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Étudiez l'art de persuader chez Pascal

Publié le 06/12/2019

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pascal

Pascal tente d'abord d'arracher à son lecteur l'aveu que laraison, après lachute, est impuissante à expliquer quoi que ce soit (chap. II, « Vanité »). Il s'applique à mettre la pensée face à son infirmité : la seule chose que puisse saisir la pensée, ce sont ses limites (« Ne vous étonnez point s'il ne raisonne pas bien à présent, une mouche bourdonne à ses oreilles », frag. 44).

 

Ensuite, il s'emploie à décrire la folie, l'absurdité de la créature, jouet de ses illusions, victime de ses mensonges, dérisoire dans ses prétentions (VII, « Contrariétés >>). Il veut obliger son interlocuteur, qu'il imagine imbu de sa raison, à avouer qu'il est un être déraisonnable : « Comme la mode fait l'agrément, aussi fait-elle la justice >> (frag. 57).

 

Enfin, il montre que l'homme n'est pas seulement faible mais aussi grand et qu'il a un destin tragique puisqu'il sait où est le bien mais ne peut l'atteindre (chap. VI, « Grandeur >>).

Pensées de Pascal

pascal

« 82 Il.

L'eff roi comme argument persuasi f Chez Pascal, l'angoisse et le pessimisme sont des moyens tactiques, destinés avant tout à convaincre son lecteur qu'il se fourvo ie dans le monde, tant qu'il n'y cher­ che pas Dieu.

Les fragments (64, 65) sur l'épouvante cosmique ou sur l'imminence de la mort ne doivent donc pas être pris pour les confessions personnelles d'un homme angoissé mais pour des rappels à l'ordre.

La mise en place de l'angoisse fait partie du système rhétorique pascalien : il va peindre la condition humaine de manière qu'elle se révèle inexplicable et contradictoire tant qu'on demeure à un niveau humain.

Il va décrire l'homme et le monde comme bourrés de contradictions que le bon sens ne peut pas résoudre.

Ill.

L'argumen tation de l'Ap ologie Pr emière partie de l'Apol ogie : l'homme misérable et grand Pascal tente d'abord d'arracher à son lecteur l'aveu que la raison, après la chute, est impuis sante à expliquer quoi que ce soit (chap.

II,« Vanité »).

Il s'applique à met­ tre la pensée face à son infirmité : la seule chose que puisse saisir la pensée, ce sont ses limites (« Ne vous étonnez point s'il ne raisonne pas bien à présent, une mouche bourdonne à ses oreilles », fra g.

44).

Ensuite, il s'e mploie à décrire la folie, l'absurdité de la créature, jouet de ses illu­ sions, victime de ses mensonges, dérisoire dans ses prétentions (VII,« Cont rariétés >>).

Il veut obliger son interlocuteur, qu'il imagine imbu de sa raison, à avouer qu'il est un être déraisonnable : « Comme la mode fait l'agrément, aussi fait-elle la justice >> (frag.

57).

Enfin, il montre que l'homme n'est pas seulement faible mais aussi grand et qu 'il a un destin tragique puisqu'il sait où est le bien mais ne peut l'atteindre (chap.

VI, «G rande ur>>).

Il conclut que l'homme ne doit pas seulement se haïr mais aussi s'aimer, dans la mesure où il a encor e en lui les moyens d'écha pper à sa misère et qu'il peut espérer en sortir en recourant à Dieu (frag.

110 ).

De uxi ème partie de l'Ap ologie : la remon tée vers la lumièr e La deuxième partie de l'Apologie devait opérer le mouvement inverse.

Pascal avait d'abord mené son lecteur d'une tranqu illité malsaine à une angoisse salutaire, l'a vait obligé à se désespérer.

Il restait alors à remonter de l'abîme vers la joie, à persuader l'homme qu'il peut trouver un havre de paix grâce à sa foi en l'existence de Dieu, dont il ne doit pas se convaincre par l'argumentation mais en agissant sur son caractère, en diminuant ses passions.

Du plan de l'in telligence, l'homme se trouve donc rejeté au plan du cœur, le mieux à même de le guider vers le la véritable com­ préhe nsion de l'ordre supérieur, ordre qui est celui de la pratique de la charité et dont la clé est Jésus-Christ.. »

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