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Est-on responsable de ses passions ?

Publié le 02/01/2005

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Le joueur, l'amoureux, l'avare, l'ambitieux sont véritablement les esclaves de leur passion. Ne serions-nous pas étonnés de voir Harpagon se corriger de son vice ? Combien y a-t-il d'ivrognes qui reviennent à la tempérance ?Ces arguments ne permettent pas de conclure à l'irresponsabilité de la passion. Sans aller jusqu'à prétendre, comme le disent plusieurs médecins, qu'on peut modifier son tempérament par un régime approprié, on peut du moins utiliser ses avantages et parer à ses inconvénients. Nous avons des preuves éclatantes de la domination qu'exerce la volonté sur le tempérament. Socrate, né sensuel et voluptueux (il l'a avoué lui-même) est devenu un modèle de sagesse et de tempérance. Saint François, né avec des prédispositions très -fortes à la colère, est devenu le plus doux des saints.Quant à l'hérédité psychologique, elle n'est pas démontrée. Ce qu'on attribue à l'hérédité, est souvent le fait de l'éducation ou de l'influence du milieu.

On a signalé souvent l'indulgence excessive des jurys dans « les crimes passionnels «. Il semble que la passion soit une excuse, qu'elle diminue la responsabilité de l'individu, qu'elle comporte un certain caractère de fatalité qui attire sur celui qu'elle égare sinon la sympathie du moins la pitié.  Thèse fataliste. Les arguments qu'invoquant ceux qu'on pourrait appeler les fatalistes ne laissent pas d'être assez impressionnants.    Tous les psychologues ont noté le temperament comme une des causes principales de la passion. Il y a des tempéraments voluptueux, irascibles, bouillants, spontanés. Mirabeau avait une nature vive, impétueuse, prédisposée aux passions ardentes. Or le temperament est inné ; nous naissons avec certaines tendances ou dispositions organiques qui introduisent dans notre caractère un élément de fatalité.

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