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éthique à nicomaque aristote (bonheur/amusement)

Publié le 01/01/2023

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« Ethique à Nicomaque en 349 avant Jésus-Christ est un des plus grands textes de l’histoire de la pensée, rédigé par Aristote.

L'éthique peut être considérée comme la science des mœurs ou un ensemble des règles et de normes.

Le nom Nicomaque, lui, est dédié soit au père soit au fils du philosophe, puisque les deux portent le même nom.

L’œuvre se sépare en dix chapitres et découle de la philosophie d’Aristote, où il énonce notamment les concepts qui touchent à l’éthique, le bonheur, la vertu ou encore à la morale, les affaires humaines en général. Dans cette analyse, nous étudierons le chapitre 6 du livre 10, où Aristote oppose bonheur et amusement.

Pour comprendre l’extrait, il convient donc de revenir sur les deux principaux concepts énoncés par le philosophe.

Le bonheur ou du moins la recherche du bonheur est la quête principale de l’être humain au cours de sa vie.

Ce terme provient du latin (« bon » et « heur », signifiant un présage favorable, un signe positif) et relate un état de satisfaction complète caractérisé par sa plénitude et sa stabilité.

L’amusement provient du verbe amuser qui est du registre du subjectif, quelque chose de plus délicat et de momentané que le bonheur, soit un passe-temps, un divertissement agréable.

L’amusement est ce qui agrémente la vie de nombreux êtres humains mais qui, sur la balance nommée « vie », n’a que peu de poids ! Cependant les deux rendent heureux.

Mais pas avec la même plénitude.

Une soirée entre copains et la naissance d’un enfant ne se comparent pas.

Ce n’est pas du même registre, tout simplement.

L’auteur parle dans ce texte de cette doctrine philosophique de la recherche de plaisirs voire l’évitement des souffrances : le but de la vie humaine.

L’homme, depuis son origine, cherche le bonheur ; d’une relation amoureuse ou de donner la vie par exemple.

Dans le même sens, Paul Cladel, un dramaturge et essayiste français écrit « Le bonheur n'est pas le but mais le moyen de la vie », ce qui peut être mis en parallèle aux éléments énoncés auparavant.

Qu’est-ce que le bonheur selon Aristote et comment l’atteindre ? Cette thèse semble d’emblée entraîner l’adhésion de l’opinion.

Tout compte fait, elle est paradoxale puisqu’elle compare le bonheur, une satisfaction intense et durable, à une manière d’être où l’individu vit sans contrainte et jouit des plaisirs de la vie.

Ce qu’Aristote met ici en avant, c’est la place du bonheur et de l’amusement dans le quotidien, mais aussi le repos qui est « un besoin » pour reprendre son expression.

Dans l’extrait choisi, il énonce d’abord sa définition de l’amusement ; un besoin éprouvé par les êtres humains.

C’est en réalité une pause ou une trêve fondamentale à l’accès au bonheur, mais le philosophe insiste sur le fait que l’amusement ne signifie pas le bonheur.

En revanche, il souligne qu’il faut garder en vue l’objectif principal du travail, le risque étant de sombrer dans l’amusement.

De plus, Aristote nuance le bonheur comme une vertu comprenant une vie sérieuse et appliquée. À travers ce texte, Aristote nous amène à une réflexion intéressante : il met en avant une différence et non une opposition, entre amusement et bonheur.

On pourrait la résumer assez simplement dans une proposition actuelle qui découle des deux concepts : être content, être heureux.

Il fait même une proposition pertinente : l’amusement peut être une voie qui mène au but qu’est le bonheur.

Néanmoins, il n’exclut pas, même si elles ne sont pas abordées ici, d’autres voies complémentaires.

Le philosophe Kant disait encore : “Le bonheur est la satisfaction de toutes nos inclinations” (Critique de la Raison Pratique), ce qui en d’autres termes peut se traduire par les petits bonheurs, les divertissements, autrement dit les amusements quotidiens sans oublier la quête principale de l’être humain : la recherche du bonheur.

D’autres philosophes se sont penchés sur l’utilisation de moyens pour atteindre un but.

Sénèque, par exemple, disait « Il n’est pas de vent favorable à qui ne connaît pas son port » métaphore qui suggère que si l’homme veut arriver à un but, il doit en connaître le ou les moyens.

Il disait même encore « la vie heureuse est la vie conforme à la vertu », où en réalité, il tente de nous expliquer comment accéder au bonheur ; par le Logos (la raison) qui permettrait la vie en harmonie. Revenons cependant à l’amusement et au bonheur.

Aristote démontre clairement qu’il ne faut pas confondre ici un des moyens avec le but.

« Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt » (proverbe chinois) résume également cette position : ne pas confondre le ou les moyens (le doigt qui montre) avec l’objectif : la lune ou le bonheur.

Quand le philosophe propose une destination (ici, le bonheur est le but), il indique aussi un des moyens pour y arriver ; l’amusement peut en être un à condition de ne pas le confondre avec le but qui demeure le bonheur.

Aristote introduit aussi la notion de désir.

Le philosophe suggère que les choses ne sont pas désirées pour ce qu’elles sont « mais pour autre chose » excepté le bonheur ; on pourrait penser que derrière la notion de désir se cache celle de jouissance : qui.... »

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