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etude de texte Kant

Publié le 03/02/2015

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Etude du texte de Kant doc² 1. Dégagez la thèse du texte et les étapes de son argumentation. 2.  a) Expliquez : « en tant que créature raisonnable, il souhaite une loi qui limite la liberté de tous. » b) Expliquez : « un maître qui batte en brèche sa volonté particulière et le force à obéir à une volonté universellement valable. » c) Expliquez : « La nature nous oblige à ne pas chercher autre chose qu'à nous approcher de cette idée. » 3. Un homme peut-il être juste par lui-même ? Dans ce texte, la thèse que Kant entend soutenir est énoncée dès la première ligne : l'homme « est un animal » qui « a besoin d'un maître ». En d'autres termes, nous ne naissons pas hommes : nous avons à le devenir, et nous ne le sommes sans doute pas encore assez. En effet, l'homme est un animal en ceci que comme l'animal, il a une sensibilité, c'est-à-dire des désirs et des appétits ; il est animal également, en ce sens qu'il aura toujours tendance à vouloir satisfaire ses désirs, même aux dépens d'autrui. Cependant, l'homme est aussi un être raisonnable, ce qui signifie que contrairement à l'animal, il est capable de prévoyance, de calcul et d'abstraction : il sait alors que dans un monde où chacun ne se préoccupe que de son propre désir, c'est la loi du plus fort qui règne. Or le plus fort d'entre tous ne l'est jamais assez pour être assuré de le demeurer toujours : chacun se rend bien compte que là où la force règne en maître, on a toujours à redouter de tomber sur plus puissant que soi, et par exemple sur quelqu'un qui décidera de vous ôter vos biens, ou votre vie, parce que tel est son bon plaisir. La raison pousse donc les hommes à vouloir des lois qui limitent la liberté de chacun, et qui mettent fin au règne de la force ; mais le désir demeure, et chacun, autant qu'il le pourra, aura toujours tendance à réclamer des lois lorsque cela l'arrange (lorsque ces lois le protègent d'autrui) et à s'en affranchir dès qu'il y a intérêt. Il faut donc à l'homme un maître, qui l'obligera à respecter la loi, même lorsqu'il ne le désire p...
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« 2.

  a)   L'homme, aime à répéter Kant, est un «   ê tre fini et raisonnable   ». Qu'il soit fini, cela   veut dire qu'il a une sensibilit é, c'est­ à­dire des d ésirs sensibles   ; qu'il soit raisonnable,   cela veut dire qu'il est capable d'autre chose que de d ésirer, qu'il n'est pas, contrairement   à  l'animal, prisonnier de ses d ésirs imm édiats. Je peux vouloir avant toute chose   satisfaire mes d ésirs   ; mais parce que j'ai une raison, je peux comprendre qu'un monde   o ù chaque homme n'ob éirait qu' à sa libert é naturelle serait invivable. La libert é   naturelle, en effet, c'est la libert é de «   faire ce que je veux   », c'est­ à­dire d'accomplir mes   d ésirs sans limite. Mais si chacun agissait ainsi, sans que rien ne vienne limiter cette   libert é (par exemple en disant que ma libert é s'arr ête l à où commence celle des autres),   alors r égnerait la seule loi du plus fort. Je satisferai mes d ésirs tant que je le pourrai,   c'est­ à­dire autant que ma force me le permettra   ; mais il suffit que je rencontre plus   puissant que moi, et je perdrai tout, jusqu' à la vie peut­ être. C'est donc parce qu'il   comprend que la libert é naturelle le prive de toute s écurit é réelle que l'homme, «   en   tant que cr éature raisonnable   », «   souhaite une loi qui limite la libert é de tous   ». b)   Chaque individu souhaite que sa personne et ses biens soient d éfendus par la loi   : l à   o ù il y a des lois, il ne suffit plus qu'autrui soit plus puissant que moi pour qu'il ait sur   moi tous les droits, y compris celui de vie et de mort. Nous avons donc tous tendance  à   souhaiter que la loi nous prot ège de la violence des autres   ; mais lorsque la loi vient   nous interdire d'accomplir certains de nos d ésirs, nous avons  également tendance  à   nous en affranchir. L'individu a en effet toujours tendance  à opposer ses volont és   particuli ères («   je veux ceci   »), c'est­ à­dire ses d ésirs,  à la volont é universellement   valable, c'est­ à­dire au commandement exprim é par la loi, et qui s'impose  à tous. Rien   de plus facile, que d'ob éir aux lois lorsqu'elles nous arrangent   ; en revanche, pour que   l'individu respecte la loi quand elle contrarie ses d ésirs, c'est­ à­dire ses int érêts ou   volont és particuliers, il faudra le contraindre, il faudra «   un ma ître qui batte en br èche   sa volont é particuli ère et le force  à ob éir   ». En d'autres termes, il faut non seulement des   lois aux hommes (ce qu'ils sont tous pr êts  à admettre), mais il faut aussi une instance   qui les fasse respecter, par l'usage de la force s'il le faut – et ce sera le r ôle du ma ître,   d épositaire de la force publique, bras arm é de la loi. c)   Cependant, ce ma ître qui contraint les hommes  à respecter les lois quand ils ne le   veulent pas parce qu'elles contrarient leurs int érêts priv és, est lui­m ême un homme   : il a   lui­m ême une double nature,  à la fois rationnelle et d ésirante. On peut toujours   craindre alors, qu'il tourne le pouvoir  à son profit, et ne respecte lui­m ême la loi que   lorsque cela l'arrange. Or, si ce ma ître contraint les autres  à respecter les lois au nom de   l'int érêt g énéral, rien ne l'oblige lui­m ême  à les respecter   : il faudrait un ma ître du   ma ître, puis un ma ître du ma ître du ma ître, et ainsi de suite  à l'infini, ce qui est   impossible. On ne peut donc qu'esp érer trouver un homme assez rationnel pour se   contraindre lui­m ême  à respecter les lois qu'il oblige les autres  à respecter   ; un homme   (ou une assembl ée) qui serait suffisamment ma ître de lui­m ême pour  être capable de   renoncer  à ses d ésirs, sans y  être contraint de l'ext érieur. La solution, ce serait donc de   trouver un ma ître qui soit un  être purement rationnel   ; mais ce serait alors plus qu'un   homme, et c'est l à un id éal, en sorte que «   la nature nous oblige  à ne pas chercher autre   chose qu' à nous approcher de cette id ée   ». Notre nature en effet, celle d' être   raisonnables et d ésirants, rend impossible dans les faits l'existence d'un homme   enti èrement ma ître de lui, qui agirait toujours conform ément  à ce que la raison   ordonne, en faisant  à chaque fois abstraction de ses d ésirs particuliers. Mais cet id éal a  .

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