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Est-il possible de nier l'existence du temps?

Publié le 28/02/2005

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temps

Le temps st conjuré par le présent éternel.

·         Qu'en est-il du temps conventionnel des horloges ? Ce dernier n'existe pas en dehors de son existence sociale et utilitaire. Il n'a par lui-même aucune réalité

® Critique bergsonienne (La pensée et le mouvant). Ce temps là n'existe ni dans nos âmes, ni dans les choses. Ce n'est pas selon ce temps là que se produisent leurs changements à toutes deux. Ce temps, conventionnel, mathématique, se compose d'unités égales, successives et extérieures les unes aux autres.

·         Le temps conventionnel est irréel : nous ne vivons pas dans une suite d'instants mais dans un présent qui a une épaisseur, qui est fait d'un passé immédiat et de l'avenir imminent ; de plus les moments ne sont pas séparés mais se colorent les uns aux autres. Ce que je vis dépend de ce que je viens de vivre et se drape de ce que j'espère éprouver. ·         Nier l'existence du temps ne consiste pas à nier qu'il y ait du changement dans les choses et en nous, c'est mettre en cause notre représentation du temps, notre attitude face au temps

·         Faut-il pour autant considérer le temps comme une illusion ?

On devra ici se pencher, non pas tant sur la possibilité technique (puisque l'analyse nous a montré qu’elle existait) de nier le temps que sur la possibilité morale. En effet, il s’agit de se demander si une telle négation de l’existence effective du temps est légitime ? (Il faut donc faire la distinction entre de fait/de droit)

A quelle condition est-ce possible ? Et quelles en sont les conséquences ? Un refus d’accepter l’existence du temps n’est-il pas symptomatique de notre attitude tout spécifique par rapport à celui-ci ?

 

temps

« nous ne pouvons dire avec vérité que le temps soit, sinon parce qu'il tend à n'être plus.

» · Sinon une réduction, on trouve chez les stoïciens une singulière réduction de celui-ci.

Il en devient tout proche du non-être.

La passé ne dépend plus de nous, l'avenir nous échappe, seul notreprésent nous appartient.

Vivons donc comme si nous allions mourir dans le moment qui suit, et ainsinous vivrons dans l'éternité qui n'a rien à voir avec une durée infinie.

Le temps st conjuré par leprésent éternel. · Qu'en est-il du temps conventionnel des horloges ? Ce dernier n'existe pas en dehors de son existence sociale et utilitaire.

Il n'a par lui-même aucune réalité * Critique bergsonienne (La pensée et le mouvant).

Ce temps là n'existe ni dans nos âmes, ni dans les choses.

Ce n'est pas selon ce tempslà que se produisent leurs changements à toutes deux.

Ce temps, conventionnel, mathématique, secompose d'unités égales, successives et extérieures les unes aux autres. · Le temps conventionnel est irréel : nous ne vivons pas dans une suite d'instants mais dans un présent qui a une épaisseur, qui est fait d'un passé immédiat et de l'avenir imminent ; de plus lesmoments ne sont pas séparés mais se colorent les uns aux autres.

Ce que je vis dépend de ce que jeviens de vivre et se drape de ce que j'espère éprouver. · Nier l'existence du temps ne consiste pas à nier qu'il y ait du changement dans les choses et en nous, c'est mettre en cause notre représentation du temps, notre attitude face au temps · Faut-il pour autant considérer le temps comme une illusion ? II- Une impossibilité intrinsèque d'une quelconque négation : le temps est une réalité en nous · En réalité, on ne peut pas le considérer comme une pure illusion.

Ainsi, Saint Augustin considère le temps comme indissolublement lié à notre conscience.

Il est une « distension de l'âme ».

S'il y atemps c'est parce que notre conscience, au coeur du présent, retient le passé et anticipe l'avenir,donc déborde l'instant.

Quand je vois un film, je me souviens à un moment donné de ce qui a précédéet j'anticipe la fin de l'histoire.

En fait, le passé n'est pas extérieur au présent et celui-ci ne l'est pasà l'avenir.

La conscience retient dans une unité ces dimensions qui s'excluent de l'instant puisque leprésent y chasse le passé et sera par l'avenir qui deviendra présent à son tour.

De la sorte le présentn'est pas l'instant mathématique, il a une épaisseur.

Il est fait de trois présents : le présent du passéou la mémoire, le présent du présent ou l'attention, le présent de l'avenir ou l'attente et l'espérance. · Dans cette perspective, on comprend que le temps existe mais il est en nous. * Kant explique ainsi que le temps constitue la structure de ‘lavant et de l'après : d'abord ceci,ensuite cela.

Qui place le repère ? La conscience.

Le temps est alors à définir comme une forme denotre sens interne, de notre sensibilité, par laquelle nous analyserons les changements en nous et endehors de nous.

Une conscience du temps structure les changements que nous observons.

Pour Kant,le temps n'a pas de réalité objective, il est relatif à nous et à notre manière d'ordonner le devenir. Le temps n'est pas un concept qui dérive de l'expérience.

Nous ne pourrions en effet saisir la succession ou la simultanéité en tantque telles, si nous n'avions au préalable la représentation dutemps antérieure à toute expérience possible.

Le temps sertdonc de fondement a priori à la perception des phénomènes.

Ilconstitue le fondement transcendantal de toutes les intuitions,tant externes qu'internes.

On ne peut considérer lesphénomènes en dehors d'un temps donné, mais il est enrevanche possible de produire une intuition du temps,abstraction faite des phénomènes qui s'y déroulent.

Le tempsest donc donné a priori, il est la condition de possibilité del'expérience des phénomènes qui peuvent disparaître sans quele temps lui-même soit supprimé.

De cette intuition a priori dutemps découlent des principes universels et nécessaires : letemps n'a qu'une dimension ; des temps différents ne peuventêtre que successifs et non simultanés (alors qu'inversementdes espaces différents n'existent pas successivement maissimultanément).

Il faut noter que si le temps dérivait del'expérience, s'il était une réalité empirique, ces principes neseraient ni universels ni nécessaires.

De la même façon quel'espace, le temps n'est pas un concept, mais la forme pure del'intuition sensible : il est impossible de dériver d'un concept la. »

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