difficile d'être libre. Exemples de divers types d'esclavages et d'aliénations. B- Etre libre exige des efforts tant individuels que collectifs. 1- C'est avec peine que soit un individu singulier, soit un groupe d'individus peuvent tenter de se libérer d'oppressions. 2- Exemple de la Révolution Française comme tentative de libération collective, d'affranchissement d'une tutelle jugée comme injuste. C- La liberté semble ne pouvoir jamais être définitivement conquise : il n'est jamais facile d'être libre de ce point de vue. 1- La liberté conçue comme libération peut apparaître comme une tâche permanente pour l'homme : la conquête est toujours à recommencer, n'est jamais réalisée une fois pour toutes. 2- Il faut de ce point de vue être toujours vigilant, et envers soi-même, et envers la société ou l'Etat, afin de se garder de toute forme d'aliénations. (Cf. le «droit de résistance » chez Locke) III- Etre libre et le rester se manifestent comme des exigences pour l'homme.

HTML clipboard Lorsque l’on affirme qu’il est facile de marcher sur terrain plat, on veut dire par là que cette action est réalisée sans peine. Au contraire, marcher en montagne peut se révéler difficile et exiger un effort de la part du randonneur. D’autre part, être libre signifie très généralement pouvoir choisir : lorsque je peux choisir de rester dans une pièce ou de la quitter, on peut dire que je suis libre de le faire. Il s’agit donc de se demander si avoir la faculté de choisir exige peine, effort de la part de celui qui est libre ou qui veut l’être. Se libérer est-il aisé ? Et rester libre, est-ce chose facile ? Il s’agit de chercher à comprendre pourquoi être libre semble être une donnée pour l’homme et qu’en même temps la liberté se manifeste aussi comme une tâche. De prime abord, il nous semble que si nous ne sommes pas en prison, ou que nous ne vivons pas sous un régime dictatorial, nous sommes libres, et que cette liberté s’acquiert sans difficulté. Mais la liberté est-elle donnée une fois  pour toutes ?

« garder de toute forme d'aliénations.

(Cf.

le «droit de résistance » chez Locke).

III- Etre libre et le rester se manifestent comme des exigences pour l'homme.

A- La liberté peut apparaître comme un idéal.1- Etre libre et le rester serait possible mais difficile : ce serait, si on reprend le vocabulaire de Kant dans la Critique de la Raison Pure un « idéal régulateur ». 2- Cet idéal régulateur est une exigence que les hommes peuvent se donner à eux-mêmes, qui doit guider leursactions, même s'il n'est pas certain qu'il soit réalisable.3- Etre libre et le rester n'est pas facile mais est ainsi une tâche qui doit permettre aux hommes d'être qui ils sontdignement.B- Mais la liberté, difficilement conquise et conservée, peut aussi être considérée comme le mode d'action concretdes hommes.1- Affirmer que la liberté est un idéal ne signifie pas qu'elle est un rêve irréalisable : être libre est au contraire cequ'il faut essayer de réaliser concrètement, dans les faits.2- L'histoire humaine révèle la lutte des hommes pour devenir libres.

(Hegel)3- La liberté, comme possibilité offerte à l'homme qui ne peut passer de l'état de possibilité à celui de réalité que parles efforts humains, se manifeste dans l'histoire des hommes.

(Hegel) La formule exacte qui figure dans les « Leçons sur la philosophie de l'histoire »(1837) est : « L'histoire universelle présente le développement de laconscience qu'a l'esprit de la liberté, et de la réalisation produite par une telleconscience.

»Dans ce texte formé de notes de cours, Hegel signe la première grandephilosophie de l'histoire, en prétendant montrer que l'ensemble du passéhumain n'est pas livré au hasard, mais présente une rationalité et unenécessité que l'on peut ressaisir.Progressant dans la voie ouverte par Kant, Hegel propose une sorte derévolution en faisant de l'histoire un des objets centraux de la philosophie.Aristote affirmait dans la « Poétique » : « La poésie est plus philosophique etplus noble que la chronique.

» En effet, selon lui, alors que l'auteurdramatique construit une intrigue cohérente et logique, l'historien décrit cequi se passe effectivement, et qui semble livré à la contingence.

Contre cettevision traditionnelle, Hegel, plus encore que Kant, tente de saisir l'histoirecomme digne de l'étude philosophique, c'est-à-dire comme rationnelle.Hegel affirme d'entrée de jeu : « La seule idée qu'apporte la philosophie estcette simple idée que la raison gouverne le monde, et que par suite l'histoireuniverselle est rationnelle.

» La scène du monde ne présente pas un chaosd'événements livrés au hasard et au caprice ; elle est rationnelle, ce quisignifie aussi que les événements, les guerres, etc.

sont gouvernés par lanécessité.

« De l'étude de l'histoire universelle même doit résulter que tout s'yest passé rationnellement, qu'elle a été la marche rationnelle, nécessaire de l'esprit universel.

»Cette nécessité est pour Hegel le développement de la conscience de la liberté et sa réalisation au sein de l'Etat.

«L'histoire universelle est le progrès dans la conscience de la liberté, progrès dont nous avons à reconnaître lanécessité.

»Qu'est-ce à dire ? Ce qui caractérise l'homme, l'esprit, est la liberté.

L'histoire est le temps nécessaire pour que,d'une part l'homme prenne conscience de cette liberté, pour que l'esprit parvienne à la connaissance que : «L'homme en tant qu'homme est libre », et que, d'autre part, cette connaissance se concrétise dans le monde, sedonne la forme politique qui lui correspond.

Ainsi Hegel propose-t-il une périodisation de l'histoire humaine, où l'Idéede liberté, présente dès le départ, se déploie, s'éprouve et se réalise.« Les Orientaux ne savent pas encore que l'esprit ou l'homme en tant que tel est en soi libre ; parce qu'ils ne lesavent pas, ils ne le sont pas ; ils savent uniquement qu'un seul est libre […] Cet unique n'est donc qu'un despoteet non un homme libre.

»Cela signifie d'une part que l'Idée de liberté, même sous forme unilatérale et frustre (un seul est libre), est présentedès le départ, mais, de plus, que la conscience détermine l'être : ne pas se savoir libre, c'est ne pas pouvoir l'être,et qu'enfin à toute conscience de la liberté correspond une forme politique adéquate, ici le despotisme.Selon le déploiement de la conscience de la liberté, chez un autre peuple se manifestera une phase plus haut, plusdéveloppée de l'Idée de liberté.« Chez les Grecs s'est d'abord levée la conscience de la liberté, c'est pourquoi ils furent libres, mais eux, aussi bienque les Romains, savaient seulement que quelques-uns sont libres, non l'homme en tant que tel.

Cela même Platon &Aristote ne le savaient pas ; c'est pourquoi […] les Grecs ont eu des esclaves desquels dépendaient leur vie maisleur belle liberté.

»Cette phrase implique d'autres conséquences, aussi essentielles.

La philosophie est fille de son temps.

Ainsi mêmedes philosophes aussi prestigieux que Platon et Aristote ne pouvaient « sauter par-dessus leur temps » etcomprendre que l'homme en tant qu'homme est libre.La philosophie ne fait que tirer au clair, rationaliser, comprendre la nécessité et les failles de ce qui est.

On nesaurait condamner plus fermement le mépris du présent et les créations d'Utopie.

mais on commence aussi àcomprendre ce qui fait passer d'une phrase à une autre de l'histoire : c'est la contradiction qui se manifeste dans la. »

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