Est-on libre d'aimer ?
Publié le 07/09/2005
Extrait du document
Les drames de l'amour prouvent la toute-puissance de ce sentiment.] L'amour n'est que l'expression de la volonté de l'espèce Schopenhauer ne voit dans l'amour qu'un travestissement du vouloir-vivre. Les amants croient qu'ils se sont choisis. Il n'en est rien. Une volonté plus puissante que la leur, la. volonté de l'espèce, les a poussés à s'unir. Leur bonheur ou leur malheur ne compte pour rien. Ce qui importe, c'est qu'ils procréent. Nous sommes contraints d'aimer Le mal, pour Freud, est «originellement ce pourquoi on est menacé d'être privé d'amour; et c'est par peur d'encourir cette privation qu'on doit éviter de le commettre» (Malaise dans la civilisation. C'est bien cette crainte de la perte d'amour qui conduit l'enfant à obéir à ses parents.
L'amour s'impose à l'homme, mais il demeure libre de lui imposer sa volonté ou non. Cette volonté rend l'amour libre. Seule la conscience qui se laisse aveugler par la passion perd sa liberté. Mais, je ne suis pas plus libre d'aimer telle musique ou tel paysage, que je ne suis libre d'aimer telle ou telle individu. Le sentiment amoureux me détermine. La psychanalyse montrera que le choix de l'objet d'amour dépend de l'histoire personnelle du sujet.
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